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MARIE, MAT ! RN1TÊ DIVINE

H 16521 ralsalt sienne » les assertions de Gerson, qu’il oue comme des règles capables de tempérer une liberté trop grande dans les louanges donné Marie et de les maintenir intra modum sobri* ae’robust* pietatis. Il reprouve connu, Wvole, el non euse celle argumentation employée, dlt-11. par la plupart des auteurs, quo plenque soient ni, . pm i ïtribuer a Marie toute sorte de grâces : tout ce que le de Dieu a pu conférer à sa mère pour honow sa it, . n convenait que, de fait..1 le lui conférât, ou encore : tout ce que le Ris de Dieu a répandu sur Z autres saints en fait de grâce, il l’a réuni tout r en Marie. Theolonicorum dogmatum, De mcornatione, I. XIV, c. viii, 9 sq., Anvers. 1700, t. w, 16 Comprise dans ce sens, que le principe général doit pratiquement être accompagné de quelques restrictions, la remarque est juste. Théophile Ba>naud combat aussi l’assertion, émise sans aucune restriction, qu’une grâce, .les lors qu’elle est possible enum créature, doit être attribuée a Marie. Pour qu un privilui soit reconnu, il doit être appuyé sur 1 Ecriture sur la tradition, ou sur des déductions solides, de telle sorte qu’il ne puisse être rejeté sans imprudence. Diptycha mariana, cautio i. 5 sq.. Opéra, t. mi. p. U « q. - - Bourdaloue, dans son sermon sur la dévotion a la .ainte Vierge, soutient que, depuis que 1 Eglise a maintenu Marie dans la possession de son titre 01 mère de Dieu, il n’y a point de titre d’honneur qui ne lui convienne, ni de qualité éminente que I on puisse sans indiscrétion lui contester, dès lors qui ! s agit de privilèges qui conviennent a sa dignité de mère de Dieu.

Apres le xviisiècle, la manière dont les théologiens raisonnent habituellement pour la preuve théologique des divers privilèges de Marie, montre que les restrictions nécessaires sont pratiquement OU implicitement admises. Nous citerons particulièrement : Sedlmayr,

« ., dans la Summa aura. t. vu. col. 101/ sq..

sq - Alphonse de Liguori, Gloires de Marie, part II dise, i : Scheeben, Handbueh da katholischen Dogmatik, Fribourg-en-B., 1882, t. m. p. 521 ^ sq. ; épicier, op. cit.. p. 82-84 sq. ; Terrien, La Mère de DieiTParis, 1899, t., . p. 315 sq. : II. Depoix, M. Tradatm théologiens de B. Manu irgme, n 54 sq. Notons enfin que le principe lui-même est affirmé par Pie IN. dans la bulle Ineflabilis Deus du 8 décembre 185 1. où la plénitude de la sainteté déclarée qua major sub Deo nullatenus intelligitur et quam prseter Deum nemo assequi cogitando potest.

