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MARIE. MATERNITÉ DIVINE

NOl’VEAl I l S l’M l l

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qui concerne Jésus doit être attribué a la personne même « tu Verbe incarné. S. rhomas, Sum, theol., 111*. q ww. a. I, ad l 1 "".

us verrons, en étudiant la tradition catholique, <jui’tel (ut précisément le fondement théologique sur lequel, a partir du i s i c r u-. on appuya très explicite ment la maternité divine de Marie.

II. 9TA

ins la conception et l’enfantement

< ! < Notre Seigneur, selon Matth. i. 20 et Luc,

  • q

w.iut d’expliquer cet enseignement, tel que la Ira dit ion catholique l’a toujours compris, nous devons montrer l’authenticité des deux récits è angéiiques, en répondant aux principaux arguments par lesquels beaucoup de critiques se sont efforcés de la combattre,

1 Authenticité dMatth., i. 20 et Luc, i, 30 sq. int ce « (m n été « lit à l’art. Chitique, t. ni. col. on comprend, sans qu’il soit nécessaire d'> in ; is ter ici, combien arbitraire est le procédé adopté par les adversaires de l’authenticité, en prenant, comme base de leur argumentation, le rejet absolu de tout ce qui est miraculeux, le rejet.iI>m>Iu de la révélation chrétienne et la formation purement humaine de tous les dogmes chrétiens qu’ils disent tin. nus de la nmm ir me chrétienne, à une époque plus ou moins tardive, selon les diverses causes qu’ils se plaisent à 1er a leur élaboration. Noire examen portera donc uniquement sur les arguments d’apparence plus seientilique, tires des contradictions que l’on a cru ivrir dans le reeil évangélique, a la suite de V l » ! s. Les évangiles synoptiques, Ceffonds, 1907, 1. 1. p. lin. 196 sq. 290 sq’…il 7 sq.. : <2 : > sq., 329, 339 ; et de A Harnack, Zeitschrift fur die N. T. Wissenschn /t. 1901, t. n. p. Vt sq. Voir aussi 1 lillmann. Die Kindheitsgesehichte Jesu nach Lukas kriiisch untersucht, dans luhrbiï’-her /tir prot. Théologie, 1897, t. I, l>. 112 sq. : Die Synoptiker, 1910 ; (Jsener. Geburt und Kindheit Christi, dans Zeitschrift fur die N. T. Wissenr, 1903, t. iv. p.. ;. 16, 18 ; Guignebert, Manuel d’histoire ancienne du christianisme. Paris. 1906, p. lii.’t sq. : <i. Herzog, l.u suinte Vierge dans l’histoire, Paris, 1908, p. 1-16 ; Cheyne, Encyclopsdia Biblica, art. Muni. Londres. 1902, t. iii, p. 2954 s(| : 11. YVcinel. Biblische Théologie des Neuen Testaments. 3’edit.. Tubingue, 1921, p. 2.">7 sq., 531, 558,

1 Argument. Ignoré de Paul et de.Mare, qui suiit antérieurs a Matthieu et a Luc, le récit de la conception virginale ne peut être authentique. Chez Paul et.Marc, il y a même des assertions contraires. Ainsi pour prouver la divinité de.lesus. Paul emploie seulement la preuve tirée de la résurrection, omettant ainsi celle de la conception virginale, utilisée plus tard par Luc,

même. Marc contredit la conception virginale par deux récits : le récit du baptême où, pour lui. commence la filiation divine, et l’incident de la mire et des frères de Jésus, Marc. m. 21,.’il-.’iX. que l’on ne peut concilier avec la conception virginale.

Réponse. - 1. Même si l’on démontrait que les épttrei de saint Paul ne contiennent aucune indication sur la conception virginale, ce serait un argument purement négatif, incapable, par lui-même, de fournir une preuve contre cette croyance. N’oir Dogme, t. iv. col. 1643 sq.

2. Cette démonstration, on ne peut l’établir par des gétiques. Contentons-nous de le montrer pour le texte : MlsitDeus filium suumfaclum ex multcrc. Gal., iv. t. interprété par beaucoup d’exégètes catholiques dans un sen - favorable a la concept ion virginale, déjà connue par le r< : cit évangélique, v Thomas, In Sentent.. I. III. dist. I. expositio textus ; dist. [V, id. ; In Epist.ad Gal., iv.lecL n : s. Bonaventure, In Seul.,

