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LECTEUR — LEDESMA


et de même le Sacramentaire gélasien, P. L., t. lxxiv, col. 1146. — Par délégation expresse du pape, un prêtre pourrait conférer le lectorat comme les autres ordres mineurs, canon 951 ; il semble qu’en certaines circonstances spéciales, un prêtre ait pu sans permission ordonner des lecteurs ou des exorcistes : du moins on le conclut de la décrétale du pape Gélase aux évoques de Lucanie. Rappelant le devoir de soumission qu’ont les prêtres à l’égard des évêques, le pape leur fait entendre qu’ils n’ont pas le droit, sans autorisation spéciale, de créer quelqu’un sous-diacre ou acolyte : Nec sibi meminerint ulla ratione concedi, sine summo pontiftce, subdiaconum aut acolythum jus habere faciendi, Gél., epist., ix, 6, P. L., t. lix, col. 50. Faut-il penser que c’est volontairement qu’ont été omis les trois ordres mineurs restants ?

Les cérémonies de l’ordination semblent avoir été fixées d’assez bonne heure et n’avoir guère varié. L’ordonnancé ecclésiastique égyptienne (iXTZOts-zoXixv} 7rapâSo(n< ;) dont il semble bien que YÉpitomé reproduise le texte original s’exprime de la manière suivante : « ’AvavvwaTvjç xaGiaxarai ètti.o’i.Sôvtoç aÙT<2> (ik(3>iov toû £7Uctx61tou, oùSs yàp ysipoŒ-rsÏTat. : Le lecteur est institué par la remise que lui fait l’évêque du livre, car on ne lui impose pas les mains. » C’est la vieille discipline dont, nous allons le voir, l’Église latine a gardé la tradition. Il est curieux de remarquer, après cela, que les Constitutions apostoliques, t. VIII, c. xxii, font ordonner le lecteur par une imposition des mains accompagnée d’une prière, absolument comme pour le sous-diacre. Le rite byzantin actuel a conservé et l’imposition et la prière qui l’accompagne, mais il ajoute la tradition du livre. Voir Goar, Euchologium, sive Rituale grsecorum, 2e édit., Venise, 1730, p. 194195. Mais l’Occident garde la vieille règle suivant laquelle les ordinations inférieures ne comportent pas d’imposition des mains. D’après les Slatula Ecclesise antiqua et le sacramentaire gélasien, après un discours au peuple sur les mérites des futurs lecteurs, l’évêque donnait à l’ordinant codicem de quo lecturus est en prononçant une formule très voisine de celle du Pontifical : Accipe et esto verbi Dei relator, habiturus, si fideliter et utiliter impleveris officium, partem cum eis qui verbum Dei ministraverunt. P. L., loc. cit. D’après le sacramentaire gélasien, il achevait la cérémonie par une benediciio lectoris qui n’est pas sans analogie avec la prière finale du pontifical. — Les cérémonies actuelles du lectorat sont connues. Il convient de signaler à leur occasion deux décisions de la S. Congrégation des Rites. D’après une réponse du 27 septembre 1873, 1° le rodez que l’évêque fait toucher aux ordinands peut êlre ou le missel, ou le bréviaire, ou un volume d’Écriture sainte (par exemple un évangéliaire) ; 2° la particule vel (légère ea quac vel ei qui prædicat) est une rubrique, et l’évêque peut dire à son gré : lectorem siquidem oporlet légère ea quæ prædicat ou lectorem siquidem oportet légère ei qui prædicat. Décréta authenl., n. 3315, ad 5um et ad 6°m.

L. Godefhoy.

LE DENT Maximllien, né à Bergues, le 9 novembre 1619, entra au noviciat des jésuites a Malines, Ii’30 septembre 1637. Théologien de renom, il professa dans les maisons d’études d’Anvers et de I.ouvain. Il mourut a Bruxelles, le 30 mars 1688. Le P. laimilien Le Dent fut très activement mêlé à la controverse relative a la contrition parfaite et à l’atlrition. Voir t. I, col. 22.")’».’Ions les 00 rages qui restent de lui sont des traités polémiques dirigés contre les deux augustins c.iirisiian Woif (Lupus) et François Farvac

