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tinctions que leur valaient le zèle et l’intelligence dont ils faisaient preuve.

La cérémonie se terminait toujours par des galas où les religieux versaient copieusement leurs meilleurs vins[1].

Cette fête, sur laquelle on n’a pas de renseignements plus détaillés par le fait de l’incendie de 1688, — s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

On cite comme ayant été très brillantes celles de 1797 et de 1819, l’avant-dernière, enfin celle de 1833, la dernière, dont on a beaucoup parlé.

Une société permanente détermine les époques de célébration qui ne viennent pas régulièrement, d’ordinaire on choisit une année de bonne récolte. Dans l’intervalle une commission assistée de vignerons-experts visite les vignes avec le plus grand soin et note impartialement les succès obtenus. Les deux vignerons qui pendant neuf ans consécutifs ont eu le plus de mentions reçoivent, à la fête, une couronne et une médaille d’honneur ; en outre, la société distribue un nombre de primes en l’apport avec l’état de ses finances, soit durant la fête, soit pendant le temps qui s’écoule entre deux célébrations.

La fête de 1833 dura deux jours (les 8 et 9 août), et

  1. Le vignoble de la Côte remonte aussi à une haute antiquité, un document de Cuno, abbé de Bonmont, nous apprend qu’il existait déjà en 1273, et qu’il était très productif.