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M AI. DOCTRINE SCOL STK.U I

Cette Insubordination provient de ta subordlna t i<>n « til’acte eoapaMe I ose Un exclusive de la Bu

ne.

Sa raaat* mtfeti île qui toit décisive.

7Vx/c-.< : // Se/if., dist. l. m. :  ;. ad i : Sum. theol.. l » -ll->. q. lxxt, a. 1, /n fine. et a. 2 ; />< malt, i|. i..1 : < ; (T. dent.. 1 III. c..

Solution. C’est la volonté <lif.nll.iNio de celui qui opère.

ii Le mal de la coulpe est dans l’acte désordonné. Considéré >ln côté de l’acte, il pont avoir une cause l>ar soi. comme tout autre acte ; considéré du coté du désordre, il a une cause efficiente accidentelle, il n’est pas simple négation, mais privation) route cause accidentelle se ramène à une cause par soi. Le désordre de la coulpe sort donc de la cause même de l’acte

) La cause de l’acte est la volonté. La cause du désordre ou le défaut de l’acte provient donc aussi

de la volonté ; mais de la volonté défaillant actuellement, en ce sens qu’actuellement elle ne se soumet vi rècle. l.a coulpe résulte de ce que l’on pose l’acte avec un tel défaut. Cf. I », q. ii. a. 1. ad

8) La cause du mal moral qu’est la coulpe ne doit doue pas se rechercher ailleurs que dans l’agent, i-dire. en dehors de la volonté insoumise à sa régie, la raison

i Partant, Dieu n’est pas cause du mal moral

la volonté toute seule, préalablement mise en acte par Dieu, relativement a la volitlon du bien en général ou de tel vrai bien particulier, qui se détermine à ne pas suivre sa règle, détermination en laquelle consiste la coulpe (sur la causalité divine. I -II.ci. i xi. a. 1 et’J ; cf. De malo, q. i. a. 8). saint Thomas étudie les causes objectives du péché, dont nous n’avons pas a nous occuper ici, dans la I - 1 1. q. ! xxv et suivantes.

b) Le mal de la peine. - - Texte » : Sum. theol.. [*-l I. q. lxxxmi. On peut consulter aussi les deux questions xii et xiii du Suppl. consacrées à la Satis/actio.

I a raison de peine consiste en une sorte de revanche juste et nécessaire prise par l’ordre que la faute avait troublé contre le désordre qui est l’essence même de la coulpe. Il suit que toute coulpe entraîne nécessairement et fatalement l’obligation à la peine. « Tout ce qui est contenu sous un certain ordre forme une sorte de tout par rapport au principe de cet ordre. Il suit de là que tout ce qui s’élève contre un certain ordre, doit être déprimé par cet ordre même. ou par le principe de cet ordre. Le péché étant un acte désordonné, il est manifeste que quiconque pèche agit contre un certain ordre. Par suite, il faudra qu’il soit déprimé par cet ordre (contre lequel il agit). Cette dépression est cela même qui constitue la peine. » [a-Ifa, q. i.xxxvii, a. 1.

a. Sujet de la peine. — Textes : Sum. theol.. I. q. XLvin, a. 5 ; De main. q. i, a. I :

Solution. — Le mal de la coulpe consistant dans l’opération, le sujet de la peine ne sera pas cette .ition mauvaise elle-même, mais le sujet de l’opération, celui qui agit. Calpa rsf malum ipsius actionis. parmi aulrm est malum agentis. De malo, q i, a. 4.

b. Sa nature. — Textt I : Les mêmes que précédemment ; y ajouter De malo. q. i, a. 5.

Solution. — Bien que l’opération ne soit pas le sujet de la peine, la dépression qu’est la peine devra cependant l’atteindre. Aussi consiste-t-elle dans la raction des biens nécessaires a l’opération : biens de l’âme, biens du corps, biens extérieurs : Malum paner est privalio tfus que voluntas potest uti quoeumque modo ad bonam operationem… Mulli

posnaa non eomprehendunt nisi earporatM, sel oust

tifjhctionrm sensui uuierunt… sed rtium privalio ijratia et ijloruv panai eputdam tunt… Ipso aulrm sub slructio boni inrreali. Del luiuscumque allerius ab ro qui indiquas est. rattonem peenm hubrt. De malo, q, i. a. 5

e. Sa couse. Textes.. Ajouter aux textes précédents : Sum. thol.. I - 1 1 <, q, i.xxxvii. a. 1.

