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stedt esprit universel, qui avait la réputation méritée | d'être le plus savant homme d’Allemagne, il avait publie un opuscule Fundamentorum fidei pontiflei » toncussio. In i », Helmstedt. Prié de donner son |uge ment sur cet écrit, le P. Magnl publia la Comussio fundamentorum Ecclesiie cathotlem jactaia ab H. utnrinqi" examinata et rttorta in acatholieos, Straublng. 1e professeur répliqua par II. Conringii responsio ad Valerianum Magnum, pro sua concussione (undamenlorum fidei pontificite, Helmste.lt. A son tour le capucin écrivit une Epistola ad perillustrem… D. J. < de Boineberg… de responsionr II. Conringii, Munich, qui amena II. Conringii responsio altéra… ad Valeriani ni rpistolam nuperrimam, Helmstedt, 1655. Au même temps. Samuel Desmarets, pasteur de l'église rrançaise reformée de Groningue, et professeur a la fæulté de eette ville, écrivait contre les deux derniers traites que nous venons de dire : Valeriani Magni eapueeini Methodus ipiôoScx ; et ignis fatuus, sire. L examen theologieum noom methodi ab ipso nuper prend retrahendos protestantes sub jugum Pontifias, Il Breois re/atatio libelli allerius quem postea sub titulo Lacis in tenebris lueentis emisit, ln-4 », Groningue, 1654. la grossièreté des attaques du pasteur français dépasse de beaucoup celle de ses coreligionnaires allemands. Déjà, il axait pris le P. Valérien à partie dans son Munimen orthodoxiæ et perseoeranliæ evangelicte, cadra lentationes et seàndalum defectionis illius ii, l papismum, eujus lugubre exemplum, parario Valeriano Magna capuccino, non ita pridem in principe magni nominis Germania uidit, in-l". Groningue, Le prince dont il est question est le landgrave de Hesse, converti, ainsi que nous lavons dit. a la suite de controverses dont il nous reste à parler.

u cours de l’année 1650, ce prince, se trouvant à la cour impériale, avait désiré faire la connaissance du 1* Magni et s’entretenir avec lui des questions religieuses, afin d'éclaircir ses doutes sur la confession de foi protestante. A la suite de ces entreliens, il le conviait, l’année suivante, à prendre part à une controverse publique, qui aurait lieu à Francfort, a laquelle il invitait les princes voisins, et dans laquelle il aurait pour opposants trois des plus fameux ministres de la s Calixte, vice-recteur de l’Académie d’Helmstedt. Jean Crocius de C.assel. professeur a Marbourg et Pierre Haberkorn, professeur à l’académie de Giessen. Les princes s’excusèrent et, des trois ministres, le premier prétexta de son ftge pour ne point se déplacer, promettant de répondre par écrit, le second envoya une lettre insolente au landgrave, seul, le troisième vint au rendez-vous. Le siège de la conférence avait été transporté au château de Rheinfels, où se rencontrèrent Haberkorn. assiste de deux ministres, et le 1>. Valérien. avec deux de ses confrères. Suivant la méthode imaginée par ce dernier, la controverse devait se faire par écrit. Dans sa lettre d’invitation, le prince avait proposé les premières questions auxquelles devaient répondre les adversaires : les autres étaient présentées au fur et mesure, sous le titre d’Aetforu ». Commencée le 1 » décembre 1651, cette controverse finit le 21, les nl i ni., nt retirés. On en trouve les actes dans

les volumes publiés de part et d’autre. Le P. Magni édita les Aefa dispulationis habitæ Rheinfelste, apud S. Goarem. inler Valerianum Magnum F Capueeinum missionarium apostolieum et magnifieum D. I’etrum Haberkornium. ss. théologien doctorem ri acadanim Giessensis professorem, cum eorundem collegis… in-4o, -ne. 1652, dont il existe une traduction allemande, Die.rln lier Disputation, Augsbourg, 1652. Œ - le ministre fit paraître Vera et eandida

