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M IUI. T I I.

culte rendu > Marie, comme si elle était une divinité inférieure, Summa aurea, t. v, col. 1° >" » sq. ; la louange donnée au culte que rend à Marie, ou à la prière que lui adresse une âme non unie a Dieu par la charité, col. 111.1 17. 155-m- : la prière a Marie fréquemment recommandée comme si. sans elle, on ne pouvait aller a Dieu par Jésus-Christ col. 164 sq. ; Marie appelée notre médiatrice et notre avocate au môme sens que Sotrc-Seigneur, col. 169 sq. ; la supposition que Mario peut défendre, au tribunal divin, ceux qui Tout honorée par des pratiques extérieures, col. 154 ; la supposition que, dans le culte mariai, on attribue a Mario ce qui n’appartient qu’à Dieu, notamment qu’elle est toute-puissante, col. 175 ; que l’on s’arrête trop a la dévotion a Mario qui est seulement un moyen, tandis qu’on néglige d’aller à Dieu qui est le terme final, col. 191 ; l’emploi du titre d’esclave adopté visa-vis de Mario, tandis que ce titre convient seulement vis-à-vis de Dieu, col. 193 sq. ; trop d’argent dépensé pour les statues de la très sainte Vierge, tandis que Jésus souffre dans ses pauvres, col. 199 sq. ; l’atttnbutlon d’une valeur ou d’une efficacité particulière à un lieu spécial, col. 206 ; ou l’attribution de miracles â Mario, tandis que les miracles proviennent unique mont de Dieu. col. 206 sq.

L’assertion est également vraie pour les abus signalés par Hastings, Dictionary of 1ht Bible, art. Mary, l, i, , o. t. iv. p. 289 ; Ion honneurs divins réclamés pour Mario dans la dévotion catholique ; la disposition constante a accepter comme authentique toute tradition ou toute révélation tendant a la glorification de Mario ; la répétition do quelques prières, l’offrande de quelques cierges agissant comme une sorte de charme pour gagner los faveurs de Mario, même pour dos gens vicieux et criminels, comme le montrent beaucoup d’exemples cités dans los Gloires de Mûrie de saint Alphonse. Voir d’autres accusations aussi pou fondées, oitoos dans le Dictionnaire apologétique, t. iii, col..TJ.’i sq.. ou signalées par saint Pierre Canisius, De Maria Detpara Virgine, t. V, c xv, op cif., p. 518 sq. et par Reicbênberger, op. cit., p. 17. 23, 35.

2. L’Église catholique doit être tenue pour responsable des seules pratiques qu’elle a autorisées, et qu’elle reconnaît comme conformes a ses directions et à son esprit V, , ir Dévotion, t. iv, col. 681. Il n’est donc pas juste de s’appuyer sur quelques erreurs, exagérations ou abus partiels qui pourraient parfois se-lisser dans une dévotion populaire, contrairement aux directions et malgré la vigilance et les efforts de l’autorité ecclésiastique, pour attaquer le culte catholique lui-même ou la dévotion catholique. On peut, d’ailleurs, constater cette vigilante sollicitude de l’Église dans le décret déjà cité du concile de Trente. De inoacatione, venrratione et reliquiis sanctorum et sacris imaginibus, xxv. Le concile désire vivement que, si quelques

it.us se sont produits, ils soient entièrement abolis

In has autan Mandat et salutares observationes si qui abusas impserint, eos prorsus aboleri sancta synodus pehementer rupil. lia ut natte falsi dogmatis imagines, et rudibus periculosi erroris occasionem prmbentes, statuantur. Toute superstition dans l’invocation dos saints et dans la vénération dos relique et des images doit être éliminée. Il n’est permis a personne de placer ou de faire placer dans aucun lieu, ou dans aucune même exempte, une Image inusitée, a moins qu’elle n’ait été approuvée par l’évéque. On ne doit admettre aucun miracle qui n’ait été canoniquemont nnu par l’autorité de l’évéque. S’il y a quelque abus difficile à extirper, ou si. a ce sujet, quelque grave question surfit, l’évéque, avant de trancher la question, doit attendre l’avis du métropolitain et de ses collègues de la province, dans le concile provincial, de telle sorte cependant que l’on ne décrète rien de nou veau ou d’inusité jusque-là dans l’Église, sans, .oir

consulte le pontife romain Loc. cit.

