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rer dans les sentiments qui lui ont dicté les deux lettres qu’il a signées » au sujet des deux funestes pièces qui causent tant de maux à l’Église », il s’agit du Formulaire d’Alexandre VII et de la constitution Unigenitus.

Outre la Lettre au cardinal de Noailles écrite en 1728, i en faveur de l’évêque de Senez, Leduc a écrit : Année ecclésiastique ou Instruction sur le propre du temps et le commun des saints, avec une explication des Épîtres et des Évangiles, 15 vol., in-12, Paris, 1734-1744. Ce sont de courtes homélies. — Imitation de Jésus-Christ, traduction nouvelle, avec des réflexions et des prières à la fin de chaque chapitre in-12, Paris, 1737. Cet ouvrage a été souvent réimprimé. Barbier compte 15 éditions jusqu’à 1788. — Le chemin du ciel suivi du plus court chemin pour aller à Dieu, in-8°, Paris, 1738. C’est la traduction des deux opuscules latins du cardinal Bona : Manuductio ad cselum et Vise compendium ad Deum. — Enfin Leduc a collaboré à la traduction française de l’Histoire universelle du président de Thou, publiée en 1734 en 16 vol. in-4°.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiii, p. 566 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xxx, col. 281 ; Quérard, La France lilléraire, t. v, p. 70-71 ; Nouvelles ecclésiastiques, 13 mars 1745, p. 44.

J. Carreyre.

LEEWIS (ou van Leeuwen) est le nom de famille de Denys le Chartreux, sous lequel on le trouve quelquefois cité, voir t. iv, col. 436-448.

LEFÉBURE ou LEFEBVRE Jacques, controversiste, né à Glageon (Hainaut), en 1694, mort à Valenciennes en 1755. Après de brillantes études qui lui attirèrent la faveur de Fénelon, il entra chez les jésuites en 1714, enseigna la philosophie à Douai et consacra toute sa vie à la défense de la religion contre les attaques des philosophes du xviiie siècle, et notamment de Bayle et du marquis d’Argens. Ses œuvres eurent le plus grand succès. Bayle en petit ou Anatomie de ses ouvrages, Douai, 1737 ; Paris, 1738, réédité sous ce titre : Examen critique des ouvrages de Bayle, Paris, 1747 ; Entretiens sur la raison, Paris, 1747 ; La seule religion véritable, Paris, 1744.

Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. iii, col. 578 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. x, p. 81 ; Gœthals, Histoire des lettres, des sciences et des arts, t. iii, p. 286.

P. Bernard.

LEFEBVRE Hyacinthe, frère mineur récollet (xviie siècle), remplit de nombreuses charges dans sa province de Paris, ainsi que dans celle d’Artois, qui fut créée à la suite des victoires de Louis XIV, dont lui-même avait suivi plusieurs fois les troupes, comme aumônier. En 1639, il était « aux armées » à Ardres ; en 1644, il prenait possession du couvent de Gravelines, après le siège, auquel il avait assisté. De 1646 à 1656, il est gardien des maisons de Chaumont, Châlons et Montereau. En 1663, il est le premier custode d’Artois et il en sera provincial de 1671 à 1675. A cette date il est placé à la tête de la province de Paris, qui l’élira de nouveau en 1683. C’est lui qui nous donne ces détails, les seuls que nous ayons trouvés sur lui. dans son Histoire chronologique de la province des récollets de Paris, in-4°, Paris, 1677, avec des additions jusqu’à 1686. Il y indique aussi les ouvrages qu’il avait publiés et ceux qu’il avait en préparation ; nous connaissons de lui : Traité du jugement dernier, ou procès criminel des reprouvez, avec le procès civil du tribunal de la pénitence, in-4°, Paris, 1671, 1674 ; Traité de la prédestination ou extrait du livre de vie, contenant les moyens nécessaires pour être du nombre des bienheureux, 2 in-4°, Paris, 1678-1679 ; Traité des trois états différents du Fils de Dieu en sa génération, dans son incarnation, et au Saint-Sacrement, in-4°, Paris, 1681 ; Traité contenant les exhortations des vestures et des professions religieuses, 2 in-8°, Paris, 1683 ; Traité du dernier jour de la vie des chrestiens, sur la mort différente des justes et des pécheurs, in-4°, Paris, 1691. Il mentionne parmi ses œuvres à paraître un Traité ou advent des perfections et des grandeurs de la sainte Vierge dans le mystère de l’incarnation, et en 1686 il annonce avoir déjà publié un Carême en deux volumes.

