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CYBÈLE

dont les plis soyeux surmontaient le grand autel central du temple.

Ce furent ensuite de frugales et fraternelles agapes qui réunirent dans le même ordre admirable les milliers d’assistants, puis des hymnes, des vivats poussés à la fois par cent mille poitrines. D’autre part, au dehors, des groupes nombreux se rendaient bannières déployées à de grandes distances de la capitale, et comme en pèlerinage à des rendez-vous religieux qui se trouvaient situés en des lieux absolument rustiques ménagés à l’ombre de bois épais, étaient de véritables temples sylvestres où la nature végétale faisait tous les frais de l’édification et de l’ornementation. Aussi ces poétiques retraites en pleine forêt, semblaient-elles être chez ces lointains descendants des Celtes, comme une réminiscence des antiques sanctuaires druidiques de leurs premiers ancêtres.

La fête religieuse n’était pas tout. Elle s’accompagnait de jeux, de spectacles et de réjouissances de toute nature qui venaient animer tous les quartiers de la grande ville. Ici, des théâtres à ciel ouvert comme les scènes de l’antiquité, donnaient de jour des représentations à souhait pour tous les goûts ; là des danses décentes mais pleines d’entrain réunissaient la jeunesse ; ailleurs c’étaient des courses en aérovol où concouraient d’innombrables ama-