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l’avons constaté, une telle coopération Instrumentale

suppose que l’union hypostatlque a été réalisée avec l, ' secours de quelque mode substantiel créé no dépaspolnt, d’une manière absolue, les forces de toute ité créée. Hypothèse Inadmissible, qui porte atteinte.tu s r.ii concept théologlque >1>- l’union hypostatlque, comme on l’a démontré A l’art. Incabna tion. t. vu. col. 1526.

Conclusion. Suivant les arguments précé demment exposés, on doit considérer, au moins ie très improbable, l’opinion théologlque affirmant que la maternité divine est en Marie forma ex M justifteans. — a) Non-, avons constaté, dans notre >, que cette opinion va A rencontre de la vraie notion théologique » Ula justification et du mérite surnaturel, en supposant comme principe préalablement admis, que l’incompatibilité entre la grâce tifiante et le péché no provient point do la nature intrinsèque do la grâce sanctifiante, niais de la libre institution de Dieu, acceptant bénévolement la grâce sanctifiante comme destructrice du péché et comme do la récompense éternelle. - b) Nous avons ment constate que cette opinion n’a point de fondement solide dans la tradition catholique, ni dans l’enseignement théologlque. - c) Suivant les ments indiques, cette opinion conduirait à une e notion de l’impeccabilité de Mario. En vertu moine de sa maternité, elle serait impeccable de droit tandis que, selon l’enseignement théologique constant, tomme nous le montrerons ultérieurement, elle est impeccable seulement en vertu de l’abondance des os qui lui ont été conférées, et a cause d’une tance divine toute spéciale.

i.onclusion. — On doit enfin rejeter comme erronée l’opinion affirmant, dans le corps de Jésus pendant sa vie terrestre ot maintenant encore au ciel et la sainte eucharistie, la permanence de quelque élément corporel reçu de Marie et gardant perpétuellement son identité première - a) Le témoignage de Benott XIV nous assure que cotte opinion a été jugée erronea, periculosa et scandalosa par la S. C. des Rites, pour ce qui concerne la sainte eucharistie. Kilo mérite donc notre réprobation. — b) Il n’y a aucun motif sérieux, aucune raison solide, d’affirmer un privilège qui exigerait une intervention divine toute spéciale cl constante. D’ailleurs, cette opinion détruirait la vraie n do la formation du corps de Jésus-Christ dans in de Marie. IV. KMBJUOBBMBBT TSADITIOSSBI CONCBRNAUT LA VIMQIBITÈ ; ' L 1 VERS l’F. DIBO PMIT1CVLIÈREUBBT DiSS l PTIOS r.T L-J.SFASTEMF.ST DB

depuis les temps apostoliques

jusqu’au concile d'Éphèse et de Chalccdoine. — Ici

re nous distinguerons d’une part les trois pre . d’autre part la grande époque patris tique, pour terminer par les grandes controverses du

milieu du v siècle.

1. Les trois premiers siècles.

a) En enseignant, rue le corps de.Jésus fut réellement formé de la substance de Marie, les défenseurs de rite eurent soin d’exprimer en même temps, d’une manière très explicite, la virginité de Mario dans la conception et l’enfantement de selon saint

ice d’Antioche. notre Dieu Jésus-Christ a été nté par Marie, en vérité selon la descendance de id, mais par le Saint-Esprit. Eph., JCvm, 1. Ces expressions, qui paraissent dépendre des textes scripturaires, Luc, i. âô. et Matth. i. 20. montrent du côté humain, la seule coopération de Marie a la formation du do la part de Dieu, l’opéra tion du Saint-Esprit accomplissant le miracle. Aussi l'évcque d’Antioche afflnne-t-ll que le Fils de Dieu est véritablement né hx KopOtvou, Smijrn., i. 1, et que la

virginité de Marie et s, m enfantement sont restes cachés au prince de ce monde. Eph., iv

t<, l n apocryphe dont la composition est placé) BU

. le, {'Ascension d’Isolé, mérite d'être cité A cause

do l’hommage qu’il rond à la virginité de Mario dans la conception et l’enfantement do Not i e-SeigUem. bien que son orthodoxie ne soit pas a l’abri do toui soupçon, i El moi je vis encore une femme de la famille du prophète David dont le nom était Marie, el