Jean de Saint-Antoine, Bibliotheca universa franciscana, Madrid, 1732 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 296

P. Édouard d’Alençon.

LE FÉRON Philippe, théologien français (xviie siècle), fut reçu docteur en Sorbonne le 27 février 1668 et devint archidiacre de Saintes, où il mourut le 21 avril 1692. Il a pris part aux luttes théologiques entre contritionistes et attritionistes. L’abbé Boileau, doyen de Sens, voir t. ii, col. 941, ayant publié à Louvain en 1676 un ouvrage en français : De la contrition nécessaire pour être justifié dans le sacrement de pénitence, Le Féron rédigea contre cette thèse un écrit qu’il fit imprimer, mais que ses amis l’engagèrent à supprimer et dont ils empêchèrent le débit. L’abbé Boileau en eut connaissance néanmoins et répliqua par une Disquisitio theologica de charitate ad obtinendam veniam per contritionem necessaria, Emmerick, 1686. Le Féron eut aussi avec le grand Arnauld des démêlés au sujet d’une approbation qu’il avait donnée au livre de Bourdaille, La théologie morale de saint Augustin, qui renfermait, au dire d’Arnauld, une proposition où se trouvait tout le poison du quiétisme. Le Féron a composé enfin : Renversement de la morale de Jésus-Christ par les erreurs des calvinistes touchant la justification, Paris, 1678.

Arnauld, Œuvres, édit. de Lausanne, t. iii, p. Il et sq. ; Moréri, Le grand dictionnaire, édit. de 1759, t. v, p. 96 à Féron.

E. Amann.

1. LEFÈVRE Jacques (1645-1716) naquit à Lisieux, d’autres disent à Coutances, vers 1645 ; en 1673, il soutint Sur les deux puissances ecclésiastique et civile une thèse qui fut l’origine d’une polémique avec le P. Maimbourg, jésuite ; plus tard, il entra en discussion avec le P. Noël Alexandre et enfin avec Arnauld ; il tint des conférences avec les piotestants et se signala dans les assemblées de Sorbonne, en 1683, par son ardeur à soutenir la Déclaration de 1682. Après avoir gardé quelque temps le silence, il reprit la plume contre les jésuites, à l’occasion des rites chinois. Bref, Lefèvre fut un batailleur et un polémiste, qui resta toujours attaché au jansénisme. Il fut archidiacre de Lisieux et un des vicaires généraux de l’archevêque de Lourdes, Potier de Gesvres ; il eut en commende le prieuré de Notre-Dame de Voullc, diocèse de Poitiers, et obtint la chapelle de Saint-.Iean-du-Manoir, au diocèse d’Avranches. Il mourut à Paris le 1 er juillet 1716.

Voici ses principaux écrits : l’rcmirr entretien d’Eudoxe et d’Euchartste, pour servir de défense à la thèse d’un bachelier de Sorbonne, contn le P. Maimbourg dans V Avertissement qu’il u donné ù son Histoire des iconoclastes, in-l". s I. 1674, Dans sa thèse Sur les deux puissances, Lefèvre avait exposé ei soutenu la doctrine de la Faculté dans les si articles de 1663 et avait adopté le sentiment exprime pat le chanoine Hermant, dans la Vie de saint Athunase, sur le rôle

d’Eusèhe au concile de Nicée ; il avait, de la sorte, attaqué le P. Maimbourg, qui, dans son Histoire de l’arlantsme avait combattu l’opinion du chanoine

Hermant Le jésuite répondit dans un ci I issement

placé en trie de {’Histoire des iconoclastes, c’est à cet ivertissement que Lefèvre répondit en termes assez

VifS qui lui valurent un ai ni du <, h.it ciel et un empli sonneineul ; i la Pastille Pu second entretien d’Eudoxe

etd’Eucharlste sur le livre des Iconoclastes du v. Maim du i. ni i m ni.. i. moi..

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