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Les antiquaires regrettent un beau jubé qui fut démoli au temps de Calvin.

J’ai mal visité cette basilique, grâce à un concierge importun, loquace, inepte, dont les voyageurs ne peuvent se débarrasser, et qui veut faire l’archéologue, le connaisseur, le savant.

Il me fit voir un chapiteau à feuilles d’alicante (d’acanthe). — Vous voulez parler sans doute de feuillettes d’Alicante, dis-je en gardant mon sérieux.

Et plus loin des fûts canulés (cannelés).

Ce mot m’a rappelé certaine profession ou confession de foi des Réformés de Mérindol, en Provence, de laquelle j’ai extrait ce passage curieux et bon à citer :

« ... Le baptême est signe par lequel la purgation qu’obtenons par Ie sang de Jésus-Christ est en nous corroborée en telle façon que c’est le vray lavement de régénération et rénovation. »

Cette pièce, rédigée évidemment par un apothicaire, se trouve, je crois, dans l’Histoire des Églises réformées de Bèze.


Je suis allé, au sortir de la cathédrale, dans la rue des Chanoines qui en est voisine et où demeurait Calvin, mais on n’y trouve aucune inscription qui indique la maison du législateur-apôtre, de cette maison si bien située, disent les écrits du temps, d’où l’œil pouvait