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MACHA Kl" : S — MADDELON


La plupart des ouvrages qui précèdent ont, comme leur titre l’indique, un caractère polémique : ceux qui suivent sont plus didactiques. — 22° 0eta xal lepà Y.a.TT)yyciç„ Athènes, 1885 : curieuse publication en trois parties, dont la première traite de la connaissance du danger ; la seconde, des dogmes et des commandements ; la troisième, de la damnation, avec une notice sur les hérésies principales. — 23° 'Ep^Yjveîa elç "rijv Tcpôç'E6paîooç È7uaToXT)v, Athènes, 1881. — 2 l°'Ep[X7]veEa -n)ç 'A7toxaXijiJ/ecoç 'Ioâvvou toû QeoXoyou, Athènes, 1882. — 25° 'Epu.v)veîa elç toùç '{iaXu, oûç,

3 vol., Athènes, 1887-1889. — 26° 'EpjiTjveta oXyjç njç Kaivî}< ; AtaÔYjxrjÇ, Athènes. 1891 sq., formant un total de 2320 pages en fascicules. Tous ces ouvrages représentent l’exégèse de Macrakès : on y trouve un peu de tout, des attaques passionnées tantôt contre le pape et l'Église catholique, tantôt contre les adversaires personnels de l’auteur. — Il faut y ajouter, 27° une sorte d’introduction générale à l'Écriture intitulée : 'H FpacpT) xal ô x6au, oç, ^toi to (xsya toû 0eoû (îtoXîov 81à toû jxixpoù ii, e).eTo>(xcvov, Athènes, 1905 : tirage à part de 52 articles parus dans le Logos.

Les idées de Macrakès sur la réforme des diverses branches de l’enseignement sont contenues dans les ouvrages suivants. — 28 Néovèx7ïa18euTix6vaûar/]u.a, en trois parties, ayant respectivement pour titres : rpa(^aTOji.à6eia, Athènes, 1876 ; As^i(i.â6sia, Athènes, 1878 ; Aoyo^àŒia, Athènes, 1882.- — Après la réforme de la grammaire, voici celle de la philosophie : 29° 'H cpiXoaoçtaxal atçt, >.OCT091xa !.lrtiCTTÎ)ji.aL,

4 vol., Athènes, 1876-1890. Lepremier volumecontient, avec l’introduction générale à la philosophie, la psychologie et la logique ; le second, la morale philosophique tirée surtout des exemples de l’histoire sainte ; le troisième, la théodicée ; le quatrième, la philosophie proprement dite. Enfin, comme pour montrer qu’aucunebranche dusavoir humain ne lui était étrangère, Macrakès aborda les sciences politiques dans une série de leçons professées au Syllogue Platon fondé par lui en 1901 ; on les trouve résumées dans deux petits volumes publiés respectivement en 1901 et en 1902 sous le titre : 'O rcpÛTOç (ô SsÛTepoç) xaprcàç toû êv 'Aôrjvaiç TtoXmxoûauXXoyou ô IlXàrov. Si incomplète qu’ait été la science politique de Platon, elle était, écrit-il dans le premier opuscule, bien plus parfaite que celle en vigueur dans la Grèce moderne, surtout si on prend soin de la compléter par la philosophie chrétienne ; dans le second opuscule, il assure que le bonheur est à la portée de chacun : il suffit de le vouloir et d’observer la loi de Dieu. — Macrakès, on le voit, au milieu de luttes incessantes, n’a cessé de parler et d'écrire ; ses efforts, malgré les incohérences qui les déparent, ne sont pas tous demeurés stériles, et il se survit, aujourd’hui encore, dans quelques disciples restés fidèles, qui poursuivent la même œuvre avec une méthode moins défectueuse.

Voir l’article de Démétrius S. Balanos, 'O 'AtiottoXoç Mavpâxi) ; ( 183 1-1 905), dans a revue rpT)YÔpioç <> na'/aixic, Salonique, 1920, t. iv, p. 65-112 ; et celui de V. Grégoire, dans les Échos d’Orient, t. xix, 1920, p. 403-414.

f L. Petit.


