Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour aultres affaires semblables. Je vous prie continuer à vous employer à ce que le dict sieur de Clervaut négocie en Suisse comme vous avés déjà commencé, estant besoing que tous les gens de bien y aident, tant pour la gloire de Dieu que pour nostre commune conservation, tout ainsy que nos ennemys travaillent unanimement à la ruine de l’un et de l’autre ; et j’espère que Dieu bénira nos armes si justement prinses à leur confusion, et qu’il me fera ung jour la grâce de recognoistre tous ceulx qui auront servi de leur personne et biens comme vous. Ce qu’attendant, faictes estat de mon amitié, de laquelle vous sentirez les effets avec le temps ; et sur ceste asseurance je prieray le Créateur, monsieur de Viflan, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

» De La Rochelle, ce premier jour de febvrier 1587.

» Vostre entièrement bon et bien affectionné amy,
« Henry. »




M. de S....... a servi en France dans un régiment suisse de la garde de Charles X, et il parle avec plaisir de ses garnisons de Versailles, d’Orléans, de Rueil et de Courbevoie ; la chute de la branche aînée fit de l’officier un paisible agriculteur : j’ai remarqué dans les appar-