Solution : t) l.a cause de la peine est le principe de l’ordre viole (celui qui impose la fin et l’ordre de l’opération à la lin). Or. « il est trois ordres sous lesquels la volonté humaine se trouve contenue :

l’ordre de la raison, l’ordre de ceux qui gouvernent extérieurement, enfin l’ordre universel du gouvernement divin. Chacun de ces ordres est troublé par le pèche, car celui qui pèche agit et contre la raison, et contre la loi humaine, et contre la loi divine. Il encourt donc une triple peine : lune de la part de lui-même, c’est le remords de la conscience, l’autre des hommes, la troisième de Dieu ». I » - 1 1->-. q. i xxxvii, a. 1. Mais de même que la coulpe est

en définitive, l’Insubordination de l’opération au

principe suprême qui impose la tin dernière, de même la cause de la peine est en définitive, Dieu, principe dernier de l’ordre violé. Deus est auctar pan >, Dr malo, q. i, a. 5, sans préjudice d’ailleurs du droit de l’homme, car la peine juste peut être infligée et par Dieu et par l’homme ». D-ID, ibid, ’A Le pêche n’est donc pas directement la cause de la peine, il l’est cependant au sens de disposition. Il est une chose que le péché cause directement, c’est de constituer l’homme digne de peine. » Ibid.

d. Son efjet. - — Textes : les mêmes que plus haut. Solution. — a) la cause subjective du péché est la

volonté défaillante ; la peine devra donc atteindre là. Effectivement, il est de l’essence de la peine qu’elle soit contraire à la volonté ; elle a pour elTet de contrarier la volonté de l’opérateur. Est de rationc panée quod voluntati repugnet, De malo, q. i, a. 1 ; ut sit contraria voluntati. [ « -Il », q. xlvi, a. 6 ; q. lxxxvii, a. 6. Difjcrt pœna a culpa per hoc quod est secundum voluntatem et contra voluntatem esse. De. malo, q. i, a. 4.

B) Tous les maux qui atteignent l’opérateur, lors même qu’ils ne siégeraient pas dans la volonté, ne l’atteignent qu’en fonction de la volonté.

y) Cette opposition ou contrariété peut être ou à la volonté actuelle, ou à la volonté simplement habituelle, ou enfin à l’inclination naturelle de la volonté. De malo, q. i, a. 4. — D’où : Dxcommoda vel damna quæ quis nesciens patitur, licet non sint contra voluntatem actualem sunt lamen contra voluntatem naturalem vcl habitualem, ut dictum est. Ibid., ad 11"’°.

e. Son but. — Textes : Sum. theol., 1° -11 « , q. lxxxvii, a. 1 et (> ; II » - II*, q. i.xi, a. 4.

a) L’a te du péché rend l’homme obligé à la peine, en tant qu’il constitue une transgressioon de l’ordre de la justice divine, ordre auquel l’homme ne revient que par la réparation de la peine qui ramène l’égalité de la justice ; en ce sens que celui qui a plus accorde a sa volonté qu’il ne le devait, doit, selon l’ordre de la justice divine, souffrir, de gré ou de force, quelque chose qui soit contre ce qu’il voudrait. P-II’, q. i.xxxmi, a. 6. Le but de la peine est donc essentiellement de compenser par celle contrariété la contrariété dont la volonté de l’agent s’est rendue coupable à l’égard du Principe ordonnateur, en se révoltant contre lui et contre la fin légitime Imposée par lui.

8) Il existe dis buis accessoires de la peine, que signale saint Thomas, ibid., ad 3’" » : le rétablissement de l’ordre de la justice violé parle péché, la guérison des puissances de l’âme, volonté et aut les lacul-