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La méthode comparée qui, dans les sciences naturelles et en philologie, a conduit à de si merveilleux résultats, peut, en liturgie, . découvrir des points de vue nouveaux et conduire à des résultats inattendus. La classification des rites et des formules permet de reconnaître des parentés, de dresser des généalogies liturgiques. Enfin quelques-uns de nos collaborateurs nous apportent des idées neuves et fécondes, Iruit de recherches originales et personnelles.

Voici en résumé un simple sommaire des matières que nous traiterons.

I. Les Antiquités et l’Archéologie, c’est-à-dire les institutions anciennes, les mœurs et les coutumes des âgés primitifs, l’architecture ancienne dans ses rapports avec la liturgie et l’art chrétien de la première époque, l’iconographie, les symboles et les figures, l’épigraphie, la paléographie, la sigillographie, la numismatique dans leurs relations avec l’antiquité chrétienne. Cette étude est menée environ jusqu’à l’époque de Charlemagne. Nous laissons donc de côté les institutions d’Age postérieur, comme les Universités dont l’histoire appartient davantage à la philosophie et à la théologie, les ordres monastiques postérieurs au xe siècle, les assemblées du clergé .de France, etc.

II. La Liturgie, c’est-à-dire : les rites proprement dits, comprenant l’histoire des sacrements, lïaptême, Confirmation, Pénitence. Extrême-Onction, Ordre et Mariage, et surtout l’Eucharistie <et la Messe qui sont vraiment le centre de la liturgie ;

Les formules, les acclamations liturgiques, les oraisons, les exorcismes, les préfaces, la psalmodie, les antiennes, les répons, les hymnes, etc. ;

Les livres liturgiques, les sacramentaires, les lectionnaires, les évangéliaires, les missels, les pontificaux, les bréviaires, les rituels, etc. Il y a beaucoup à dire sur ce point et à ajouter à tous les ouvrages connus. Autant qu’il est possible, nous faisons même entrer dans notre travail des dépouillements de catalogues de manuscrits et des descriptions de manuscrits qui seront pour les travailleurs de la plus grande utilité. Nous y ajoutons une autre partie nouvelle, des notices sur les documents ou sources liturgiques, comme la Didachè, la Peregrinatio Sylvix, les ouvrages de Cassien, en indiquant bien exactement ce qu’on y trouve au point de vue liturgique ;

Les gestes liturgiques, génuflexions, prostrations, signes de croix, etc. ;

Les choses et éléments. Sous ce titre nous comprenons le sel, l’eau, l’huile, l’encens, le feu, les cendres, les rameaux qui jouent aussi un grand rôle dans la liturgie ; les édifices, catacombes, chapelles, basiliques, églises, autels, baptistères, lieux de pèlerinage, vases sacrés, mobiliers des églises ;

Les familles liturgiques, les liturgies orientales, la liturgie grecque, les liturgies latines romaine, ambrosienne, gallicane, mozarabe). Sur ce point aussi, le dictionnaire fournit des éléments nouveaux et décisifs aux controverses si importantes que soulèvent ces questions ;

Les personnes. Cette autre catégorie liturgique comprend la hiérarchie (pape, évêques, prêtres, diacres, et autres ministres), les moines qui ont toujours eu une liturgie spéciale, question fort peu étudiée encore et qui fournit une importante contribution à la liturgie ; les fidèles, les catéchumènes, les vierges et les veuves, les voyageurs et les pèlerins, les pénitents, les énergumènes, les malades ;

La liturgie des morts, si étendue qu’elle peut prétendre à former une branche à part ;

Le culte du Père, du Fils et du Saint-Esprit, celui de Marie, des martyrs et des saints est à -proprement parler l’objet de la liturgie ;

Le temps forme un autre chapitre qui comprend les heures canoniques, la semaine et l’année .liturgique et les fêtes ;

Le chant liturgique. On peut considérer comme toute nouvelle la partie que nous consacrons

au chant liturgique. Sur ce terrain on peut dire que, depuis vingt ans, on a fait de si nombreuses

.découvertes que ce coin de la science a été renouvelé. Nous sommes heureux de rappeler que le .centre de cette restauration a été l’abbaye de Solesmes, et les bénédictins de cette savante congrégation qui collaborent au dictionnaire se trouvent ainsi tout près de la source et peuvent y puiser à discrétion.

Enfin, pour ne laisser de côté aucun élément d’information, nous consacrons des notices biographiques aux principaux liturgistes, non pour donner le détail de leur histoire que l’on retrouve dans tous les dictionnaires biographiques, mais pour exposer aussi clairement que poiiible ce que leur doit la science liturgique et en quoi ils l’ont fait progresser.

Pour la partie illustrée, dans ces questions où l’exactitude est si importante, nous laissons de côté les anciennes gravures, la plupart du temps fantaisistes, et nous avons recours, toutes les fois qu’il est possible, à des photographies.

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