Mirer dernier, voir t. v, col. 2092. A l’écrit />' attrlllone tx metu gthennss de Le Dent signalé loc. cit., Wnlf avait riposté par une Eptttolfl famillarlt ad… II. Norti, i.ouvain, 1667. 1 < Dent

répliqua par : Ad epistolam amiliarem P. Lupi. responsio, in qua attritionis cum sacramento sufficientia magis stabilitur, confutatis iis quæ de novo opponil, Malines, in-4°, 1668. De même opposa-t-il à la Quæstio quodlibetica de attrilione de Farvacques et à son Xenium theologicum, Louvain, 1668, un écrit intitulé : Ad Xenium theologicum P. F. Farvacques… responsio, in-4°, Malines, 1663. Farvacques revint à la charge dans : Veritas et charitas, seu mens concilii Tridentini de attritione ex metu gehennæ concepta, in-4°, Louvain, 1669, et des Vindiciæ VERItatis et charitatis, ibid. Dans ces deux ouvrages, il cherchait à mettre le P. Le Dent en contradiction avec le cardinal Pallavicini, S. J., l’historien du concile de Trente. Le jésuite riposta par une plaquette : Ad apologiam P. F. Farvacques. … responsio, in-4°, Malines, 1669. Le De attrilione, la Responsio ad epistolam familiarem, la Responsio ad Xenium theologicum du P. Le Dent ont été reproduits par le P. Honoré Fabri, dans son Apologeticus doctrinee moralis S.J., p., 509, 562, 646. Cf. ici t. v, col. 2053.

Foppens, Bibliotheca belgica, Bruxelles, 1739, 1. 11, p. 881 ; Sommervogel, Biblioth. de la Compagnie de Jésus, t. ii, col. 1928-1931, sous le mot Dent (Le).

E. Amann.

    1. LEDESMA (Barthélémy de)##


1. LEDESMA (Barthélémy de), dominicain espagnol, né près de Ledesma, dans le diocèse de Salamanque, fut envoyé, après sa profession en 1543, en Amérique du Sud. Professeur à l’Académie de Mexico, puis à l’université de Lima, en 1581, il fut nommé évêque d’Oaxaca et consacré en 1583. Il mourut en 1604. De ses écrits fut seule publiée Una soma de casos de conciencia de los sacramentos, Mexico, 1560, Salamanque, 1585.

Sources contemporaines : A. Davila y Padilla, O. P., Histnria de la provincia de Sant Jago de Mexico de la orden de Predicadores, Bruxelles, 1625, p. 512 ; J. Melendez, O. P., régent du collège de I.ima, Tesoros verdaderos de las Indias en’Ja historia de la gran provineia de San Juan Baulisla dei Peru, Rome, 1681, t. 1, p. 527. Quétif-Echard les résume, Scriplores ordinis prædicatorum, 1721, t. ii, p. 352.

M.-D. Chenu.

    1. LEDESMA Jacques##


2. LEDESMA Jacques, né à Cuellae (Espagne) en 1510, entra dans la Compagnie de Jésus à Louvain, en 1556, et enseigna la théologie au Collège romain, où il mourut en 1575. On a de lui : De divinis Scripturis quavis passim lingua non legendis, Cologne, 1570 ; De sacripeio missæ, cœterisque officiis, ibid., 1570. Sa Doctrina christiana, traduite en plus de dix langues, avait rendu son nom populaire jusqu’en Lithuanie et chez les tribus sauvages de Canada.

Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. iv, col. 1648, sq. ; Huiter, Nomenclator, 3’édit., t. iii, col. 58.

P. Bernard.

    1. LEDESMA (Martin de)##


3. LEDESMA (Martin de), dominicain espagnol, profès à Salamanque, en 1525. appelé par le roi de Portugal, Jean iii, à l’université de Colmbre, pour

en assurer la haute tenue intellectuelle. Il y enseigna pendant plus de trente ans. Il mourut le 15 août 1574, a Colmbre, où il avait procuré aux prêcheurs P< tion d’un nouveau couvent. Il ne publia pas son commentaire de la Somme de saint Thomas, mais seule ment des Commentari/i in quaiium Srntrnliarnm, t. I, 1 olmbre, 1 555 ; t. ii, Colmbre, I

Quétlt-Echard, Scrlptorei ordlnlt pnedieatanun, 1721, t ii, p. 230431.

M. -n. Chbno.

    1. LEDESMA (Pierre de)##


4. LEDESMA (Pierre de), dominicain espagnol.

nra Salamanque, oû il m profession en 1663, l’un des théologiens Illustres de l’école espagnole du wi et en particulier du groupidis maîtres thomiste ! dl