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M VRCELLIN

M tRCELLl N DE TON r-DE-BE M 018IN

2002

caractère d’authenticité ; en f.iit. l’auteur des Annales tues, qui n’est pas sans hésitation, s’esl décidé.1 l’accepter, à cause du témoignage qu’il Fournit a la célèbre maxime : Prima sedes a nemine st une bien mauvaise raison. Comme la défaillance du pape Mareellln n’est pas davantage prouvée que son martyre, il vaut mieux avec 1 Duchesne se tenir sur la réserve. Il A’j a rien d’invral semblable a ce que Mareellln ail pu, comme les évê mus deCarthage, d’Alexandrie, d’Antioche, échapper aux premières rigueurs ; il a pu mourir de mort natu_i octobre 304. Il n’est pas Impossible non plus qu’au cours de l’année 303 Mareellln ail autorcs de sou entourage.1 se prêter aux inquisitions et aux exigences de l’administration romaine.

grande conférence de Carthage en 411, les donaproduisirent « lis.nies par lesquels il paraissait que certains clercs romanis avaient livré aux païens" beaucoup de choses qui appartenaient aux églises, et que cela s'était passé sous le pape dont Melchiade avait été le troisième successeur. Saint Augustin, Brtvieulus eollationis, 34, P. /… t. im. col. 645. il ne peut s’agir que du pape Mareellln. Et l’on comprend

. quand l’on se souvient qu’il y eut de lionne heure a Rome une petite communauté donatiste, comment la mémoire du pape pu souffrir de la publicité donnée, par les soins de ces schismatiques, aux procès-verbaux île saisie de 303. Des accusations plus

paves s.- sont développées su.- ce premier fond qui

ont amené et la suppression du nom de Mareellln

dans la Depositio episcoporum, et la formation de la

de ci-dessus rapportée. La défaillance du pape

une fois admise, il a fallu expliquer comment son tombeau était néanmoins honore : ainsi s’est formée la tradition relative a son martyre OU à sa pénitence. Tout ceci. Lien entendu, reste hypothétique ; il fallait seulement rappeler if i les origines des faux actes de Sinuesse. si intimement lies au souvenir du pape Marcellin. Le martyrologe et le bréviaire romains célèbrent sa mémoire au 2t> avril.

1. Sources.

Le Liber Pontifiailis, édit. Ducbesne, t. i ; on y trouvera : p. 6, 7, le texte du catalogue libérien ; p. 10, la lepositio episcoporum : p. 14-33, les divers catalogues pontificaux. p. 72-7.4, le texte du Liber Ponlificalis, 1e édit., et p. 182-163 celui de la 2e édition ; voir aussi l'étude de Duchesne, p. LX.xui-i.xxiv et p. xeix. — Jatte, Hcgestu pantificum lamaiinilllll. 2e édit., t. I, p. 25-26 ; les lettres attribuées a Marcellin, dans /'. L., t. vii, p. 1085-1092. Les textes d’Eusébe, de Théodoret. de saint Augustin, et des actes de Sinuesse ont été cités au cours de l’article.

2. Travaux.

Baronius, Annale », an. 296, n. 4 ; an. 298, n. 12 ; an. 302, n. 88-103 ; an. 303, n. ss-lo7 ; discussion des

- de Sinuesse, an. 30 I, n. 21-27 ; voir aussi les critiques, de Pagi, an. 304, n. 11-14 ;.4c/<i tanctarum, avril, t. iii, Anvers, 1675, p. 112-Il i ; Noël Alexandre, Historia eccles., édit. de 1699, t. i.p. 7 : 12-7 : ci ; Tfllemont, Mémoires, t., p. 63, et surtout les notes, p. 612-617 ; I. von Dolllnger, Die Papstfabiln des M. A., Munich, 1863, p. 48-52 ; L. I>u îe. Histoire aneiennt de V Église, t. ii, 1908, p. 92-95.

Voir aussi lh. Monimsen. Ordo il Spolia episcoporum roma nurum, dans Neues Ardui. 1896, t. xxi, p. 335-337 ; Momm ivii que Marc--il m a été martyrisé dans le second

semestre de 303, sans doute au moment OÙ Dioclétien vint

nie (novembre 303) ; les faits reprochés a Marcellin par les donsotistes et ampli flés par la légende, semblent exacts ; ii n’est pas Impossible qu’une partie de la légende du pape Marcel ne doive s.- rapporter a Marcellin. Four le reste de l’hypothèse, voir art. M.wim i I :.

É. Akann.