était vierge, el elle était fiancée a un homme du nom

de Joseph, un artisan, lui aussi de la race et de la

ramifie do David le juste de Bethléem de Juda, ci n entra on possession do son loi. El lorsqu’elle fui fiancée, die se trouva enceinte, ci Joseph l’artisan voulut la renvoyer. Et l’ange de l’Esprit apparut eu

ce inonde et après cela Joseph no la renvoya l’as et il garda Mario, niais il n’y eut personne a qui il révélai cette affaire. El il n’approcha pas de Mario et la garda comme une vierge sainte, bien qu’un enfant fût dans son sein. El il no demeura pas avec elle pendant deux mois. Et après doux mois de jours Joseph se trouvait dans su maison, ainsi quc Mario son épouse, mais tous les doux seuls, ot il arriva, comme ils étaient seuls, .pie Mario regarda alors do ses yeux et vil un pelil

enfant et elle fut effrayée. Et après qu’elle fui effrayée, son sein se trouva comme précédemment avant qu’elle eût conçu. E. Tissèrent, Ascension d’Isaïe, xi, 2 sq., Paris. 1909, p. 202 sqMais il vaut mieux ne pas insister sur ce texte dont le docétismo est à peine voilé.

Très explicite aussi est le langage d’un autre apocrvphe. d’allure moins douteuse, le Protévangile de Jacques, très probablement composé, au moins pour ses deux premières parties, vers le milieu du iie siècle. Voir Évangiles apocryphes, t. v, col. 1635. La sage-femme, qui selon le récii apocryphe assiste à l’enfantement divin, rend un hommage éclatant a la virginité de Marie. Il en est de même de Salomé qui, voulant comme autrefois l’apôtre incrédule Thomas, se rendre compte, par la contact physique, du miracle accompli, voit sa main, consumée par le feu, se détacher, jusqu'à ce quc. suppliant Dieu d’avoir compassion d’elle, elle obtienne la guérison en approchant sa main de l’Enfant-Dieu. É. Amann, Le Protévangile cques, xix. sq., Paris, 1910, p. 251 sq. ri Vers le milieu du iie siècle, saint Justin donne un témoignage d’une plus haute valeur. Dans les écrits

qui nous sont r Lés de lui. le phil phe chrétien

affirme souvent la naissance virginale de Jésus ], . Dieu, accomplie par la puissance divine ou par ration du Saint-Esprit, Dial. cum Trnph., 43, 45. 18, 54, 03, 75, 78, 84, sq., 100, 120, Apol., i, 22. 32 sq., 46, 54, P. C, .. I. vi, col. 568 sq., 573, 580, 593. 652, 657, 07J sq., 70'.'. 753, 364, 380 sq., 397, 409. En ce sens, pour la conception virginale et l’enfantement aal, il interprète la prophétie d’Isaïe, vii, 11. col. 380 sq., 409. 568 sq., ot :  !. la parole de l’archange Gabriel, virius Altissimi obumbrabit tibi, Luc, i, 35, 712, et la parole de l’ange à Joseph, quod in en natum est de Spiritu sancto est. Matth., i, 20.

En prouvant contre les gnostiq 'n temps,

que c’est le même JéSUS-Christ qui est a la fois hl-.le Dieu et né de la vierge Mario, saint Irenco affirme Incidemment la conception virginale et l’enfantement virginal. Cont. hær., III. ix, 2 : xi. 2 : hx, 2 ; xii, I. 10 ; xxii. 4 ; IV. xxii. 1 : V. xix, /'. G., t. vii, col. 870, 92] sq., oio. g 15, 959, 1048, 117.". sq. H cite

particulièrement, en faveur de la virginité de Marie les paroles de l’ange a Joseph, Matth., i, 18 sq., col. 921, 94g, 1048, l< paroli de l’archange Gabriel à Marie, Luc, 1. 0, el les parole d’Isaïe,

mi. col. 870, 946, 951 s,, ., mis.

On obsi rvi ra, chez salni Innée, comme aussi d’ail-