MACRES Macaire, théologien grec du xve siècle. — Né à Thessalonique au début du règne de l’empereur Manuel II (1391-1425), il reçut de ses parents une éducation fort soignée. Mais ayant perdu sa mère quand il venait d’atteindre sa dix-huitième année, il embrassa la vie religieuse au mont Athos, au célèbre monastère de Vatopédi, et y passa d’abord douze ans sous la direction d’un vieux moine aussi versé dans les sciences profanes que dans l’ascétisme. A la mort de ce premier maître, il s’attacha à un second, dont la réputation n'était pas moindre. Aussi l’empereur '

invita-t-il dans sa capitale le maitre et le disciple et les retint deux ans auprès de lui. Macaire regagna ensuite le mont Athos, mais pour peu de temps. Sur la recommandation de l’historien Phrantzès, il fut rappelé par l’empereur et placé à la tête du monastère du Pantocrator qui tombait alors en ruines. Tel était l’ascendant de Macaire sur l’empereur Jean VIII (1425-1 I 18), qu’il fut choisi pour faire partie de l’ambassade qui se rendit à Rome auprès de Martin V, peu après 1426, pour traiter de l’union des Eglises. Syropoulos, Hisloria concilii Florentini, éd. Creyghton, in-fol., La Haye, 1660, p. 12 ; Phrantzès, Hislor., éd. Bonn, p. 156-157. Macaire passa ainsi une année entière dans la Ville éternelle. Il devait y retourner en 1431, dans une seconde ambassade, quand il fut emporté par un abcès ganglionnaire avant d’avoir atteint sa quarantième année. Georges Scholarios prononça son oraison funèbre dont le texte était encore conservé au temps de Montfaucon dans un ms. de Naples qui n’a pas été retrouvé depuis ; il lui consacra également une épitaphe contenue dans le Parisinus 1932, 1° 66™. On a de Macaire un traité sur la procession du Saint-Esprit, et spécialement contre l’addition du Filioquc au symbole. Déjà mentionné par Allatius, De Ecclesiæ occidentalis atque orienlalis perpétua consensione, Cologne, 1648, p. 860, il a été publié par le patriarche Dosithée dans le rarissime recueil intitulé T6[aoç xaTaXXayTJç, in-fol., Jassy, 1092, p. 412-420. C’est un recueil des textes patristiques relatifs à la matière sans aucune originalité. D’un discours sur la translation des reliques de sainte Euphémie, on n’a publié jusqu’ici que des fragments. Voir Chr. Loparev, dans les Vizantiiskij Vremennik, t. iv, 1897, p. 352354, et E. Kurtz dans la Byzanlinische Zeilschrijt, t. vii, 1898, p. 476. On a encore de lui deux descriptions, èxçpàwsiç, conservées dans un manuscrit de la Laurentienne. Cf. Fabricius, Bibliolheca græca, édit., Harles, t. viii, p. 370. Kayser les a publiées en tête de l’appendice à son édition de Philostrate, Heidelberg, 1841, mais en les attribuant à tort à Marc Eugénicos Voir à ce nom.

Une courte biographie de Macaire a été publiée par A. Papadopoulos-Kérameus, d’après le ms. de la bibliothèque patriarcale du Caire, dans le AeXti’ov : r, : lo-ropixf, ( xaî i’Jvo/'/Yiy.r, ; iîx'.oix ; rr, ; 'EXXâSoç, Athènes, 1890, t.m, p. 463-466. Un éloge beaucoup plus étendu contenu dans le même manuscrit, fol. 13-60, attend encore un éditeur.

f L. Petit.


MADDELON Fidèle, O F. M., plus connu sous le nom de Fidèle de Fanna, naquit au village de ce nom dans le Frioul le 24 décembre 1838. Instruit par un vénérable prêtre, J. B. Piamontc, il entra chez les frères mineurs de la province de Venise le 29 septembre 1855. Ordonné prêtre le 26 décembre 1862, il fut appelé à remplir les fonctions de lecteur (1862-1869). Solidement initié aux études franciscaines par le P. Antoine Marie de Vicence, O. F. M., il composa alors un manuel de théologie encore inédit sur le plan du Breviloquium de saint Bonaventure. En 1870, lors du concile du Vatican, il vint à Borne sur l’ordre du Bine P. Bernardin de Portogruaro, ministre général des franciscains, et y composa un ouvrage estimé : Seraphici doctoris S. Bonaventuræ doctrina de romani pontifteis primatu et infallibilitale, Borne, 1870. L’année suivante, il fit paraître l’opuscule suivant, dirigé contre le libéralisme : Urgente escursione contro una mano di auxiliari massonici, Venise, 1871. Au cours de ces divers travaux, le P. Fidèle de Fanna avait souvent reconnu l’insuffisance des éditions bonaventuriennes faites jusqu’alors. Aussi, lorsqu’en grande partie sur ses instances le Bme P. Bernardin de Portogruaroeutdécidé la réédition critique des opéra omnia de saint Bonaventure, le P. Fidèle fut-il chargé de la