Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
CYBÈLE

milieu de l’époque actuelle et les faisait disserter selon les connaissances de leur temps, sur nos sciences modernes, notre électricité, nos télescopes, nos machines à vapeur, nos armes formidables, nos découvertes de toute sorte aérostats, photographie, téléphones, etc.

Certes les hommes de ce passé reculé n’eurent pas même le soupçon des merveilles que devaient réaliser leurs descendants, observait Numa. Mais ne sommes-nous pas à notre tour plongés dans des ténèbres comparables aux leurs ? Notre temps n’est-il pas le nébuleux passé, l’antiquité lointaine des hommes qui vivront dans le XLe siècle ? Cette science qui commença, ces découvertes dont nous sommes si fiers, que paraîtront-elles aux yeux des générations futures qui distingueront à peine notre souvenir de celui des Romains et des Grecs ? Savons-nous ce que recèlent de développement ultérieur, d’application effective et pratique, la connaissance des grandes lois universelles et la conquête des forces naturelles que nous commençons à peine à utiliser ? Ces choses encore confuses qui se nomment magnétisme, hypnotisme, mots que nous employons sans en comprendre le sens caché, savons-nous ce qu’elles promettent d’affranchissement immatériel pour l’humanité à venir ? Et quel avancement matériel et moral, quel développement de