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CYBÈLE

finalement devant un climat devenu tout à fait insuffisant, et en France même ne comptait-on pas encore au temps de Louis XII et de François Ier certains crus des environs de Paris parmi les meilleurs du royaume ? Or le petit bleu de Suresnes et d’Argenteuil que les promeneurs parisiens vont maintenant déguster le dimanche, n’a plus, que je sache, de si hautes prétentions.

Ces changements ne sont d’ailleurs que la répétition de changements semblables accompagnant l’évolution glaciaire qui se répète tous les 21,000 ans pour chaque hémisphère. C’est ainsi que la période semblable antérieure à la période actuelle a de même laissé de ses traces dans la forêt fossile d’Anakerdluk au Groenland et que de nombreux bassins houillers de différents âges se rencontrent à toutes les profondeurs dans les cinq parties du monde. D’autre part, si nous ne considérons que le règne minéral, le propre sous-sol de Paris avec ses étages successifs de terrains neptuniens correspondant à autant d’invasions de la mer qui alternent avec des époques d’émergement, n’offre-t-il pas la preuve matérielle et visible de ces révolutions périodiques ? Ce passé nous prédit avec certitude quel triste avenir attend la capitale du monde civilisé.

Il est donc bien démontré que la somme annuelle de chaleur solaire, que nous recevons de ce côté-ci