permet à personne de pénétrer, — pas même aux étrangers de distinction, — et cela pour obéir à une disposition testamentaire du ministre de Louis XVI. Cette chapelle, ornée d’un bas-relief de Canova, est close de murs élevés qui en défendent l’approche. Je n’en ai trouvé nulle part la description.
La grille en fer qui sépare la cour du château d’un grand parc où l’on voit un ruisseau et un moulin porte le chiffre de la maison suédoise de Staël-Holstein, nom destiné à s’éteindre.
Le domaine doit échoir par héritage à M. de Broglie.
Il y avait, — et il y a peut-être encore, — dans le château où reçurent l’hospitalité plusieurs notabilités politiques, philosophiques et littéraires, un théâtre sur lequel Mme de Staël joua avec un grand succès les principaux rôles de quelques-unes de ses pièces, entre autres, de Jeanne Grey, tragédie en cinq actes, en vers, et de Sophie ou les Sentiments secrets, pièce aussi en vers, en trois actes, — productions vouées à l’oubli.
Personne ne contestera à Mme de Staël la supériorité du talent, mais sa verve me paraît parfois empoulée, emphatique, trop exaltée, déclamatoire ; son ton manque de naturel et de vérité, et ses ouvrages fourmillent de paradoxes, de contradictions, d’erreurs. Elle regretta amèrement la France et en dénigra, par système