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XII

Aubonne.




Aubonne, 5 septembre, — l’après-midi.

L’église paroissiale d’Aubonne m’a été ouverte par un enfant de douze ou treize ans qui m’attend, assis sur les marches du portail. Les gardiens des temples du culte réformé y laissent entrer, avec une entière confiance, les voyageurs de tous rangs qui demandent à les visiter ; cette confiance s’explique par la nudité de ces édifices, et je ne vois pas trop ce que des malfaiteurs pourraient y prendre si ce n’est la table de communion faite de marbre ou de pierre, la chaire du pasteur et les bancs de bois à dossiers où se placent les fidèles.

Le premier ministre de cette église fut un de nos compatriotes, il se nommait Jacques Valier et exerça ensuite le saint-ministère — c’est l’expression