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1., '

MAGIE MAGNANIMITÉ

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toire la plus reculée ne inoutre pas que leurs religions

i sorties de lu magie ou du merveilleux U) L’apparition de la magie est en général ta symptôme d’un sentiment religieux non pas en train de mouir mais bien en train de vieillir et de disparaître. Quand la magie se rencontre à une époque relativement primitive, elle n’appartient pas à l'évolution propre du peuple considéré, mais elle s’explique par une pénétration et une contagion d’origine étran l'. ->7.

as la même encyclopédie, l’article Eauberei est

Orelli, auteur d’un Manuel d’histoire des

religions : celui-ci, sur la question présente, se range à l’avis île Zoekler et trouve Invraisemblable l’hypotbèse contraire, celle île la religion, sortant de la magie. Zauberei, t xi, p. 612, 61 I.

Tout récemment, J.-R. Swanton, ancien président île r Anthropologiciil Society de Washington, n’hésitait pas a proclamer, comme l’avait fait A. Lang trente ans plus tôt, que ses études l’avaient amené à des positions considérablement différentes île celles que patronnent la plupart des autorites reconnues ». Il admet spécialement que l’attitude religieuse est évidemment > un facteur humain primitif. Il trouve chez beaucoup de Primitifs, en Amérique, en Afrique, en Asie, un monothéisme plus ou moins mélange : au moins ces peuples croient-ils a un dieu supérieur aux autres. C’est la, dit Swanton un concept extraordinairetnent commun. Enfin, il n’a aucune difficulté à

îer un monothéisme, d’ailleurs assez pauvre, avec une mentalité primitive : exemple : les Australiens du Sud-Est. les Negrilles, les Bushmen, les Andamanais. American Anthropologist, New Séries, t. xxvi. 1924,

cf. Anthropos, t. xx. p. XïA.

Conclusion. — Il ne serait pas ditlicile de multiplier les citations. Semaine d’ethn. rellg., l922, compterendu du R. P. Schmidt. p..'îl-48 ; celles-là suffiront,

doute, pour nous permettre de conclure sans crainte avec des théologiens, qui sont aussi des autorites reconnues en histoire des religions, avec Mgr Le Roy, le R. P. Schmidt. le P. Bouvier. Nous emprunterons les termes mêmes dont se sert Mgr Le Roy dans la Religion des Primitifs, p. 484, et qu’il reproduit dans Christus, p. 101 : Tout se présente à nous comme si l’espèce humaine, irradiant d’un point commun sur lequel elle aurait apparu, à une époque que la science est impuissante a lixer d’une façon précise. avait été mise en possession d’un fonds de vérités relpes et morales, avec les éléments d’un culte, le tout prenant racine dans la nature même de l’homme,

inservant avec la famille, s’y développant avec la té, et donnant peu a peu — suivant les mentalités particulières a chaque race, sa portée intellectuelle, les conditions spéciales de sa vie — ces formes a surfaces variées, mais fondamentalement identiques, que nous appelons les religions, religions auxquelles partout et dès le principe, se seraient attachés les mythes, les superstitions et les magies, qui les vicient et les défigurent en les détournant de leur objet.

e décla ratio ii, si iii, us ne nous trompons, le

>uvier et le R. P. Schmidt la signeraient, le premier avec quelque hésitation peut-être — c'était un modeste, presque un timide, par excès de conscience, pourrait-on dire, et il écrivait entre 19Il et PU 1 — le deuxième r.ince. Cf. Itech. de sciences relitL,

t. iv. p. 109-134, art. de Bouvier ; art. Magie du Dictionn. apolog. ; Anthropt, ^. t. viii. p. 1111. Et des hommes dont ! < nombre augmente d’année en année, hommes profondément sincèrea et compétents, se rap prochent chaque jour des Wmes conclusions.

BiBuoon.wim : oêxérale. 1* Dictionnaires.

Diehonwure apfjlogétigue, art. : Magie et Maqi<, rnc, t. m. col. Dirtiannaire dr ta Bible, de Vigouroux, art

Magie, t. tv, ool 593-569 ; Bncgelopédtê Ladmtnult, art. Magie ; Bneuelopmd ta brttmntca, art. Magie ; Bncgclopmdta . Religion mi./ Bthtes de Haatinga, art. Magie, t. viii, p. 245 321, God, t. m. |>. 243-217 : Protest. Realencttclopêtdis de A.

1 laurk. art. Magter, Magtt, t. ii, ». 55-70 i ait. Zaubertt und Wahrsagrtt, t. xxi, p. 611-620 ; Daremberg et Sagllo, Dtettonnalrt un antiquités grecque » et romaines'. Magie, t. m I. p, t 194-1521,

'-' i ; Recherches de science religieuse, Paris,

articles très Infor m et et très touillés du P, F. Bouvier, t. h (1911), ». 63, t. m (1912), ». 169, 393, t. iv (1913), i>. 109 ; liatorapos. Revue internationale i’ethnologts et de

linguistique, fondée par le H. 1'. V. Schmidt, Vienne, Autriche ; Itevue d’histoire des religions. Paris ; Revue des

setences philosophiques et théotoglques, Paris, bulletins 1res

èrudits sur l’histoire îles religions.

