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la Bibliothèque nationale renferme un manuscril Intitnlé : Le supplément de la cinquième lettre de />. Romain

sur les droitdu pape et du roi, et de l’ipiseopat pour te jugement des causes criminelles des ércqiics, par le P. l.. M. Il faut ajouter qu’Amauld entreprît de réfuter l.i première lettre du P. Maimbourg dans une Défense

de la lettre circulaire des quatre éréques. Œurres.

t. wi. p. 367-465 ; par là. Arnauld se défendait lui méme, car la Lettre circulaire des quatre éréques était

ion œuvre personnelle, ’bid.t. wi. p. 549-567. Voir,

Jansi nismi. t. mu. col. 520.

Controverse arec les protestants. - In peu plus

tard, le P. Maimbourg aborda la controverse avec

lis protestants dans trois écrits qui eurent beaucoup « le succès. Ce sont : 1. La méthode pacifique pour ramener sans dispute les protestants à la traie foi sur le ! de l’eucharistie, au sujet de la contestation touchant la perpétuité de la foi du même mystère, Taris. J. 1678. Pans cet écrit. Maimbourg montre qu’en matière de religion, on avance peu par les « lisputes : le mieux est de prendre un principe dont on convienne : cette maxime est que l’Église peut décider les différends et qu’on doit suivre ses décisions, sous peine d’être sehismatique : il applique ee principe à l’eucharistie et en tire les conséquences ; dans la diversité des sens qu’on donne à l’Écriture, il faut que Ise décide en dernier ressort. Cet écrit, dédié a H.irdouin de Péréflxe, archevêque de Taris, fut traduit en anglais en 1671 et 1678. Théodore Maimbourg, qui avait embrassé le protestantisme et devait mourir socinien attaqua l’ouvrage du jésuite, son parent, dans l’Examen du premier traité de controverse du P. I Maimbourg, intitule : Méthode pacifique, Cologne,

— 2. Traité de la rraie Église de Jésus-Christ ramener les enfants égares ù leur mire, Taris. 1671 et 1676 ; dans cet éerit Maimbourg réduit tous les différends entre protestants et catholiques à un seul : quelle est la vraie Église ? et il indique en détail quels sont les caractères auxquels on peut reconnaître cette véritable Église, d’après saint Augustin dans ses polémiques contre les donatistes, puis il examine longuement l’autorité des conciles qui doivent consulter la tradition. — Enfin 3. Traité de la rraie parole de Dieu, pour ramener toutes les sociétés chrétiennes dans la créance catholique, aussi la réfutation de ce que M. Claude a écrit sur ce sujet dans sa réponse au dernier ouvrage de M. Arnauld, Paris 1671 et 1673 : dans cet écrit, dédié au cardinal de Bouillon, Maimbourg montre que la seule cause des divisions est la diversité des sentiments sur ce que Dieu a dit ou n’a pas dit : il faut avoir une connaissance certainement infaillible de ce que Dieu a dit, et donc, il faut une autorité suprême et infaillible qui soit capable d’indiquer a tous la vraie parole de Dieu. L’Écriture sainte ne peut être cette autorité, car elle ne peut juger de son véritable sens et l’abominable hérésie des sociniens est née de cette erreur. L’esprit particulier et la persuasion intérieure ne peuvent être davantage une règle infaillible pour discerner le vrai sens de la parole de Dieu. Seule, l’Église établie par Jésus-Christ peut former cette règle et cette autorité infaillible. Ces trois ouvrages furent réunis sous un titre général : Traites de controverse, 3e édit., in-12, Taris, 1682.

On a encore du T. Maimbourg, des Sermons pour le carime où toutes les parties de chaque Évangile sont comprises et rapportées ù un point principal, 2 vol., Tan-, 1’72, 1677, et en 2 vol.. Taris, 1690 ; ces sermons ont été réimprimés dans la collection des Orateurs sacrés de Migne, t. x. col. 9-504 : Godefroi (fermant dans ses Mémoires, édit. Cazier, t. iv, p. 316-323 et 348-350. parle des.sermons scandaleux i du T. Maim.. a l’église Saint-Louis, rue Saint-Antoine.