Les théologiens catholiques ont secondé l’action de l’Église, en blâmant Ks abus qui accidentellement se glissent en la dévotion populaire. S. Canisius. op. cit., p. :.17 sq. ; cardinal Newman, 1 letter adressed t" the Reo. P. />'. Pusey, on occasion of lus Eirenicon, Anglican di/flculties, Londres, 1910, t. ii, p. 91-118 ; Dictionnaire apologétique, art. Mariolâtrie, t. iii, col : î-ii sq. On pont aussi consulter Petau, De incarnattone, I. XIV, c. viii, 9 sep. et Raynaud, Diptycha mariana, iii, ."> sq.. Opéra, Lyon, 1665, t. vii, p. 12 sq.. dont certaines appréciations ont été citées plus haut, col. 2102. 2456. Quelques abus, s’ils sont dûment constatés, ne sont point une raison suffisante pour réprouver la dévotion légitime. U > a Hou seulement d’instruire pourempêcher ou corriger ces excès. D’ailleurs, mémo dans ces circonstances, Dion peut, à cause de la pioto dos fidèles, malgré quelque erreur matérielle ou secondaire, accorder ses grâces. Relchenberger, op. cit., p. 167, 172 sep ; Plazza, op. cit., p. 408.

Pour corriger ce qui pourrait être répréhenslble, le meilleur moyen est de suivre fidèlement los directions données par l’Église relativement à la manière d’accomplir les ados de dévotion et relativement au but que l’on doit s’y proposer. L’Église manifeste ce but dans toute sa liturgie et dans les recommandai ions qu’elle adresse aux fidèles, en les portant surtout a la demande instante des biens surnaturels et à l’imitation dos exemples de Marie.

Pour la bibliographie, outre les ouvrages cités dans l’article, sur chacune des questions particulières, on peut consulter le Dictionnaire de la Bible, art. IWarie, t.iv, col.l77sq. ; le Dictionnaire apologétique de la foi catholique, art. ÏVfarie, t. iii, col. 115 sq. ; le Dictionnaire d’Archéologie chrétienne, art Annonciation, Assomption, 1. 1, col. 2995 sq. ; le Km lienlexieon, 2’édit., t. viii, col. 7Il sq. ; Catholic Encyclopœdia, art. Virgin Mari/, t. xv, col. 159 sq. ; 172 sq.

E. DUBLANCHY.

MARIETTE François de Paul (1684-1767),

naquit le.’51 mai 1684, à Orléans, et, simple laïque, se lança dans les affaires du jansénisme ; puis il entra à l’Oratoire et se rendit célèbre par la hardiesse de ses opinions ; il fut appelant de la bulle Unigenitus, mais il se mont ra si audacieux qu’il fut désavoué par les chefs moine des appelants. Il dut sortir de l’Oratoire en 17(13 et vint habitera Paris où il mourut le 15 mars 1767. — I-es premiers écrits de Mariette parurent à l’occasion des polémiques soulevées par le Traité de la confiance chrétienne, œuvre de l’abbé de Fourquevaux. Petitpied avait attaqué cet écrit, et, a ce sujet, se trouva en opposition avec beaucoup de ses confrères appelants, on particulier, avec d’Étemare. Legros, l’abbé Racine, qui publièrent des Mémoires, des Lettres, des Dissertations dont les Nouvelles ecclésiastiques parlent longuement. Mariette intervint en 1734, d’abord par un Examen d’un écrit (de l’abbé d’Étemare) qui a pour titre : Éclaircissements sur lu crainte seri’ile et filiale, selon les principes de suint Augustin et de suint Thomas, in-12, Paris, 1734, puis par les Difficultés proposées aux théologiens, défenseurs de la doctrine du Traitédela confiance, inP. s. I.. 1734. Dans ces deux écrits, Mariette soutient qu’on ne peut espérer en Dieu qu’à proportion de ce qu’on a reçu de lui, et il déclare qu’on doil mesurer sa confiance en Dieu sur ce qu’on a déjà obtenu, et, par la. il contredit et l’Écriture et la tradition qui

disent que, pour recevoir beaucoup, il faut beaucoup espérer. Les attaque, continuèrent : Nouvelles difficultés proposées une théologiens sur la matière de la

crainte et de la confiance, a l’OCCasiOH des Son

éclaircissements qui ont été donnes sur cette mutine. in-P. s. !.. 1737 ; Mariette y soulevé douze difficultés