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CYBÈLE

tion des aérostats avait eu les éléments nécessaires pour pouvoir être pratiquement résolu. Depuis cela, le progrès des temps avait pu donner des condensations gazeuses plus parfaites, des moteurs de plus en plus énergiques, mais le principe de la translation des appareils aériens était resté le même. La condition essentielle du poids spécifique tant discutée autrefois n’était absolument ni dans le ballon plus léger que l’air des couches inférieures, ni dans la machine plus lourde ; elle gisait précisément entre ces deux extrêmes, c’est-à-dire dans une pesanteur spécifique variant du moins lourd au plus lourd que le milieu atmosphérique, sur le modèle, non pas de l’oiseau mais plutôt du poisson, à la différence près de la densité des fluides au milieu desquels le poisson ou l’aéronef ont à se soutenir et à se mouvoir. Il tombe sous le sens que pour vaincre efficacement la résistance du milieu aérien sujet à tant de troubles imprévus, la supériorité du poids de l’appareil considéré comme un projectile qui porterait en lui-même son élan, est une nécessité qui s’impose. Avec l’aérostat de poids égal seulement à celui de la couche d’air qui le porte, la force de pénétration reste dans d’étroites limites, et ses effets s’annulent dans les courants dont la vitesse propre dépasse celle de l’impulsion de l’appareil et emporte celui-ci dans un sens différent du sens de sa marche, ce