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MACAIHK D’KGYI’TE — MACAIRE DE MAGNÉSIE

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seront complétés par les apoplithegmes publias en copte et traduits par E. Amélinau, dans Annales du Musée Guimet, 1894, t. xx, p. 203-234.

2° Sources de la vie de Macaire d’Egypte.— 1. Palladlus, Histoire Lausiaque, c. xvii, voir l'édit. de dom C. Butler, clans Texts and Studies, t. vi, fasc. 1, Cambridge, 1X98, fasc. '1, 1904 et l’adaptation française dans la collection Hemmer-Lejay, Textes et documents. — 2. L’Historiamonac/iorum, dont Butler a démontré que le texte original est grec, qu’il n’est pas de Rutin, et que Ru un est seulement l’auteur de la traduction latine ; voir ce texte grec dans E. Preuschen, Palladius und Rufinus, ein Deitray zur

QucUen-Kunde des ùltesten Mônchtums, Giessen, 1897

3. Amélinau a aussi publié, loc. cit., p. 40-117, une Vie de Macaire de Scété, et p. 118-202, des Vertus de saint Macaire, en copte (avec traduction française) ; la première de ces compilations se donne comme écrite par un moine nommé Sarapamon ; elle peut remonter à la fin du IVe siècle, ce qui ne veut pas dire que sa véracité soit au-dessus de toute contestation.

Notices littéraires et études de détail.

Acta Sanct.,

janvier, t. I, p. 1005-1015 ; Tillemont, Mémoires, t. viii, p. 574-625, 805-811 ; C. Oudin, Comm. de scriptoribus Ecclesiæ antiquis, Francfort, 1722, t. I, p. 474-480 ; Semler, Spécimen examinis crilici Operum quæ ita feruntur Macarii, Halle, 1745, et Spécimen animadversionum in aliquot opuscula græca Macarii, ibid., 1746 ; ces deux courtes dissertations sont reproduites dans P. G., lom. cit., col. 263-284 ; J.-A. Fabricius, Bitliotheca græca, édit. Harles, Hambourg, 1802, t. viii, p. 361-366 ; et surtout la très longue étude de Floss, op. cit., p. 1-188, reproduite intégralement dans P. G., fom. cit., col. 1-175.

Parmi les nombreuses études doctrinales modernes, citons seulement : G. B. Lindner, De Macario disserlalio htstorico-tbeologica, Leipzig, 1846 ; J. Stoffels, Die myslische Théologie Makarlus des ^Egypters, Bonn, 1908 ; C. Flemming, De Macarii JEgyptii scriptis quecsiiones, Gœttingue, 1909, cet auteur annonçait que la suite de son étude paraîtrait dans les Neue Studien zur GeschicUte der Théologie und Kirche, publiées par Bonwetsch et Seeberg : elle n'était pas encore parue en 1914. Une énumération plus complète de travaux modernes, en particulier de ceux de J. Stiglmavi, dans O. Bardenhewer, Gesch. der altkirchl. Ltteratur., t. iii, 1912, p. 92. g Amann


7. M ACAi Ft £[LE H iÉROMO I N E , canoniste grec que l’on a souvent identifié avec Macaire Chrysoképhalos, voir ci-dessus, mais qui en est très probablement distinct. Notons toutefois son goût pour les trimètres iambiques soit en. tête soit à la fin de sa compilation, genre qui rappelle assez bien celui du métropolitain de Philadelphie.

Macaire le canoniste ne saurait être postérieur au xve siècle, car le plus ancien manuscrit que l’on connaisse de son ouvrage est du xve siècle, au témoignage d’un bon paléographe, Ed. Gollob, Verzeichnis der griechischen Handschriften in Œsterreich ausserhalb IV zens, Vienne, 1903, p. 75. Ce codex est en parchemin, hormis les feuillets du début et de la fin, et c’est une particularité dont il faut tenir compte dans l’estimation de l'âge d’un manuscrit. Il est conservé dans la bibliothèque du château princier de Nikolsburg, sous la cote I. 136. En voici le titre : 2ùvTay(i.a èv e7n.T0u.cp tôjv èjj.71 : epi£'.Xrju, [J.évcùv àrracrcûv CxoGécrecov toïç Gstotç xal iepoîç xavôat.' tcov^GIv ts àu, a xal auvTeOèv tcL èv iepou-ovâ/oiç èXa/ia-rco Maxapîco. Inc. 'Iaxéov coç ô (iiv. Il comprend 236 chapitres, dont le premier traite de la foi orthodoxe, et le dernier, de la fête de Pâques. C’est un remaniement du manuel canonique de Matthieu Blastarès, dont le titre même est conservé. Toutefois, au lieu de laisser les canons dans l’ordre alphabétique qu’ils occupent chez son modèle, Macaire les dispose ici dans l’ordre logique, mais en ayant soin de rappeler par un mot mis en marge, le plus souvent en abrégé, sous quelle fiche on retrouve chaque passage dans Blastarès. Telle est du moins la physionomie du ms. de Nikolsburg. Mais comme il est arrivé pour tous les manuels de ce genre, bien des modifications ou mutilations lui ont

