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CYBÈLE

l’histoire générale de l’humanité. Et quant aux artistes, aux érudits, aux amateurs qu’intéressait particulièrement, ou l’architecture, ou la navigation, ou la céramique, ou la peinture, ils n’avaient qu’à s’en tenir aux collections qui groupaient à part les arts qui faisaient l’objet de leurs préférences. L’ordre chronologique de leur distribution, observé en tout et partout, ne pouvait qu’aider la mémoire et faciliter les recherches.

Les deux amis parcoururent cette première fois quelques-unes de ces salles si nombreuses, si vastes et si remplies qu’il fallait des semaines pour les visiter toutes, même d’un pas rapide. Il ne s’agissait pour ce jour-là, bien entendu, que d’en avoir un premier aperçu. Plus tard Marius reviendrait souvent tout à loisir examiner et admirer en détail. Cette succincte visite n’en suffit pas moins pour permettre de relever bon nombre d’observations intéressantes.

Il ne fallait pas longtemps pour constater par exemple un fait des plus significatifs : c’était que les évolutions civilisatrices des différents peuples présentaient entre elles de grands traits de ressemblance aux mêmes périodes de développement, abstraction faite des temps et des lieux. Tel siècle voyait finir une civilisation et en commencer une autre qui prenait à son tour des voies à peu près semblables,