    1. MARCELLIN DE PISE##


2. MARCELLIN DE PISE, frère mineur capucin, ne a Mà< on en 1594, appartenait à une bonne et ancierfne famille de cette ville, a laquelle il dit adieu pour entrer au noviciat de la province de Lyon, le 18 juillet 1613. Il mourut au couvent de sa ville natale le 5 juin 1656. On ne voit point qu’il ait rempli aucune charge dans sa province religieuse, contrairement à ce

DICT. DE TlllfU.. CATIIOL.

que disent les bibliographes de Tordre, qui sont aussi inexacts pour les éditions de son principal ouvrage :

Moralis eneyelopedia, i, iest setenitarum omnium chorus expendens moraliter særosaneta Bvangelia, i In fol., i uni, 1656. L’auteur s’excusait de ce titre prétentieux,

qu’il Justifiait en disant que son but était démontrer

dans la sainte Écriture une véritable encyclopédie de toutes les sciences et que, par suit t-. l’exégète devrait

les connaître toutes pour ne pas aller à l’aveugle dans

ses commentaires. Pour lui, il avait une culture aussi vaste que variée, comme en témoignent ces quatre énormes volumes, dans lesquels il fait entrer philosophie, théologie, patristique, droit canon et droit civil, mathématiques, médecine, histoire, symboles, Malheureusement un plan d’ensemble fait absolument défaut dans cette compilation, qui renferme de x ni

tables traites, plus développés que les groupes d’homélies auxquelles ils servent d’introduction. La première

édition ne comportait que deux volumes in I ". Paris, 1 1 '<.' î 7. 1638. En 1640 il les faisait suivre d’un troisième

volume in fol., Paris, 1644, et annonçait qu’il allait rééditer dans le même format les deux premiers augmentés ; on en trouve aussi avec les dates de 16716, 1654. A la fin du tome m l’auteur promettait le qua trième, qui ne parut cependant qu’en 1656, et il devait être suii d’un cinquième, Commentaria litteralia et moralia in evangeiium s. Mattheei, que l’on <lil avoir été imprimé a Lyon, 1656, mais cela nous paraît fort douteux. Les bibliographes de l’ordre, qui se recopient les uns les autres, parlent d’une édition des deux premiers volumes, Venise, 1634, 1637 ; elle aurait précédé les approbations. On imprima dans cette ville, 1645, un volume qui n’est qu’une réédition des homélies pour le carême, ajoutées dans le second tome de l'édl tion in-folio de 1644. Le retard dans la publication du tome iv vint de ce que les supérieurs du P. Marcellin l’avaient appelé à Home, pour écrire la vie du P. Jérôme de Narni, qu’il donna en effet : VilaR. I>. F. ///>ronymi Narniensis, totius ordinis capuccinorum vicarii gênerai is et sacri palatii concionaloris aposlolici, in I, Home, 1647. Ils le chargèrent ensuite do continuer les Annales de l’ordre, que Bovérius avait laissées h l’année 1612. Cette continuation ne fut imprimée que vingt ans après sa mort : Annalium seu sacr. historiurum ord. min. S. Francisci qui capuccini nuncupantur, tomus tertius, in-fol., Rome, 1676. Il avait préparé une vio du pape L’rbain VIII, que l’on dit encore faussement avoir été imprimée ; elle existe en manuscrit à la bibliothèque Barberini, aujourd’hui au Vatican, Séries actorum Urbani VIII Pontificis opt. max. (ms. Barb. lat. 2489). A la fin du tome IV de la Moralis eneyelopedia le P. de Pise annonçait comme prochain, et pour y faire suite, un ouvrage sous ce titre : Genius cliristianus, id est Spiritus Christi, qualiter influât in omnes homines christianos, mais il mourut avant de l’avoir donné à l’impression.

Bernard de Bologne, Bibliotheca serlptorum ord, min. capuccinorum, Venise, 1749 ; Wadding-Sbaraglia, Scrlptores urd. minorum et supplementum. Home, 1906-1921,

P. Edouard d’Alençoii.

    1. MARCELLIN DE PONT-DE-BEAU##


3. MARCELLIN DE PONT-DE-BEAU. VOISIN, frère mineur capucin de la province de Lyon, ne vers 1565, mourut à G renoble en 1623. Ardent missionnaire et controversiste habile, il travailla avec zèle et succès à la conversion des protestants, apportant dans ses controverses une modération qui lui conciliait l’estime de ses adversaires, alors même qu’il n’arrivait les convaincre. Les archives du département de l’Ain (série II. '. i h conservent le récit de la Controverse entre le / ;. /'. Marcellin du Poni-de-Beauvoisin et Théophile Casse grain, ministre de la II. P. K., à Saint-Jean de-I.osnes, touchant la réelle existence du corps et du sang deJ.-C. es espèces du pain et du vin. Le capucin et le

IX.

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