été infligées par les compilateurs postérieurs. Ainsi, dans la plupart des mss. qui nous ont conservé son œuvre, on ne compte plus que 231 chapitres, le premier sur les renégats, et le dernier sur les conditions requises chez ceux qui se présentent aux ordres sacrés. Tels sont les mss. K. Il de Lavra et 293 de Dochiar au mont Alhos, ainsi que le Vaticanus Borgianus gr. 13(olimL. VI, H). Même dans l’intitulé de l’ouvrage, la différence est telle, que l’on peut se demander s’il ne s’agit pas de deux manuels distincts. La question ne pourrait être tranchée que par une publication intégrale. Voir l’analyse et une partie de la préface du ms. de Lavra, dans B. Bénéévir, Sotices sur les mss. canoniques grecs consentes à Valopédi et à la luuir de S. Athanasè l’Alhonite. Supplément au t. xi des Chroniques byzantines, Saint-Pétersbourg, 1904, p. 65-07 et 98, 99 (en russe). Dans le Borgianus 13, le manuel de Macaire est suivi de trois autres traités canoniques du même genre, que l’on trouve souvent à part dans les mss.- Il est probable que Macaire est resté totalement étranger à leur compilation ; celle-ci varie d’ailleurs souvent : il y a presque autant de textes distincts qu’il y a de manuscrits différents.

Oudin, Scriptores ecclesiastici, t. iii, p. 609, assure que VExpositio canonum de.Macaire est conservée en Angleterre ; nous ne sommes pas en mesure de dire où. Allatius en cite un passage, tiré du chapitre 104, dans sa dissertation De Synconum scriptis, p. 35, P. G., t. exiv, col. 30.

1 L Petit


8 MACAIRE DE MAGNÉSIE (vers 400). — Sous le nom de Macaire Magnes, c’est-à-dire de Magnésie, cf. G. Schalkausser, 'Lu den Schri/ten des Makarios von Magnesia, dans Texte und Untersuchungen, t. xxxi, fasc. 4, Leipzig, 1907, p. 1-3, nous est parvenue une apologie du christianisme, extrêmement précieuse, mais dont l’origine et l’histoire restent pour nous enveloppées de mystère.

La plus ancienne mention que l’on rencontre de cette apologie date du patriarcat de Nicéphore I er (806-815). Les iconoclastes contre lesquels celui-ci avait à lutter lui opposaient en effet des extraits qu’ils intitulaient : toG àyîou Maxapîou èx t5}ç T£TâpT7}ç [3l6Xoo tcôv àTcoxpiTixûv. L’ouvrage et l’auteur étaient également inconnus au patriarche : après de longues recherches, Nicéphore parvint à découvrir un exemplaire du précieux écrit, avec ce titre : B16Xoç Maxapîou MâYv'/ ; Toçtepàpxou ; ill'étudia, découvrit que l’ouvrage avait été rédigé plus de 300 ans après le temps des apôtres, qu’il était dédié à un certain Théosthène, et qu’il renfermait les réfutations de questions posées par un aristotélicien inconnu. Il en fit alors des extraits propres à réfuter les iconoclastes : ce florilège est Y Aniirrheticus liber de Magnete qui a été édité par le cardinal Pitra, dans le Spicilegium Solesmense, t. 1, Paris, 1852, p. 302-335.

Plus tard, un passage de l’apologie de Macaire fut copié par Jean d’Antioche (1081-1118), dans son livre Trepl twv à/pàvTcov xal Geîwv [i.'>a7T, ptcov ; cf. K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Literatur, 2e édit., Munich, 1897, p. 156. Ce passage relatif à l’eucharistie, figure dans un assez grand nombre de mss. qui sont énumérés par G. Schalkausser, op. cit., p. 6 sq.

En 1491-2, Janos Laskaris signalait la présence de deux mss. de Macaire en Italie, l’un à Corigliano, l’autre au monastère du Mont Sardo. Ces deux mss. ont disparu sans laisser de traces. Au siècle suivant, le savant jésuite François Torrès (Turrianus), mort en 1584, put utiliser, dans plusieurs de ses ouvrages, un autre ms. de Macaire, qu’il avait trouvé à Venise : à maintes reprises, il eut l’occasion de citer, le plus souvent dans une traduction latine, parfois dans le texte original, des fragments plus ou moins longs,