3 « Histoire. — M..1 Lagrange, o. P., Études sur les religions sémitique », 2 édlt., Paris, r.io. r >. Sur l'épisode des

procès, 1c sorcellerie, il sullit de citer trois ouvrages classiques, le troisième beaucoup plus critique que les deux preniiei s : 1 1. Iuslitoris et.1. SprengQT, Maliens maleflcarum,

i r édition, probablement Strasbourg, 1487 ; M. de ! Rio, Dlsqulstttonum maglcarumllbrt vi, Louva ! ii, 1599 ; P. von

Spee, Cautio eriminalis, sen de processibus contra sagas liber, 1631(1" édlt. anonyme). — J.Janssen, l.n civilisation

en AUemit/ne, trad. E. Paris, Paris, 1902-1911 ; Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, 3' édlt., Paris, 184 I, réédité avec additions par aligne, Dictionnaire îles sciences occultes

2 vol., 1846 (recueil considérable de renseignements, documents ; mais sources i contrôler).

Théologie.

S. Thomas, Siim. Iheol., IIMI*,

q. xcii sq. ; A. Tanner, Theologia scholaslica, t. i, diss., De angelis, q. v ; Laymann, Theologia moralis, t. IV, tr. X ; Suarez. De rettgtone, tr. III, I. II, Salmanticenses, Theologia moralis, tr. XXI, c. XX, punct. 11 ; S. Alphonse de Liguori, Theologia moralis, t. III, c. i ; Perraris, Bibliotheca canonica : Superstitio ; Wernz, Jus decretalium, VI, tit. un, n. 321 ; Ami du clergé, séries d’articles sur magie et sorcellerie, surtout en 1902.

II. Bibliographie SPÉCIALE : sur l’histoire des religions (simples indications ajoutées a la bibliographie générale) :

Manuels.

J. Bricout, Où en est l’histoire des religions,

2 vol., Paris, 1911 ; J. Huhy, Christus, 3e édit., Paris, 1921 ; P. D. Chantepie de la Saussaye, Manuel d’histoire des religions, traduction H. Hubert, Isidore Lévy, Paris, 1904 ; S. Keinach, Orpheus, 11e édit., Paris, 1909 ; Pinard de la Boullaye, Manuel d’histoire des religions, Paris.

2° Semaine d’ethnologie religieuse, comptes rendus : i" session (1912) : Paris, 1913 ; n « session (1913) : Paris, 1914 ; ni* session (1922), Enghien, Belgique, 1923.

Travaux spéciaux.

J.-G. Prazer, ÏVie golden

Bough : The magie Art, 3e édit., 2 vol., Londres, 1911 ; du môme, Psgche’s task, Londres, 1909 ; F.-B. Jevons, An introduction to the study o/ comparative religion, New-York, 19D8 ; du môme, The idea o/ God in earlg religions, Cambridge, 1910 ; R. R. Marett, The threshold of religion, Londres, s. d. (1909) ; E.-W. Hopkins, Origin and évolution of religion. New-] laven, Yale L’niversity l’ress, 1923 ; J. Réville, Iscs phases successives de l’histoire des religions, 1909 ; A. Loisy, A 'propos d’histoire des religions, Paris, 1911 ; A. Longuet, L’origine commune des religions, Paris, Paris, 1921.

A. Lang, The making o/ religion, Londres, 1900 ; du même, The origins of religion, Londres, 1908 (réimpression l ; Mgr le Roy, La religion des Primitifs, Paris, 1909 ; R. P. V. Schmidt, De l’origine de l’idée de Dieu, traduct. de Der Ursprung der Gollesidee, dans Anthropos, t. iii, iv, v (inachevé) ; Der Ursprung der Gollesidee, Anthropos, t. xvi-xvii (1921-1922), lait suite à la I" série, de 1908-1912, et expose le progrès fait en dix ans par la théorie de A. Lang ; du même, Die Sti llunn der l’gymænt>6lker in der lintivicldungs-geschichte des Menschen, Stuttgart, 1910.

L. Gabdei i i.


MAGNANIMITÉ. —
I. Notion et matière.
II. La vertu.
III. Magnanimité et humilité.
IV. Portrait du magnanime ; ses défauts apparents.
V. Conditions de la magnanimité.

I. Notion et MATIÈRE. - La magnanimité ou grandeur d'âme est la vertu qui porte l’homme à entreprendre des choses grandes, dilliciles, héroïques et qui sont dignes de grands honneurs. En tout genre de