relalio actionum iltarum, quæ Rhcinfelsæ, in dispuiationt privala inibi inslituta inler I). Pelrum Haber kornium, superintendentem et professorem theologta in aeademia Gissenæi Valerianum Magnum capueeinum, missionartum ponttflcium, cum eorundem « »  » * » " «  aliis occurrerunt, In l", Giessen, 1652. Bientôt ^ après, i, publiait un Anti Valertanus, i. e. refutatio duorum tractatuum Valeriani Magni…, papistm, quos vrai ludicium de acatholicorum et catholicorum régula ère dendi, In l « , tbid., que suivit un Appendix actorum Rheinfelsanorum ei Anti-Valcriani, id est eonfutatio oftuciarum quas Valertanus Magnus paucisslmis illo n’m scriptorum assertiontbus in actiombus nooiter emissis inepte admodum opponere voluit, ml", ma., 1652 H est question dans ce titre de nouvelles ictiones éditées par le P. Valérien : c’est que la diCUSsion continuait par écrit et l’on rencontre de ces

thèses Imprimées, Theologorum catholicorum ex ordine capuccinorum, actio II, III, fV.in 1°, Cologne, 1652,

oui sont adressées aux ministres que nous avons

nommés. Celles envoyées à Calixte on été réunies

avec ses réponses dans le volume publie par son neveu : icta inler serenissimum principem… Ernestum Hassim Landgraoium…, ei Georgium Calixtum, ln-4, Helmstedt, 1681. Quant à Crocius. il imprimait : Christiana ei sincera responsio ad Emesti Hass. Lanaaraoii litteras ad theologos Francofurtum ad colloquium evocatos iteratas eonsignata et in lucem édita. Trium hic dominorum capuccinorum ad I de religione auæstiones, a principe Errîesto landgravio propositas, responsa quæ sub eorum nomine ei Actioms primas titulo in lucem prodiere tanguntur breviler.., ml", Cassel 1651 U en existe une édition allemande. Crocius répondit également à VActio secundo des capucins, Der papistischen Theologen, … andere Handlung… ibia., 1652 Un auteur, que nous ne saurions indiquer, prit parti pour les théologiens catholiques et fit paraître un travail que nous n’avons pas retrouve : Ostensw Crociana praoitalis sine vindictes contra defensionem Crocii Mavence. 1652. Le ministre reprit la plume et écrivit sa Jasta defensio christiana et sincera responsionis. Ad calcem ea quæ novellus quidam capuçinorum palronus pro actione illorum secundo, contra ejusdem considerationem, veritate invita déblaierai, breviter expenduntur atque confutantur, ibid., 1652.

Vu commencement de l’année 1653, le P. Valérien voyant l’inutilité de ces discussions, avec des adversaires qui se dérobaient aux questions concrètes, les interrompit ; d’ailleurs, il avait été averti que Rome ne les approuvait point. Toutefois, pour qu’il en restât autre chose que des cahiers de quelques pages, il réunissait le tout dans un ouvrage qu’il intitulait : Arta dispulationis Rheinfeldensis continuata ex propria eu jusque domo mm DD. Petro Ilaberkornio, Georgio Calixto et Joanne Crocio. Au volume déjà paru il ajoutait les différentes Acliones avec chacun des ministres, en donnant également leurs réponses. La troisième partie concernant Crocius, qui dans la Justa defensio, avait cherché à le tourner en ridicule, à propos de la partie de sa Catholicorum régula credendi, ou il rap porte comme miracles des faits singuliers, racontes par Boverius, dans ses Annotes des mineurs capucins, est intitulée Porcus evangellcus productus in spectaculum Christi fidelibus, car, écrit-il, pour justifier ce titre Crocius en se moquant de ces miracles, id egit quod Christus vaticinatus est eventurum Us qui mittunt margaritas ante porcos. On voit par là à quel ton était descendue la polémique. Avant d’autoriser I impression du ms., la Propagande voulut en avoir une copie, et C’est ainsi qu’elle existe dans ses archives ll.rtere

anliche, vol. 334.) Au grand regret de Valérien, l au torisation ne vint pas : d’ailleurs, d’autres faits

s'étaient produits et avaient diminue le crédit don il avait joui pendant de longues années. Dans une li du 8 février 1652 a Georges Calixte. le landj