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pape saint Félix a l'évêque Maxime et au clergé d’Alexandrie déjà citée (col. 2351) reproduit les les du symbole ex virgine Maria natum, ex ine incarnatum, qui attestent d’un manière gehé : chiite de la Mère de Dieu, /'. L., t. v, s c>Tille d’Alexandrie, Apologetteui ado. . P. G., t. lxxvi, col. 343. On peut encore rapporter au ur siècle, la première lettre sur la virlongtemps attribuée au pape saint Clément, eur y montre l’excellence de la virginité par le (ait que c’est d’une vierge que Notre-Selgneur JésusChrist a reçu son corps. De virg., i, 6, dans l’unk, t. t. ii, p.."). Comme relevant encore du iiie siècle, Indiquons l’en dignement de saint Pierre xandrie († 31 H et celui de saint Méthode d’Olympe († 312) Saint Pien d’Alexandrie, dans un lient qui est parvenu usqu'à nous, atteste que be divin par la volonti toute-puissante de Dieu, fait chair dans le sein de la Vierge, sans avoir iction ni de la présence de l’homme. /'. < ;., t. xviii. col. 509, 512. * liez Méthode d’Olympe se rencontre une allusion à la conception de Jésus, et ( Virgine ac Spiritu. Conviv., iv, /'. G., t. xviii. col. 68. En terminant cette courte esquisse de l’enseignement patristique sur la virginité de la mère de Dieu dans les trois premiers siècles, signalons l’affirma lion explicite contenue dans le symbole romain, tel qu’il était à cette époque selon nos documents actuels. Il est hors de doute que l’article concernant la ption virginale, du moins sous la forme natum . a toujours fait partie du symbole romain. Il remonte pour le moins dès lors au milieu du n* sièSym bole des), t. i. col. 1672 sq., et C’est avec raison qu’on en voit, dans les textes lus haut, des citations assez évidentes chez saint Justin, saint [renée, Tertullien, peut-être rit Ignace. Les expressions ex Spiritu Sancto et Marie virgine, certainement usitées depuis polyte, voir Neubert, Mûrie dans l'Église 8, p. 1 13, marquent encore d’une manière plus explicite la conception virginale. Enfin, s’il n’est point prouvé que la formule qui conceptus est de Spiritu Sancto et natta ex Maria virgine soit antérieure au ive siècle, aucune difficulté n’en te relativement à la conception virginale. Les expressions natus ex Maria virgine ou nains ex Spiritu Sancto et Maria virgine. certainement en usage au moins dès le iie siècle, attestent très nettement cette vérité.

2. La grande époque patristique.

a) Saint Atliadonne plusieurs foi- à Marie le titre de vierge,

P. ('.. t. XXVI,

.a même appellation se rencontre plusieurs fois chez saint Cyrille de Jérusalem (f
. l. 15, /'- G., t. xxxiii. col. 685, 725,

741. Selon saint Hilaire lésus a été engendré

.rie par l’opération du Saint-Esprit et en dehors des moyens humains. De Trin.. t. III, 19 : . r XII, 50, P. L., t. x, col. 87, 353 sq., 371,

Comment, in Matin., i. 3, t. ix, col 921 sq. En même temps la fonction maternelle de Marie est ainsi décrite : Qux officio usa materna, seras sui naturam in coneeptu et partu hominis exsecula est. De Trin., N. 17. t. x. col. 365. La virginité in partu est i ment affirmée : I/isa de suis non imminuta generavit. De Trin.. III. 19, col. 87. Enfin après l’enfantement de Jésus, la virginité de M 'oujours restée

intai qui pensent différemment sont irre ipiritali doctrina a’ieni. Comment, in

L.. !. ix. col. '121 sq. Quant aux frères

de Jésus, mentionnés dans l'évanf < it des fils

de J sus d’un premier mariage, col. 922.

Saint Grégoire de Nazianze eigne, comme

une vérité que l’on doit croire sous peine d'être un

Athée, que Jésus Christ acte tonne dans le sein de la

vierge Marie, d’une manière a la fois divine et humaine ; d’une manière dix ine, parce que celle forma lion s’est accomplie sans le concours de l’homme, d’une manière humaine, parce que celle loi mat ion s’est accomplie selon la loi de la conception humaine.