Travaux historiques. — Mais c’est surtout par ses travaux sur l’histoire religieuse que le T. Maimbourg

acquit, en sou temps, une grande réputation. Nous allons les citer, par ordre de date, et Indiquer en

quelques mots leur contenu et les controverses que

beaucoup d’entre eux suscitèrent durant les dernières années du xir siècle. - 1. Histoire de l’arianisme depuis sa naissance jusqu’à su /in. arec l’origine et le progrès de l’hcrésie des sociniens, 2 vol, in I" ou In-12, Taris. 1673, l<'>7. r >. 1078. 1682, 1683, 1688 ; une traduction italienne parut, 2 vol. in-12, en 1688 et une

traduction anglaise. 2 vol. In i". 1728-1729. Dans la

grande édition des Histoires du sieur Maimbourg cy devant jésuite, en Il vol. in- -1°, Taris, 1686, Histoire de l’arianisme occupe les deux premiers volumes. Cette Histoire raconte, en douze livres, les faits relatifs à l’arianisme de l’an 300 à l’an 771, les Invasions d’. Marie en Italie, d’Attila, et les persécutions des Wisigoths, des Lombards et en tin le rétablissement de l’arianisme par Michel Seret et les sociniens. —

2. Histoire de l’hérésie des iconoclastes et de la translation de l’Empire aux Français, in- 1°, Taris, 1674, 3 vol. In-12, 1675, 1678, 1679, 1683 ; t. m de la grande édition de 1680. Une traduction italienne parut à Venise, 2 vol. in-12, lOSli et une traduction polonaise, in-12, 1711. Cette histoire fut attaquée par Jacques Lefèvre, docteur de Sorbonne, dans deux écrits intitules : Premier entretien d’Eudoxe et d’EuchurisIc pour servir de dé/ense à la thèse d’un bachelier de Sorbonne contre le P. Maimbourg, dans l’avertissement qu’il donne à son Histoire des iconoclastes, in-l°, s. 1., 1674 et Second entretien. Les deux Entretiens furent réimprimés à Cologne en 1683, et le premier fut condamné par le Chfttelet, tandis que l’auteur était enfermé à la Bastille, In autre écrit reproduit les thèses de Lefèvre et a pour titre : Entretiens d’Eudoxe et d’Euchariste… avec une lettre apologétique pour la religion chrétienne contre les eusébiens de ce temps, in-12, s. 1. s. d. —

3. Histoire du schisme des Grecs, 2 vol. in-12, Taris, 1677, 1678, 1679, 1682 et t. iv, de la grande édition de 1686 ; le P. Maimbourg montre, en six livres, l’état déplorable de l’Église en Orient de 851 à 1453 ; c’est le schisme le plus funeste, qui amena la perte de l’empire de Constantinople et le honteux esclavage de l’Église grecque sous la tyrannie des Turcs ; à propos du pape Jean VIII, Maimbourg expose et réfute la fable de la papesse Jeanne : le pape se montra si faible et se laissa tromper si aisément qu’on le regarda comme une pauvre femme, et qu’on lui donna le nom de Jeanne (Journal des Savants du 21 mai 1677, p. 68-70). — 4. Histoire des croisades pour la délivrance de. la Terre Sainte, 2 vol. in-4o, Taris 1675, réédité en -1 vol. in-12, Taris, 1682, et 1681, et t. v, vi de la grande édition de 1686 (Journal des Savants du 20 janvier et du 6 juillet 1676, p. 15-17, 82-84). Maimbourg raconte, en douze livres, toute l’histoire des Croisades et des difficultés dont il fallut triompher de 1093 à 1336. Cet écrit eut de nombreuses traductions, en hollandais, in- 1°, Amsterdam, 1684 ; en italien, 4 vol. in-12, Venise, 1084 ; en anglais, in-fol., Londres 108.") ; en polonais, 4 vol. in-8o, Cracovie, 1707 et 1768-1769 ; en allemand, 2 vol. in-8°, Augsbourg, 1770-1777. Enfin, une Histoire universelle des croisades d’après les principaux historiens, texte du T. Maimbourg et dessins de Nanteuil… a paru plus récemment, in-4o, Paris, 1808 et 2 vol. in-4o, Taris, 1876. 5. Histoire de la décadence de l’Empire depuis Charlemagne et des différends des empereurs une les papes, nu sujet des investitures et de l’indépendance, depuis la mort de Charlemagne en 814 jusqu’en 1366, in-4o, Paris, 107 ! ’avec des rééditions, 2 vol. in-12, Taris. 1681, 1682, 1686, 1710, 1713, et t. mi de l’édition de 1686 ; cet ouvrage fut mis a l’Index le 23 niai