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CYBÈLE

Tout au plus arrivait-il que l’appareil, tour à tour allégi ou appesanti par les soins du mécanicien, s’animait de ce mouvement ondulatoire si fréquent dans le vol des oiseaux. Mais il suffisait de cette différence même légère de poids spécifique entre l’aéronef et le milieu aérien, pour qu’impulsé par la force considérable de sa machine, il avançât aisément malgré vents et courants contraires. Quant à la direction à imprimer, un vaste gouvernail en forme de queue de poisson, mobile dans tous les sens possibles, la donnait complète, soit en obliquant à droite et à gauche pour les mouvements latéraux, soit en se retournant à plat et en frappant l’air de haut en bas pour faire monter obliquement l’appareil et contrebalancer au besoin les mouvements de descente. Et tout cela se manœuvrait au moyen de quelques leviers placés sous la main du mécanicien, tout aussi aisément que se gouverne un navire ou une locomotive.

À ces organes principaux s’en ajoutaient quelques autres moins essentiels, mais ayant aussi leur utilité, tels que les ailes et ailerons qui s’ouvraient aux moments opportuns et avaient le même rôle que les pennes d’une flèche.

Ces conditions nouvelles avaient naturellement nécessité une construction appropriée et l’adoption d’une sorte d’ossature de faible poids, il est vrai,