b) Selon une deuxième formule du même principe. tout privilège confère a quelque créature a dil être ment confère a la Mère de Dieu, à condition toutefois que ce privilège convienne à son rôle de mère de Dieu, tel qu’il plut â Dieu de le réaliser. e formule se remontre chez saint Bernard au nie siècle : Quod ilaque Del paucis mortalium constat fuisse collatum, (as tait non est suspicari tarda irgim neqalum. ver quam omnis mortalis cmersit ad vilam. ( L, clxxiv, t..LXXM..col.3.’M. I-nvertu de ce principe, saint Bernard admet la sanctifl< M trie in utero, puisque cette faveur a été concédée nt Jean-Baptiste. On notera toute-Bernard, dans cette lettre où il loue, d’une manière admirable, tant de privilèges de la Mère de Dieu, ne reconnaît cependant pas son immaculée conception dont il ne semble point admettre la possibilité. même formuli Irow/e chez Albert rand Mariait l"’r evangelium tu est, q. xv, p. iii, Opéra, Lyon, 1651, p. 19, et chez saint Thomas qui en fait l’application a la sanctification de Marie in utero. Sum. theoi.. IIP. q. xxmi. CONI il SIONS l m toi "i" 1 I S 2362 , i et 6 ad i 1 "" Saint Thomas n’applique polnl ce principe’à la possession pour Marie, de l’usage permanent du Imre arbitre avant sa naissance. Pour lu^. ce privilège nue.w l’un > si s., est exclusivement réservé â Notre-bei gne’ur, a. "3, 6. Quelques réserves sont raites aussi relativement à l’usage de plusieurs grâces grati < «  Sepulssaint Thomas jusqu’à la seconde moitié du xviisiècle, le principe souvent cité par les théologiens es, habituellement compris axée quelques réserves notamment en ce ^concerne, en Marie, les grilce^ra tu daim ou la perfection des connmssances naturelles. Nous citerons, à titre d’exemples : Durand de Satat-Pourçain, In M™ Sent., dist. III. q. l "’u "" ml Jordan lt 1381), Contemplationes de beau _, j’fine, p…. cont. 3l dans h. Summa aurea, t. n. col. 8, : u nys J Chartreux, De dignitate et laudibus E l V. « ..n, 18, Opéra, Tournai, 1908, t. xxxvi, col. 524 sq. ; Grégoin devSence, Commentaria in 1Il S. Thomm. disp I, „, p 5, Lyon, 1603, t.rv, col.438 ; Vasquez/n/// « , isp : XlV.c., u. lo : d, sp ( ; X.N.c., u - : Suare. In III"*, t. n. disp. III, sect.v, 30 ; disp. XIX, sect.iv, n. 2 ; Novato, op. cit., t. ii, p. 296 ; Vega, op. cit., 1. 1, n 375 ; G. de Rhodes, op. cit., t.n, p. 211.’Vu xvii’siècle. Théophile Baynaud dit express, ment que le principe est vrai en ce sens qu Un y a aucun don communiqué a quelque saint et apte à mettre en relief la sainteté ou la pureté de Marie ou son union intime avec Dieu, qui ne lui ait été inféré. Quant aux autres dons et privuèges ;, même s’ils ont été concédés à d’autres saints, Il i y a aucune nécessité de les attribuera Marie, op. ciL. I. m.. n 13 sq. - - Après le xvii. Siècle, comme nous avons déjà constate pour la première formule, es théologgns continuent à montrer, au.noms pratiquement qu’ils admettent quelques restrictions au principe

4. Coopération instrumentale de Marie à la production de l’union hyposiatique.

Au xviisiècle, pluseurs théologiens admettent, comme conséquence de .maternité divine, ou au moins comme faveur qui lui avait été bénévolement annexée par Dieu, une coopération active, quoique simplement instrumentale à la production de l’union hyposiatique. Ils appuyaient sur ce raisonnement, qu’une telle coopéï des lors qu’elle doit être considérée comme possible <* qu’elle est très honorable pour Marie, doit être admise’Possible, suivant eux. cette coopération doit l’être, parce que l’union hypostatique a été ] réalisée avec le secours de quelque mode substantiel cré. ne dépassant point, d’une manière absolue, les forces le toute activité créée. Très honorable pour Marie, ., t coopération, suivant eux, l’est aussi puisque Marie, comme instrument choisi et aide par Dieu, es, ains i associée a une très sublime opération *vme Nous citerons particulièrement : Novato, De eminentia Deiparæ virginis Maria. Rome, 1629, t i, p 187 sq. Christophe de V « mariana, v : i iRRfi t ii i 281 sq. : G. de Rhodes, Disputapara, Lyon, 1661, t.n, p. 198 sq.’A rencontre de cette opinion, Jean de sa, ., mas In M" » S. Thomæ, q. ii, disp. V, a. 3, Uonei Ctopeus théologie* thomisticx, Tract, de mcarnatione théologiens, Tract. XXI. De uaanudione, ^. XI, D iGsq., Contenson. Th nliset cordis, 1. IN.

;  : ssert., l’..c.„, M.ecu, a, . : M>a„. ^7,. I., , , , , -. 6 sq

soutiennent, a cet., ^ que’hypothèse d’une telle coopération instrumentale de Marie à la production d, - l’union hypostatique doi être nggg comme contraire à la véritable conception théolo doue de l’union hypostatique.

Car il est bien certain que l’union hypostatique