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1%9 MACAIRE CHRY

AAllatius. Celui-ci, qui cite un chapitre du manuel du hiéromoine Macuire, De Symeonum scriptis, p.35, P. G., &. cxiv. col. 30, ne l’identifle nullement avec Chryso—… képhalos. 1 avait donc lu autre chose.

Allatius, op. cit. p. 684, mentionne encore un petit traité d’un Chrysoképhalos qu’il n’attribue pas, du moins formellement à notre auteur. En voiei l’intitulé :

Hepl roù pou 775 hs Los : Éorw pos, À main dar. Ine. OÙ vérovres Ent Éxéozw dMpuro à pére Gptorat. Cel opuscule se trouve sans nom Ai duns le Phulippieus 1565, {° 179, et dans le

15, ꝟ. 10. Dans ce dernier ms., celui sans Vu Alatius, on lit en marge

côté

woù Novaoxepzhov, c’est-à-dire fraité de

mhalos. Les éditeurs du récent c : Évdices Vaticant yræci, Rome, 1 a foutent que ce Chrysoképhalos est notre) renvolent à Fr. Boll, Griechische Kalender. I]. Der Ratender d. Quintitier, p. 3. Nous n’avons pas de motif lérévoquer en doute cette attribution, mais nous vouns connaitre les arguments présentés en sa faveur. Sigrialons une derniére œuvre dont aucun critique Ha fuit mention, mais que l’on ne saurait récuser itrelle témoignage formel des manuscrits. Il s’agit la Wie de Mélèce le Galésiote, dit le Confesseur, un is plus irréductibles adversaires de l’union avec




héo-grecque dans son Néov’Ex6ytov. in-fol., Venise,

(NUS pe 314-324, 2e édit. Constantinople, 1863, p. 2809. Le texte original se trouve géné ë

des œuvres de Mélétios contre les

+L. Petit.


5. MACAIRE DE CORINTHE. auteur ascéique grec de la fin du xviii° si é à Corinthe 1731. et non en 170$, comme l'écrit Zaviras, ven 1751, comme l’imprime C. Sathas, il reçut au aptéme le nom de Michel. Il appartenait à cette “famille des Notaras, qui avait donné à l Jérusalem deux patriarches, Dosithée et Chrysanthe, et à l’ile de Céphalonie un patron populaire dans la

nne de saint Gérasime. Son père, Georgantas as. occupait le premier rang à Corinthe et comme fonctionnaire ottoman et comme protégé anglais. Après avoir terminé ses études dans sa patrie, “ie jeune Michel prit l’habit monastique sous le nom de

Macaire au monastère de Méga Spiléon et rentra bienLôt aprés à Corinthe où pendant six ans il se fit maitre d'école. Sur ces entrefaites, le vieux Parthénius, métropolite de Corinthe, étant Venu à mourir (1764), Macaire fut désigné par ses compatriotes pour lui succéder. Le Saint-Synode approuva ce choix en janMier 1765, et le nouveau pasteur se mit aussitôt à Hœuvre..Il s'était proposé un double but, la réforme du, clergé et l'éducation de la jeunesse. Mais le Péloponèse s'étant révolté contre les Turcs en 1768, la farille Notaras, y compris Macaire, quitta le pays

pe crainte des représailles, quand elle vit que entreprise allait échouer. Aprés un séjour de trois ans dans l’Ile de Zante, Macaire, privé de son évêché à Na demande de la Porte par le patriarche Théodose (1773), vint se fixer à Hydra où il resta jusqu’à la signature du traité de Kainardji (1771). De là il Jassa à Chio, puis au mont Athos, où il avait rêvé de se fixer. Mais les scandales dont il fut le témoin modifièrent ses plans, et complètement désenchanté de la sainte Montagne, il revint à Chio pour passer bientôt à Patmos. Reprenant au bout d’un an sa Vie errante, on.le Voit tour à tour à Hydra, à Corinthe, à Chio, à Smyrne, à Patmos, où il remplit en 1793 une mission | comme exarque, et finalement à Chio, où il meurt le










1@avril 1805 dans l’ermitage de Saint-Pierre, devenu depuis Saint-Macaire, près du village de Vrontados,

DRÉPHALOS — MACAIRE


DIENXCOR IN DHE 1450


au nord-est de la ville de Chio. populaire, il eut sa fête fixée au 17 avril, el un ollice composé par son disciple Nicéphore de Chio. Sur les éditions successives de cet ollice, voir L. Petit, Hibliographie des acolouthies grecques, Bruxelles, 1826, au nom de Macaire.