Episi., n. P. G., t. xxxvii, col. 1 77. Didyme

d’Alexandrie (t J' 1 "'* donne à Marie les titres de I l-*pOi vo ; et de 'AnnopOévoç. De 7Y/n., 11. I ; L 27. P, G., t. i. col. 181, 104, 830 rjq. il affirme incidemment l’enfantement virginal, I. [II, c a, 20, col,

793, et la virginité de Marie posl parlant, III, ix, col. 8312 Cependant Jésus est appelé avec raison KpttTOTOXOÇ, soil parce que JésUS lui-même a formé Marie et toute l’humanité, soit parce que Jésus est le frère de tous ceux qui. dans la suite, ont revu ou

recevront, par le baptême, l’adoption divine, col. sq.

b) Selon saint Lpiphane († 103), Jésus ne de Marie a été conçu par l’opération du Saint-Esprit. Lncoratas. î v, P. G., t. xi.im. col. 157. Il est ne de Marie seule, sans aucune coopération humaine. HsertS., i. xiii, 19 sq. t. xMi. col. 729 sq. Bien qu'Épiphani affirme que, dans l’enfantement divin, Jésus a véritablement ouvert [XïjTpav [XTrjTpôç, col. 729, il ne parait point avoir voulu déroger, par là. a l’intègre et toujours persévérante virginité de Marie. Pour toute la période qui suivit l’enfantement, Marie est appelée, sans aucune restriction, r, -ivu HapOévoç, tô âv'.ov oxeûoç, col. 733, Saint Êpiphane veut donc simplement parler de ! ' < utero, sans qu’il

v ait aucune atteinte à l’intégrité virginale. Quant à la virginité post partum, elle est souvent affirmée, Ilivres., ] xxyiii, 2 : î.I. xi.ii. col. 736. L’erreur des antidicomarianites est formellement réprouvée, et les textes scripturaires sur lesquels on voulait l’appuyer sont expliqués dans un sens favorable : Antequam entrent de Matth., i, 18, n’autorise point a admettre que le fait eut lieu dans la suite. L'écrivain

. préoccupe seulement de démontrer la conception virginale, se borne à affirmer que le fait n’a pas eu lieu auparavant, col. 732. Non cognoscebat eam donec peperdt filium suum primogenitum, Matth., i. doit s’entendre de la connaissance très parfaite que Joseph eut des prérogatives de Marie après l’enfantement divin, col. 7, '12. Quant à Filium suum primogenitum. une double signification est assignée : Jésus est primogenitus omnis créatures au sens de saint Paul, Col., i. lô ; Jésus est aussi, selon le même apôtre, primogenitus in mullis fratribus, Rom., viii, 29, parmi tous ceux qui deviennent ses frères d’adoption, col. q. On sait que l’homélie v, In laudes S. Maria Deiparæ, /'. G., t. xi.m, col. 492, 496 sq., 501,

ml affirmés plusieurs fois la conception virginale et l’enfantement virginal, n’est point de saint Lpiphane. mais d’un auteur postérieur du vu » ou du

IXsiècle.

r) Saint Éphrem († 373), dans ses treize sermons sur la naissance du Sauveur, affirme fréquemment, d’une manière générale, la virginité de Marie dans la conception et dans l’enfantement de Notre-Seigneur. Opéra omnia, sgro-lat., édit. Assémani, Rome, 1743, t. n. p. 396 sq Dans un sermon contre les hérétiques tenu pour authentique, mais dont la traduction est défectueuse, ii enseigne que Marie n’a pas perdu le sceau de la virginité, ni dans la conception, ni dans la naissance de Jésus : son enfantement s’est accompli sine reseratione aut ru plu ru. Il y a eu apertio uteri en ce sens que Jésus ; sorti du sein de Marie par l’opératon du Saint-Esprit. Il n’y a eu aucune lésion du sceau virginal. Grœco-lat.. t. ii, p. 259 sq. L’absolue virginité- de Marie m parla est aussi très