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1465 MACÉDONIUS alors et complète jusqu'à son temps la Chronique d’Eusèbe. IL mentionne avec soin les dntes de l’intronisation, ad an. Ghristi 342, édit. Helm, p. 235, ct de la déposition, wi an. Christi. 354, p. 211, de Mncé“ionius, et, pour la première de ces dates, il note que Macédonius est regardé comme l'éponyme d’une hérésie nouvelle : Mucedonius, artis plumariæ, in locums Pauli ab arianis episcopus subrogatur, à quo nune hresis macedoniana.

Mers le même temps, en 380, selon Merenda, dans PL tx, col. 197 ct Jaflé, n.235 ; en 381 d’après Rade, Papst Damasus, p. 133 : ou en 382 selon Valois,

“sur Théodore, /4. E., V, x. le pape saint Damase “consacre l’un des 24 anathématismes que nous posséjction grecque, le quatrième, aux ma guide Ari slirpe venientes non per fidiam mutarere, sed col. 481 : grec dans Théodorct, /1. xxii, col. 1221. Deux ou trois ans “3 tard, en 3$3 ct 384, l’hévdose signale de la éme manière les macédoniens à côté des ariens et anne parmi les hérétiques contre lesquels lat prend des mesures répressives. Cod. Theodos., “Kw, 5, 11, 12 et 13. C’est donc Vers 380 que les macédoniens entrent “dans ihistoire. Pendant un certain temps, on hésite “encore à les y reccvoi. Le concile de Constantinople en 391, condamne, dans son canon 1, les scmiariens “oupneumatomaques, Mansi, Concil., t. iii, col. 557, “et ne donne pas le nom propre des macédoniens. Le Canon 7 qui se rapporte à la réception des macédoiiens, Mansi, Lnr, col. 364, est de quelque 80 ans plus ‘récent que le concile.

Lepremier écrivain oriental, qui cite d’une m ‘courante les macédoniens, semble avoir été Di “dans le De Trinilate. Cet ouvrage, postérieur au De

Shiritu Sancto, date des dernières années du 1v° siècle ; Didyme y prend à partie les macédoniens, il se les représente comme des adversaires redoutables contre lesquels il est nécessaire de lutter avec ardeur. Il “déclare que Macédonius ordonné par les ariens a été chef de l’hérésie, et après lui Marathonius. De Trin. 1, 10, P. G, , t. xxxIx. col. 633 A. Et dans les deux derniers livres, il déploie la plus grande vigueur à Combatre les doctrines macédoniennes. Le tém Hiage du De Trinilate est d’autant plus important que Didyme cite à plusieurs reprises, et dans le texte même, un ouvrage macédonien, composé en forme de dialogue. Cf. De Trin., u. 8, 1, col. 604 D. Ce dialogue, qui n’était pas encore utilisé par le De Spiritu Sanclo, oppose un macédonien et un orthodoxe : “arâce à lui, nous connaissons les arguments employés Par les hérétiques en faveur de leur doctrine. Cf. F.Loofs, Zwei macedonianische Dialoge, dans les “Sitzungsberichle der kgl. preuss. Akad. der Wissensch. Eu Berlin, 1914, p. 526-551. —.Unautre ouvrage, à peu près contemporain, sembleLil, du De Trinilate, donne lui aussi de notables ren“ignements sur la théologie macédonienne. I1 s’agit des deux dialogues pseudo-athanasiens Adversus macedoniancs, P. G., t. xxviiii, col. 1291-1337. Ces dialogues ont été édités pour la première fois dans Hédition de saint Athanase préparée par Peter Finckelmann, Heidelberg, 1601, d’après le Palatinus græcus 416. de 1578 et d’après un Augustanus græcus de 1584 : cf. P. G.. L. xxv, col. 1285, n.1, ct col. 1173, H.28. On en trouve encore le texte dans le Scorialiensts X, 11, 11 ; cf.G. Ficker, Eutherius von Tyana, PIl sq. et dans l’Ofobonianus 403, xve siècle. LiOttobonianus 384, xvr° siècle, renferme seulement le Second dialogue. L’origine de ces dialogues est obscure. La tradition manuscrite en fait l'œuvre de














