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embrasser les deux Salèves, le Mont-Blanc, le Jura et le lac, devant laquelle il y avait un jardinet jonché de verdure, de fleurs, et égayé par les oiseaux.

N’est-il pas étrange que Genève n’ait élevé aucun monument à son Réformateur, au père de son église ?

Personne n’a pu ou n’a voulu me montrer le tombeau du savant picard dans le cimetière de Plainpalais.

J’allais oublier les tombeaux de Saint-Pierre, ils ne méritent pourtant pas cet oubli et valent bien ceux de Lausanne et d’Aubonne ; ils recouvrent, comme dans cette dernière ville, des ossements français, des dépouilles célèbres :

La sépulture du fameux Henry, duc de Rohan, prince de Léon, un des meilleurs et des plus fidèles capitaines de notre Henri IV, son ami de cœur, colonel-général des Suisses au service de France, l’un des chefs du parti huguenot, de celui qui fit la guerre de la Valteline, occupe une chapelle latérale ; c’est un beau morceau en marbre blanc. Le duc est représenté assis sous des colonnes. Sur le monument, au pied duquel sont couchés des lions, on voit les armes de Rohan et la couronne ducale.

Tu sais, mon ami, que le prince fut forcé, sous le règne de Louis XIII, de se réfugier à Genève, ville qu’il chérissait d’ailleurs, et mourut à Kœnigsfeld des suites de la blessure qu’il avait reçue à Rheinfeld en combat-