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MARIE. VIRGINITÉ :  ! NSEIGNEMENT PATRISTIQ1 I

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(alitement aussi t>ieii que la conception virginale de

Vnfit/n Deunt esse île virgine credimus 1/11111

Mariant nupsisse post partum non crtdimus

. non legimus. col. 203. 1e même passage est presque immédiatement précédé de cette objection de Helvidius : Turpius est Drum per Virginia padenda

tum, quant virginem suo viro nupsisse post partum. col. 202. Jérôme répond en accumulant, avec ses habituelles exagérations de langage, les humiliations « ] ti i <>nt accompagné la conception et la naissance de Jésus : et il conclut que ces humiliations ne s. un pas plus grandes que celles de la croix, en laquelle nous croyons et par laquelle nous triomphons de nos ennemis : Jttnge si libet et alias natures contumelias, ms uterum insolescentem, fastidia, partum. sanguinem, pannos. Ipse tibi describatur in/ans, ttgmine ntembranorum solito convolutus. Ingerantur . i<agitus parinili, oclavtt diei circumpus purgutionis, nt probetur immundus. Non trubescimus, non sitemus. Quanto sunt humiliora qutt pro nie passas est, tanto plus itti debeo. Et ctim omnia rtplieavtris, enter nihil contumeliosius profères, quam profitemtir et credimus et in qaa de kostibus triumpha . col. 202 sq. Il est manifeste que Jérôme ne veut point ici affirmer que chacune de ces humiliations, décrites avec une évidente exagération, s’est véritablement réalisée dans la conception et l’enfantement du Sauveur. Il les concède, pour le moment, dans une sorte d’argument ad Imminent, pour rendre sa conclusion plus évidente, que ces humiliations, quelles qu’elles

t. ne dépassent point les opprobres de la croix. D’ailleurs, immédiatement après cette phrase, saint Jérôme conclut par les paroles déjà citées : Xatum Deum ose de Virgine credimus quia leglmus, expres qui ne serait plus vraie dans sa teneur absolue si. dans la phrase précédente, l’auteur avait voulu nier la virginité in parla.

Dans tous sel écrits postérieurs, saint Jérôme affirme nettement la virginité in partu. Dans son ouvrage contre Jovinien écrit en 392, les paroles scripturaires, hortus conclusus, soror mea sponsa, [ons signatus du Cant., iv, 12. sont appliquées à la virginité de la Mère de Dieu. Adv. Jovinian., i, 'M, t. xxiii,

254. — Dans une lettre à Pammachius, vers la fin de 393, plusieurs symboles scripturaires sont employés pour désigner la virginité perpétuelle de Marie : l’entrée de Jésus clausis ostiis, le sépulcre de Jésus qui était nouveau et taillé dans une pierre très dure, et dans lequel personne n’avait reposé auparavant, ni personne ne reposa depuis ; le jardin fermé et la fontaine scellée du Cantique, enfin la porte fermée dont parle

Miel, semper étatisa et lucida. et oriens in se oel proferens ex se Saneta sanctorum, per quant sol juslitiæ et pontifex noster secundum ordinem Melchisedech ingreditur et egreditur. Que l’on me dise, continue saint Jérôme, comment Jésus est entré clausis ostiis, et je répondrai comment Marie est mère et vierge. Epist.. xi-vin. 21, P. L., t. xxii, col. 510. — Dans le commentaire sur Isaïe écrit après 407, le texte Ecce t’irgo concipiet et pariet ftlium est interprété dans le sens de la conception virginale et de l’enfantement virginal. La porta clausu d'Ézéchiel est entendue de l’enfantement virginal : Ipse descende ! in uterum virginalem et ingredietur et egredietur orientaient nper est clausu. in ls., lii, 7. t. xxiv, col. ln7. — Dans le dialogue Adversus Pelagianos, écrit en 415, il est dit que Jésus-Christ seul a ouvert les portes fermées du sein virginal, qui cependant sont restées perpétuellement fermées, 11, 4, t. xxiii.col. 538. La même affirmation est reproduite dans le commentaire sur Ézéchiel écrit de 407 à 120, I. XIII. 11. t. w. 1 ol. 130.