EIATES



MACÉDONIENS 1466


saint Athanase où de Maxime le Confesseur. Garnier, col. 467, les attribue à Théodorct, non sans des arguments sp Theolog. Quartalschr., 1905, L. LXXXVIL, p. revendique pour Didyme l’Aveugle. F. Loofs, Zwei macedonianische Dialoge, p. 152 sq., propose la date 380-390 et croit que les ressemblances incontestables entre Did les Dialogues s’expliquent au < dans l’hypothèse que Didyme a utilisé les logues. Quoi qu’il en soit de leur origine précise, ces Dialogues sont des plus intéressants, parce qu’ils renferment le texte, peut-être complet, d’un dialogue macédonien, que l’auteur transcrit afin de donner au dédicataire inconnu de son livre une idée exacte de la doctrine et des arguments héréliques. Au moment où furent écrits ces Dialogues, les pneumatomaques étaient déjà connus sous le nom de macédoniens ct eu de leur















iens De Sancta TriniG., €. xxvIm, col. 1113-1286, se trouvent dans les manuscrits suivants : Parisinus græcus 1358, xvie siècle, Parisinus græcus 1301, x siècle, Palatinus græcus 76, XV° siècle. Ces dialogues et surtout le troisième entre un macédonien et un orth doxe, constituent encore une source importante de notre connaissance des doctrines macédoniennes. F. Loofs, Zwei macedonianische Dialoge, p. 515 sq. a montré que, selon toutes les vraisemblances, les Dialogues De Sanclu Trinitate avaient largement utilisé les Dialogues contra Macedonianos, et n

De Trinitate de Didyme. Il cozclut de là que l’auteur des Dialogues est plus récent que celui des Dialogues contra Macedonianos et plus récent encore que Didyme : il écrit avant le début de la controverse nestorienne, c’est-à-dire entre 395 et 430, mais nous n’avons aucun moyen de connaître son non.

Les historiens orientaux, Philostorge, Socrates, Sozomène, et Théodoret, ne nous renseignent que d’une manière fort imparfaite sur les débuts et sur l’histoire extérieure du macédonianisme. Théodorct se borne à indiquer, sans fournir d’autre détail, que Macédonius, aussitôt après sa déposition, devint Biac alpéoewe rpo ne, HE, IN D G, £. xxx, col. 997 €, el à écrire, dans une liste des évêques de Constantinople, le nom de Macédonius, alpectépyne nveuuarouéyoc, II. E., N, x1, 8, col. 1280 A. Philostorge est encore moins précis et moins exact. Il raconte, H. E., 1Ÿ, 9, édit. Bidez, p. 62, que les partisans de Basile d’Ancyre qui défendaient le consubstantiel, parvinrent à entraîner Macédonius dans leur opinion, et ailleurs, J. E., vu, 17, p. 115, il fournit une liste des défenseurs du consubstantiel, dans laquelle figurent Eustathe de Sébaste, Basile d’Ancyre, Macédonius de Constantinople, Éleusius de Cyzique ct deux prêtres de Constantinople, Marathonius et Maxime.

Socrates et Sozomène qui écrivent l’un et l’autre à Constantinople, et sont mieux documentés sur l’histoire religieuse de la capitale, insistent longuement sur Macédonius, et ils fournissent de nombreux détails sur sa carrière ecclésiastique. Ils parlent aussi des macédoniens qu’ils représentent comme formant un groupe particulièrement important dans l’Hellespont. Socrates, H. E., IV. iv, P. G. t. Lxvi, col. 469 Mais ces deux historiens ne sont pas exempts de conf : sions. Ils rapportent l’un et l’autre les premières origines de l’hérésie macédonienne aux événements qi suivirent le concile de Séleucie, Socrates, H. E., FI, xLv, P. G., t. Lxvii, col. 357 B-360 B ; Sozomène, HE. IN, xxvii, 1, P. G., t. Lxvii, col. 1200 ; ce quiles amène à confondre plusou moins lesmacédoniens avec les homæousiens, ainsi que Merenda en avait déjà fait


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