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MARIAGE, DOCTRINES un ELLES, 1 ÊTA1 DE MAR1AG1

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, „Ls, .r ll l 1., m > WL, rm., / 1. 1 r.s.l-HriM v.ik-Siiirl.i’n.xiJiiwIriiiioiii.i/wadusMin Hru*-. I* ! ». Nous.hpouvons, dans .. uilbie des traita généraux de droU ul Ue> monographies relatives ail mariage. I ne uméthodique et périodique rendrait > point comme sur tous les points, d’appréciables » ™ c f s son pratique entre le Codex et 1rs législation* in » ien.es a.-t.- faite en divers ouvrages et arUcies. fou, lAUemasne. cf. Iriebs. HrafcMscvrJ Ilandbuçh des . ".r. ; /…'/Ki„. ; mil dem staalltchfii Elu-recto, Breslau. 1920. ste point, .1 noir.- connaissance, de grand trait* uniquement consacre au sacrement de mariage. Mais les ouestions proprement théologiques sont exposées dans le

V McramrnlM de tous les traités de théologie, ndica.hiques dans tous les Ira. tes récents, par

., !, .. dans B. Hartmann. Lehrbuek der Doomafi*,

, „en -H.. 1921. p. 462 sq. ; J. M. Hen£ Monnaie

. t. iv…. De rnafrimonio, Paris, 1926,

Sous aurons l’occasion de citer.lins les pages

,, .t, s presque tous les auteur, ^emporains. Les

traites de théologie morale de Ballcrim -l’almieri.. M.,

1<H.1. lerrerés. 12 éd., 1923. Vermeerseh. 1923 ;

, edecine pastorale d’AntoneUi. 1905, Capelraann. etc. ;

, 1c droit naturel. Castelein. 2 edit.. Bruxelles, l'.'li ; les

mltations… et Quwfiorw… de Gennari-Boudtohon nnent de précieux renseignements. lùuin. on pourra consulter aux mots Mariage, Divorce, ete les diverses Encyclopédies : Eitepdopaîdla MUumtca, …fie Encgelopxdia, Kirchliehes Handlexicon, etc.

J. La terminologie. — La terminologie du mariage

est bien arrêtée.

On appelle mariage légitime le mariage contracte par le. Infidèles conformément aux principes du

droit naturel et aux règles du droit positif qui les rei.it. Le mariage légitime des chrétiens est un matnmonium ratum, expression qui servait jadis a désile mariage consommé, que l’on nomme aujourd’hui matrimonium consummatum. Des autres termes que nous avons déjà rencontres, les uns ont disparu, matrimonium preesumptum, d’autres sont devenus équivoques [matrimonium clandestinum) et donc peu recommandantes ; la plupart ont gardé leur sens primitif. De Sniet. p. 132-140 ; CappeUo, p. 45-49 ; Wernz, p. 16-22 ; Fourneret, p. 24-29.

La doctrine contemporaine a conservé les grandes distinctions historiques, en marquant avec un soin devenu nécessaire le rapport entre les divers aspects du mariage. Considère in fieri, à l’instant de sa formation, il est un contrat naturel que la loi a pu menter ; il est toujours, entre chrétiens, un contrat-sacrement et il crée un lien de droit permanent, un état. Les théologiens et les canonistes étudient donc le mariage in fieri (contrat-sacrement) et in fado esse (état). Nous devons exposer brièvement a quelles conclusions ultimes aboutit la doctrine de l'état, du contrat, du contrat-sacrement de mariage, quelles sont, enfin, les difficultés présentes.

3. L'état de mariage. — La doctrine de l’Eglise sur l'état de mariage n’a point varié. Ce qui change, ce sont les formes de l’opposition quelle rencontre.

