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ntanos, et le dialogue, sans douta plus important cite par Didyme dans le De irmitate, profeaænl un atta chôment aveugle a l'Écriture. Us no veulent admettre que « les Formules scripturalras ; el sous prétexte que Un ne disent nulle part que le Saint ri ! est Dû il. iN mrefusent a lui donner ee titre.

ils corrompent cependant l'Écriture, au dire de leurs adversaires, ou tout au moins Us se servent d’exemplaires corrompus, c’est ainsi que dans L'Épitre aux Phllipplens, iii, ; >. ils lisent r$

u lieu do to) -vejuït'. 8coû ; dans l'Épim Romains, mu. il, au lieu de 8td rovj (voue r ;  : 'rn :.. ils lisent $ld t.

4m ô(xïv ; dans Ames. i. 13, ils suppriment le pronom èyci devant les mots r.-s-zùfj » v TTve’Jua. Didyme. De Trin., ii, U. /'. G., t. wi. eol. 664, 665 ; ef. Pseudo-Atharrin., iii, 20, /'. G., t. xxvra, col 1233 I l 26, col. 1244 B ; Didyme, De Spir. 14, P. G., t. xxxix, col. 1046 C. Et pour le reste, leur exégèse est étroitement littérale. Si les orthodoxes leur rappellent qu’il est écrit : Dieu est Esprit, Joan., iv, 14 ; ils répliquent qu’il est écrit en effet : Dieu est Esprit, mais non pas : l’Esprit Dieu : Tout ce qui est Dieu est Esprit ; mais tout ce qui est Esprit n’est pas Dieu. Il faut avouer qu’en cela ils ont raison. Mais les orthodoxes insistent : Il est eerit : le Seigneur est l’Esprit, Il Cor., ni. 17. A quoi ils répondent qu’il est Ici question du Christ, et qu’il ne faudrait pas retourner la phrase pour y lire : L’Espril neur. Pseudo-Athanase, Dial.

contra maced., i. />. (, '., t. wvm. col 1292, 1293 ; cf. Didyme, De Trin., a, 4, /'. (, '.. t. xxxix. col. If De la des plaisanteries grossières comme celle-ci : i a la même puissance que le Saint-Esprit et doit être glorifiée avec lui. puisqu’il est écrit : Si l’on ne renaît pas de l’eau et de l’Esprit. Didyme, De Trin., u. 13, /'. < ;.. t. xxxix, col I ou encore : Il

crit : « Louez le Seigneur, car le psaume est bon : qu'à Dieu soit accordée la louange -et : - Il est bon de confesser leSeigneur, et de louer ton nom, Très-I laut. » Mais nous ne trouvons nulle part : « Louez le SaintDidyme, De Trin., ii, G, 18, col. 545 H, C. Du moment où il est écrit : Tout a été fait par lui —, cette expression elle aussi doit être entendue avec sa sianitication la plus littérale : dans le mot tout, est compris le Saint-Esprit. Didyme. De Spir. S., 13, 1>. G.. t. xxxix. col. loir, H ; oe Trin., m. 32, col. 957 B. Il s’en suit que le Saint-Esprit est une créature ; et l’auteur du Dialogue cité par Didyme ne craint pas d’accepter cette conclusion : il rappelle que les attributs de Dieu s’expriment par des mots que l’on applique aussi aux créatures : les mots bon, par exemple. ou saint, ou puissance, Didyme, ! >< Trin., ii, 3. col. 170 A : que les an, es eux aussi sont de Dieu et saints et prits de Dieu : id., u. 1, col. 4^1 H : cf. De Sr>ir. S., 7. c0 '- ;  : que le terme éternel n’est pas exclu îent réservé a Dieu. / ; - Trin., ii, 6, 1, col. 516 C. Tous ces arguments ne sont pas nouveaux. On les a rencontres déjà chez les ariens de la première heure, et particulièrement chez Astérius de CappaMais tandis qu’Astérius appliquait a la personne du lils se, raisonnements sophistiques, les macédoniens les appliquent a l’Esprit-Saint. Us admettent, plus ou moins, la divinité du I"il> ; c’est a l’Esprit qu’ils s’attaquent désonnais.

voici le plus subtil de leurs arguments : Si le

-it est Dieu, il est ou bien’lYre ou bien Fils,

n'étant ni l’un ni l’autre, il n’est pas plus Dieu que les

autres Esprits. Didyme, />< Trin., iii, ">, col. 492 C :

Pseudo-Athanase, Dicd. ado. maced., i. 1'. G..

m. col. 1292 ; Théodore de M ùvo.,

ilr. orient., t. i. p. 656. D’ailleui Saint Esprit vient du l'ère comme le I ils, il a deux frères dans la TVInlté. Dial, conta, maced, , i, col. 1313 H.

Or. une telle hypothèse est inacceptable. Cf. Didyme,

De Spir. S., 62, /'. G., t. xxxix, col. 1084 B, c.