routes ces affirmations n’exlgent elles point que

la sortie de Jésus Christ <-.r utero luuso. dans l’cnlau

tentent, suit entendue de manière a sauvegarder l’Intégrité virginale de Marie, n’exigent elles point que l’affirmation incidente, et évidemment hyperbolique, du De perpétua virgtnitate adversus Helotdium, 18, soii interprétée dans le sens d’un respect absolu de la virginité tnpartuf Quant à la virginité post partum, elle est particulièrement défendue par saint Jérôme

contre l’abus que faisait Helvidius de quelques textes scripturaires, Priusquam convenireni ne suppose point l’usage subséquent du mariage ; il Indique simplement la prochaine solennité du mariage. De perpet, virg, , 1 Pour le mot uxor. employé par Mail h. 1. 24, il sert sou vent, dans le langage scrlpturaire, a désigner une simple fiancée et n’autorise point à conclure contre la

virginité perpétuelle de Marie, col. L86sq. Non COgnOS

cebat eam douce peperit filium, Mal th.. p. 25, ne suppose point que le fait eut lieu après l’enfantement. Dans beaucoup de phrases scripturaires, douce exprime un temps Indéfini, col. ÎS’J. D’ailleurs, l'Évangile

indiquant l’absence du l’ail pour la période antérieure à la révélation faite à Joseph, nous fait entendre qu'à plus forte raison, après celle divine manifestation du mystère accompli en Marie, le fait n’eut point lieu, col. 190. Peperit filium suum primogenitum, Luc, 11, 7, signifie seulement le Bis qui n’est précédé d’aucun autre. Suivant la loi, Exod., XXXTV, 1 ! » sq. ; um., xviii, 15, et l’attestation de saint Luc, 11, 23, primogenitus, équivaut à omne masculinum adaperiens vuloam, col, 192 sq. Quant aux f mires Domint, ce sont simplement des cognati, (ils d’une sieur de Marie. Ils sont appelés frères de Jésus, comme Joseph est appelé son père. L’expression /rater, dans le langage scripturaire, a souvent un sens générique, col. 19C sq La parenté du côté de. Joseph est écartée. Saint Jérôme défend explicitement la virginité de Joseph : Ego milii plus vindico etiam ipsum Joseph virginem fuisse per .Mariant, ut ex virginali conjugio filius nascerctur, col. 203.

g) Quelques années plus tard, saint Augustin enseigne, comme une vérité de foi, que Jésus est né du Saint-Esprit et de la vierge Marie. De Trinitate, I. XV, 46, /'. L., t. xi.ii, col. 1094 ; Serai., ii, 18, t. xxxviii, col. 313. Vérité plusieurs fois répétée par saint Augustin dans ses serinons sur la fête de Noël, Serm.. clxxxvi-cxcvi, col. 999 sq. En même temps la virginité in partu est formellement affirmée, Serm., CLxxxviii, I : clxxxix, 2 ; exa, .'S, 4 ; cxai, 1, col. 1004 sq., 1010 sq. : Contra Faustum manichœum. xxix, 4, t. xi.ii, col. 190. L’intégrité virginale est restée intacte. Si, par la foi, nous croyons que Dieu est né in carne, nous devons croire que ces deux choses sont possibles a Dieu : Ut et corpus ma/oris ivlotis non reserato aditu domus intus posilis prseseniaret et sponsus infinis de thalamo suo, hoc est utero virginali, illsesa mairis virginitate procederet. Serm., cxci, 2, t. xxxviii. col. 1010. Le même enseignement se rencontre dans l'épître cxxxvii, 8, t. xxxiii. col. r >19. En même temps la virginité post partum est affirmée dans la plupart des textes que nous venons de citer. D’ailleurs la formule générale virgo concepit, virgo peperit, virgo permansit, est plusieurs fois répétée. Serm., ii, 18 ; exc, 2 ; exevi, 1, t. xxxviii, col. 313, 1008. 1019. Enlin la paternité de saint Joseph est expliquée de manière à sauvegarder, dans toute son intégrité, la virginité de Marie..Serai., 1.1, 17 sq., 30, col. 342 sq., 350 ; Contra Faustum, ni, 3, t. xi.u, col. 215 sq.

ht Nous mentionnons à la fin de cette période les textes de saint Nil († 130), P. G., t. lxxix, col. 182294, relatifs à la virginité in partu et post partum, bien que l’authenticité de ces textes, d’après ce que nous savons sur l’ensemble des lettres attribuées a ce saint