I. III. dist. lll. dub, u. dit l. a ::. o i, Quarac chl, 1887, t m. p. 34, 110 ; i siuis. Commentaria m eptstolas s. l’uuli. Paris. [679, t. i, p. 555 ; » ornelius a I apide. Commentarius m Scripturam sacrant, Paris. 1861, t. x in. p. 550 ; < almet, Commentaire litléralsur les épttres de S. l’util. Paris. 1730, I. n. p. 16 ; Cornelv. Commentarius m Epist. ad Galatas, 2e édit., Paris. 1909, p. 526

Ou a dit que l’idée de conception virginale est exclue

par l’emploi « lu mol mulier. on oublie que multer, 7’jvr. comme l’obsen.ut saint Jérôme, communi ment

suivi par le. exégètes, ne marque point la perle delà

virginité mais usexe : Commentaria m Epist. ml Galatas, I. II. I. I’. /… t. xxvi, col. 372 ; voir aussi

s

ibroise. Ile institutions nn/ims. i. 11. PL

i. xvi, col. 315 ; s. Augustin, Serm., iii, lu. P. L t. xxxviii. col. 358 ; Walafrid Strabon, dans la Glossa, Gal., iv. i. P. /… t..xiv. col. 578 ; M.-J. Lagrange, L’ÉpttreauX G ulules. Paris. 1918, p. IH2.

Comme preuve, on a donne aussi l’expression Z’j’j[iz’joz tx yuvaixéç, en la déclarant synonyme’le YewijTOc, v’jvx’.L’/c qui, dans l’Écriture, désigne plusieurs fois la naissance commune. Rien ne prouve cette

synonymie. Il est vrai, plutôt, qu’une expression aussi spéciale que yev6u, evoç èx yuvaix6< ;, qui ne se rencontre dans aucun autre texte, même de saint Paul. s’expliquerait difficilement, si l’auteur n’avait voulu, au moins d’une manière voilée, indiquer l’absence de toute paternité humaine. E. Mangenot, Les évangiles synoptiques, Paris, 1911, p. 99 ; voir aussi Protest. Realeneyklopâdie, art. Maria, t. xii, p..’il 1. 1. 13 sq.

, ’i. On veut voir, dans saint Paul, une opposition ; ’la conception virginale, parce que, contrairement à Luc., I, ’<. il n’utilise point la conception comme preuve de la divinité de Notre-Seigneur. Le sens que l’on attribue a saint Luc n’est point prouvé. Les paroles ideoque et quoil nascetur ex te sanctum, voeabitur Filius Dei, ne sont pas une utilisation du lait de la conception virginale pour démontrer la divinité de Jésus. Elles al lestent seulement que l’enfant qui naîtra de Marie, par l’intcrvent ion du Saint-Esprit, sera, en vérité’, appelé Fils de Dieu : n’ayant point de Père sur la terre, il est vraiment Fils de Dieu

On n’a, d’ailleurs, aucune raison d’affirmer que la .oneptir.n xir^inile. uissi bi : n que la ri surrci t ion, aurait dû être chol le comme preuve de la divinité de .lesus. Elle n’était point, comme la résurrection de Notre-Seigneur, un miracle d’ordre sensible, annoncé par lui-même comme prouvant sa divinité, Matth.. xii. 10 ; Act.. i, 8 ; utilisé comme preuve par les apôtres, Act.. i. 22 : n., T2, ete ; particulièrement par saint Paul. Rom., 1.1 : 1 Cor., XV, 1 I. Aucune de ces raisons

ne pouvait être invoquée en faveur de la conception virginale.

I. On voit dans le silence de saint Mare une opposition a la conception virginale. Son silence s’explique suffisamment par le fait qu’il commence son récit a la vie publique de Notre-Seigneur, ou à son baptême

place au début de va vie publique, i. 9 sq De la naissance de Notre-Seigneur ou de sa vie antérieure, rien n’étant dit. si ce n’est sa venue de Nazareth, indiquée

au v. ! ». il n’y axait pour l’évangéliste aucum i

sion de parler de la conception virginale,

Bien que Marc n’affirme pas expressément la conception virginale, ne doit-on pas dire qu’il la laisse entendre, en enseignant que Jésus est le Fils de Dieu.’M.-J, Lagrange, Évangile selon saint Marc, 2- édit., Paris. 1920, p. 76 ? N’est-il pas vrai qu’en distinguant, dans la famille nazaréenne, deux groupes : le lils Unique de Marie (pli est aussi le lils de 1)jcu, l. 1.11 : iv, 11 : v. 7 : ix, 7 : xiv, fil - x. 39, et les frères (ou COUSins), i. 3, Marc a eu le dessein de ne pas nuire a la

croyance en la conception virginale, qu’il connaissait ?