toire et un ermitage dédiés à la Vierge, « pour lui et pour un compagnon, » s’y retira, « ne se réservant de tous ses revenus que ce qui était nécessaire pour la vie qu’il entreprenait... » établit une bonne fondation, — chose essentielle ! — fit de grandes aumônes et ordonna par testament que lorsqu’il viendrait à décéder son corps serait inhumé dans sa petite chapelle, que les corps de ses successeurs et héritiers mourant à Langin seraient au moins portés devant l’image de Notre-Dame avant d’être enterrés autre part...
Telle fut l’origine de ce moutier.
Les Bernois s’étant emparés du Chablais détruisirent les couvents de cette province, chassèrent les ermites des Voirons, « emportèrent par un horrible sacrilége les vases sacrés, les habits, meubles, papiers de fondation, donations, ventes, priviléges, indulgences et autres droits, mirent le feu aux bâtiments et les détruisirent entièrement, jusqu’à faire rouler les pierres par la montagne. »
Les miracles continuèrent alors de plus belle :
Un nommé Jean Burgnard, du village de Brens, qui s’était fait protestant, avait voulu servir de guide aux Bernois dans leur expédition et montra beaucoup d’acharnement contre la statue de la Vierge. Il l’arracha de l’autel, lui mit une corde au cou et la traîna igno-