L’ancien évêque de Corinthe, qui avait déjà pris parti contre certains Athonites dans la controverse des colybes, se trouva encore mêlé dans une querelle d’une portée plus haute, qui tint en suspens le monde grec durant plusieurs années, celle de la communion fréquente. Étail-il permis de communier souvent, ou devait-on se borner à recevoir la sainte eucharistie au terne des quatre grands jeûnes de l’année ? L’usage, il faut bien l’avoucr, était contre la fréquence de la communion. Aussi l'émoi fut grand quand on vit la thèse contraire ouvertement et longuement soutenue dans un livre paru à Veaise en 1777 sans aucun nom d’auts livre éta ujourd’hui d’une excessive rareté ( nous n’en connaissons que deux exemplaires, celui du monastère de Xéropotamos au mont Athos, et le nôtre), nous en transcrivons intégralement le titri “Eyxctalôrov dvovüuo rovès érobeweruxbv repl r0ÿ Gr xpcuaroBav ol xporiaval auxvÉrepor V3 era Aaubavoo ! rx Beïx Huaripta. Nô5v np@rov tÜrow ExoBèv Barr 505 ms rérou xx) ihoxplorou xuplou Amurrplou reooxuvnroÿ r05 éx Apbarac. z40. ‘Éverimor. 1777. LLapà Nuxok&p L’Avxet r@ à lie ea Con licenza de’superiori. In-8°, 173 p.

Après une préface composée presque exclusivement de textes scripturaires, p. 3-9, l’auteur anonyme établit d’abord, à l’aide de l'Écriture, des conciles et des Pères, l’obligation pour le chrétien de communier souvent, puis il réfute longuement les objections que l’on avait l’habitude de soulever contre eette pratique. L’ouvrage n’ayant été signalé juqu’ici par aucun bibliographe, personne ne s’est préoccupé d’en rechercher l’auteur, mais nous croyons pouvoir aflirmer que cet auteur n’est autre que notre Macaire. Voici pourquoi. Bon nombre de bibliographes attribuent au moine Nicodème la paternité de l’ouvrage suiva B£Nlov Quywpchéararov repl +6 auveyoïs era. Mdzuc rôv dgpévruv 705 Xp : aroë puarpiov. Niv rorp@rov zuruèv ele xoivhv Gpédetav Tüv 600)Bu ypsoravôv. ‘Éverinoe br. 1783. [lapà & Béprok. Con licenza de superiori e

monisé par là voix




























privilegio. nu dans sa curieuse apologie intitulé in-8e, Venise, 1819, p. 84, ne reni

Opooyia niorewc, pas cetle paternité. Et pourtant le livre ayant été déféré au Saint-Synode

par le professeur Balanos, il fut prohibé en 1785 « comme contraire à la loi et scandaleux » et la lecture en fut interdite aux fidèles sous les peines les plus graves. Mais la majorité des moines de l’Athos ayant pris la défense du livre incriminé, le décret de condamnation fut annulé par le patriarche Néophyte (1789-1794) dans une lettre adressée non à Nicodème, mais à Macaire, que le document partiarcal désigne expressément comme l’auteur de l’ouvrage. Comment concilier ces divers témoignages en apparence contra dictoires ? Que l’auteur véritable de ce livre aussi rare que discuté soit effectivement Macaire, on ne saurait en douter. Non seulement la lettre de Néophyte l’affirme catégoriquement, mais Athanase de Paros, ami et biographe de Macaire, ne consacre pas moins de deux pages à justifier la doctrine de son héros contre les attaques passionnées de ses adyersaires, Il n’en est pas moins vrai que Nicodëme, ici comme dans d’autres publications qui seront indiquées plus loin, s’est fait le collaborateur de Macaire : il a complètement refondu l'édition de 1777 en y introduisant avec quelques développements, toute une partie nouvelle, la première, contenant un bref commentairede lO-