Au Moyen Age, la chair est regardée par les hérétique comme essentiellement corrompue : notre temps préoccupé de la libérer de toutes les entraves que la morale du catholicisme lui impose en formulant les règles du mariage. C’est donc l’existence même de l'état de mariage que le catholicisme doit aujourd’hui défendre et justifier.

a) L’union libre. — La principale opposition vient des apôtres de ïunion libre. Ce régime est la conclusion logique des lois sur le divorce, et le principe commun, i léclaration des Droits de l’Homme, art. 18, le [annule : « La personne n’est pas une propriété aliénable. Le respect de la liberté individuelle, tel es ! l’argument que Naquet, l’introducteur du divorce

dans ! i législation française, Invoque pour préconise] |. unlon libre. Vers l’union libre, 1909. il est conti

dit-on, la nature de retenir un homme et une lemnic

d uis nue association qui leur répugne, ou qui répi , l’un d’entre eux. La littérature contemporaine a popularise celle Idée. Le roman, le théâtre, la presse apitoient le public « les divers pays sur le sort des

époUX malheureux a qui les lois du divorce. trop « TOI

tentent conçues, n’offrent point une assez large issue Ci p Vvigdor, Examen critique « /es kndances ma dernes dans le mariage et vers l’union libre, Paris, 1909, p 239-309 ; G. Fonsegrive, Mariage et union libre, 6 « ed Paris, 191 l, p. 164-188 Les noms des h Mai-meritie en France, de J. C. Spence en

terre de Mme l'.llen lxcv en Suède, de René GhaUghl

en Belgique, évoquent des apologies pernicieuses de l’union libre. L’intensité de la propagande, depuis une

trentaine d’années, ne cesse de croître SOUS des formes et avec des nuances très variées dans toule l’Europe occidentale. En tait, le nombre de ménages tondes suis le moindre souci de soumission aux formalités du mariage est tel que la loi et la Jurisprudence ont fini par leur accorder divers avantages. Peytel, Lumon libre devant la loi, Paris, 1905 ; A. Boyer, Conséauences juridiques des états de fait culmines part union libre Nîmes. 1908 ; Libotte, L'état de concubinage, Lille 1921 ; Benoît-Cattin, Les effets juridiques de l’union libre. Grenoble, 1922. Voir les Chroniques de E. Gaudemet sur Personnes et droits de famille, dans la Revue trimestrielle de droit civil.

les sociologues catholiques - et aussi un certain nombre d’indifférentsjoignent leurs efforts à ceux des théologiens pour combat tic ces dangereuses théories P. Bureau, dans un chapitre de L’indiscipline des mœurs, recapitule les services rendus par la famille à l’humanité et ce thème a été souvent repris, au cours de ces dernières années ; voir notamment F W. Foerster, Sexuqlethik und Sexualpôdagogik, et les comptes rendus des Semaines sociales. Si l’on invoque les droits de la nature, combien il sera aise de répondre que l'œuvre de la civilisation est précisément d’arracher l’homme à toutes les misères de la nature déchue, particulièrement a cette frénésie de la passion que la famille empêche. On trouverait sur ce point des expressions pareilles dans l’article fameux de Buinetière, à propos du Disciple, Revue des Deux Mondes 1° juillet 1889, p. 220, et dans la Philosoplua moralis de Gathrein, Fribourg-en-B., 1915, n. 514. I intérêt de l’individu se confond, par conséquent, avec l’intérêt social ; le mariage qui fonde la famille donne à la société son unité première et à l’individu la paix Enfin, il assure aux enfants la protection sans laquelle ils ne pourraient vivre et l'éducation morale. Cette considération est la plus importante, pour les théologiens modernes, comme elle l'était pour les scolastiques. L’indissolubilité est donc un des caractères du mariage en droit naturel. Pie IX et 1 éon XIII l’ont expressément rappelé. Les adversaires du divorce ont mis l’accent sur cette vérité, dans tous les pays où son établissement était discute, spécialement en Italie. Cf. Capecelatro, // divorzio e VItalia, 1902 ; Gibilesco, Del divorzio, 1902 ; NovaU, / ; miirimonio, 1902.

b) Le divorce. — L’union matrimoniale est donc la seule que l'Église considère comme autorisée par le droit naturel. Billot, th. xxxiii, p..1.>0-.MU. En la justifiant contre les partisans de I union libre, elle insiste sut tes deux caractères fondamentaux :

indissolubilité, mono-amie. Ces caræt ères sont soumis a une Critique minutieuse, car les partisans du divorce forment une majorité dans la plupart des Etats modernes et nous nous bornerons a marquer ici (pour le surplus, voir le mot Divorce) que le divorce tend