Il suit île la que le Saint -Esprit ne doit pas être adoré : l’Ecriture ne parle nulle part d’une telle adOTfl lion. Dial. contra mactd., i, col. [293 ; qu’il n’est pas

digne du même honneur, Ô|x6tiu.oç. que le l'ère et le l-'ils. td., col. 1300.

l’ourlant, si l’Esprit Saint n’est pas Dieu, les macédoniens se refusent a oir en lui une créature ou du moins une créature comme les autres : OÙ xMvorcoieT-rai -olz -zïrn. (j, ovaSix6v Ôv TO âyiov 7rv « >ju.a. id., col. 1300 C ; cf. col. 1313 c.. IK <ioi eut reconnaître qu’il est compté avec les deux autres personnes « le la

sainte Trinité : et celan’esl pas sans les embarrasser : VOid la réponse que donne à cette difficulté le macédonien du dialogue pseudo-athanasien : t<~> &v6u.aTi auvapiOjxeïxxi tco to’j ttvs jlt.-'iç, i’r t t<~> tou v : ?L* : p<, c

r t ŒoO, 9] utoô CJioipiOy.ziTXi. ôv6|i.a-n.. Oû-rroç xaXeî,

fjLTjxe icXeTav où tger 4px*ÏT0H yàp tû otxeuo à ; nôu.aTt.. Ce serait donc seulement en tant qu’Espril que la troisième personne serait comptée avec les deux au 1res, et pas autrement, D ial. contra maced., i, col. 1297 C : on peut trouver oette explication au moins superlicielle. Cf. Théodore de Mopsueste, Controv., 3 et I. /'. O., t. ix. p. 639-641.

Somme toute le Saint -Esprit occupe une position Intermédiaire entre Dieu et la créature, sans qu’il soit possible de préciser autrement cet te position : AùxolSè çr ( aLv. oute efç (k[.> « )v à !  ; îav àvàyoxxji t6 7Tveù(i.a. O’jte ziç ttjv twv >.0'.7rcjv cpûariv xa6sXxooat.v tt)v yàp |i.éar, v txE'.v è-é/z :, fi.r)TeOso< ; àv, pvrjTe Sv ti twv &XXojv XoircôJv. Didyme, De Trin., ii, 8, V. G., t. xxxix, col. 017 C : cf. W., ii, 7, 3, col. 576 B.

Il semble que telle soit la conclusion de tant, d’efforts dialectiques. Pour s'être attachés à la lettre de l'Écriture, et pour avoir refusé de comprendre que la divinité du Saint-Esprit était le complément indispensable de la divinité du Christ, les macédoniens aboutissent à une impasse. Ils ne savent plus où placer le Saint-Esprit, et l’on ne s'étonne pas que les plus logiques d’entre eux aient été amenés à nier même la consubstantialité du Fils, admise au début par l’ensemble du parti. La foi au Saint-Esprit et celle au Fils ne vont pas l’une sans l’autre.

G.-H. Goetze, Disserlalio hislorlca de macedonianis, dans .1. Vogt, liiblioiheca historiée haresiologicæ, t. i a, Hambourg, 1723, p. 165-199 ; Damasi papa : opéra edidit A.-M. Merenda, Rome, 1754 (réimprimé dans P. 1.., t. xiii, COL 109-442) ; F. Loofs, Eiistulhius von Sebaste, Halle, ÎS’JS ; J. qummerus. Die homôuusianische Parlei bis zum Tod des Konslantius, Leipzig, 1900 ; Th. Scliermann, Die Gottheil des ht. Geisles nach den grlechischen Vàtem des vierten Jahrhunderls, dans Strasburger theolog. Sludien, t. iv, fasc. 4, 5, l’ribourg-en-B., 1901 ; F. Loofs, art. Macedonius and <lie Macedonianer, dans la Protest. BealencgcL, 3' édlt., t. xii, Leipzig, 1903, p. ii-ls ; E. Schwartz, ZurGeschichte des Athanasius, ix, dans les Nachrichten der kgl. (îesellsch. ilrr Wissensch. 2u Collingen, 1911 ; F. I.oots, Ztoc i macedonianisiiii Dlaloge, dans les Silzimqsbericitte der Ugt. preus. Akal. der Wissensch., Berlin, 1914, p. 520-.").") 1 ; F. Loofs, Die Chrisiiilogie der Macedonianer, dans les Geschichlliche Studien tu A. Harnack" 70 Geburtsage, 1916.

G. Bajrdy.


MACH Joseph, jésuite espagnol, né à Barcelone, le 3 mai 181n, admis au noviciat le 3 mars 1825, fut appliqué toute sa vie au ministère des anus et se lit remarquer de bonne heure par sa science profonde de la théologie ascétique et le caractère aimable de sa solide piété. Ses principales œuvres, dont les éditions se. succèdent encore sans relâche en Espagne, ont été traduites à plusieurs reprises dans tous les de langue romane et se sont répandues jusqu’en