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mand et extrait du recueil de Werner-Steiner ; en voici quelques strophes :

« Ils (les enfants de Berne) ont marché sans autre but que celui de délivrer Genève, pressée qu’elle était par les serviteurs de la messe.....

« Pas un de tes fils, ô ma vieille ourse, qui n’ait fait bien son devoir. Que si tu en doutais, interroge l’ennemi : « Jamais, te dira-t-il, nous ne vîmes semblable mêlée. »

« Nous sentions que Dieu combattait pour nous, qu’il déployait sa grâce envers les siens, et qu’il versait la confusion sur la troupe vaine et parée des fils de Bélial.

« Il fallait voir les oursins leur apprendre à danser et montrer particulièrement leur courtoisie envers les prêtres. C’était à grands coups de hallebarde qu’ils leur donnaient l’absolution.

« Dure était la pénitence ; mais la vaillante bête, tout amie qu’elle est de la justice, sait s’irriter et mordre lorsqu’on lui tire le poil ; elle s’emporte, et dès lors malheur aux bonnets ronds et à leurs serviteurs..... »




De Gingins je me suis rendu à Bonmont, autrefois abbaye de l’ordre de Citeaux, fondée en 1124 par Aymon,