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LUTHER

LUXE

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lische Théologie, 1922, p. 169-175). — [Paquier, 1900 ].J.Paquier, Jérôme Aléandre, 1900 ; [Paquler, 1918] Luther et l’Allemagne, 1918 ; Luther dans la Revue de Métaphysique et de Morale, art.. de la Revue de Philosophie, 1919, p. 157-186 ; L’orthodoxie de la Théologie germanique, 1922 ; Luther et l’augustinisme, dans Revue de philosophie, 1923, p. 197-208 ; Un essai de théologie platonicienne à la Renaissance : le Commentaire de Gilles de Viterbesur le 1° livre des Sentences, dans Recherches de science religieuse, 1923, p. 293-313, 419436. — *[Paulus] Nik. Paulus, Luthers Lebensende, Fribourg-en-B. , 1898 ; Luther und die Geivissensfreiheil, 1905 ; Protestantismus und Tolérant im 16 Jahrhunderl, 1911 ; Geschiehte des Ablasses im Mittelaller, 2 vol., 1922-1923 ; Geschichle des A blasses am A usgange des Miltelalters, 1 vol., 1923, et beaucoup d’autres études, toutes de valeur. — [Scheel ] Otto Scheel, Luthers Werke, Erganzungsband, i, ii, 1905, édit. populaire de Luther, avec de nombreuses notes ; Martin Luther, Tubingue, 2 vol., 1° et 2e édit., 1917. — [Seeberg ] R. Seeberg, Lehrbuch der Dogmengeschichle, 4 tomes : t. III, Die Dogmengeschichle des Miltelalters, 2e -3e édit., 1913 ; t. iv, 1° partie, Die Lehre Luthers, 2’-3e édit., 1917 ; t. IV, 2e partie, Die Forlbildung der re/ormatorischen Lehre und die gegenreformatorische Lehre, 2e -3° édit., 1920. — Henri Strohl, L’évolution religieuse de Luther iusqu’enl515, 1922 ; L’épanouissement de la pensée religieuse de Luther, 1924 ; voir compte rendu de J. Paquier, dans la Revue bénédictine de Maredsous, janvier 1924. — Hedwig Thomas, Zur Wiirdigung der Psalmenvorlesung Luthers, 1920. — [Walther ] W. Walther, Tùr Luther wider Rom, Halle, 1906 ; Luthers Charakter, 1917 ; Luthers deutsche Bibel, 1918 ; et plusieurs autres études.

C’est là la minime partie de ce qui a été écrit sur Luther-Comme on le voit, les publications sur sa personne et son œuvre n’ont cessé ni pendant la guerre, ni depuis. Pendant la guerre, elles sont même peut-être allées en augmentant, notamment celles de vulgarisation. En 1917 tombait le 4e centenaire de l’affichage des thèses contre les Indulgences. On était en pleine guerre ; cependant, pour célébrer Luther et sa Réforme, il parut alors en Allemagne de cinq cents à un millier d’écrits ; et certains de ces écrits ont été édités à 100 000, à 400 000 exemplaires ! Voir H. Grisar, Die Lileraiur des Lulheriubilàums, 1917, dans Zeitschri/t /iïr katholische Théologie, 1918, t. xi.ii, p. 591-628, 785-814.

J. PAQUIER.


LUTSEEVJ Pierre. — Sous ce nom, le Dictionnaire universel (ou Bibliothèque sacrée) de Richard et Giraud (recopié par Glaire) mentionne, t. xv, p. 390, un controversiste rhénan du début du xviie siècle. Or ce personnage ne s’appelait pas Lutsem mais Cutsem. L’erreur remonte sans doute à Ellies du Pin, dans sa Table des auteurs du XVIIe siècle, col. 1920, qui a été recopié purement et simplement par Richard et Giraud. L’ordre alphabétique renverrait donc cet auteur à Cutsem. On donnera sa notice ici ne pereat.

Né à Wesel (duché de Clèves) d’une famille calviniste, dans le dernier tiers du xvie siècle, Pierre Cutsem se convertit au catholicisme à Cologne ; après un voyage à Rome où il fut bien reçu par Bellarmin, il revint en Rhénanie, conquit le doctorat en théologie à Mayence en 1614 ; chanoine de plusieurs chapitres de Cologne et finalement de Saint-Géréon, conseiller aulique en 1629, il mourut le 9 juillet 1649. Son œuvre écrite, assez considérable, est consacrée principalement à la polémique antiprotestante : 1° Desperata Calvini causa, Cologne, 1609, abrégé des Controverses de Bellarmin : l’ouvrage a été traduit en allemand, Verlohrene Sach Calvini, 1613. Le livre ayant été attaqué par les protestants, Cutsem répondit par — 2° Pétri Cutsemii Hyperaspistes pro tractatu de desperata Calvini causa apologelicus, Cologne, 1612. — 3° Vivum spéculum, in quo vera et apostolica Christi Ecclesia cuivis introspicienti ad oculum clare apparet, Cologne, 1610. — 4° Synodus provincialis diœcesis Ultrajectinæ celebrata a DD. Statibus 24 Augusti 1612, versa ex belgico latine et brevibns notis illustrata, 1614. — 5° Triumphus super desperata Calvini causa, Cologne, 1617. — 6° Saxonia catholica, hoc est christianæ fidei, quam aviti auguslie domus Saxonicæ principes, reges et imperatores coluerunt, gloriosa con/essio, dédiée à l’Électeur de Saxe, Cologne, 1621, 3e édit., Cologne, 1750. Ce petit livre donna naissance à diverses répliques protestantes. 1. Spes vana papistica, publiée par Samuel Millier, Leipzig, 1623 ; 2. Saxonia evangelica de Hopilner ; 3. Saxonia religiosa, anonyme, Francfort, 1622. L’ouvrage de Cutsem et les répliques de ses adversaires sont une polémique historique, médiocre dans l’ensemble, sur les mérites respectifs des divers membres de la famille de Saxe avant la Réforme. A ses adversaires Cutsem opposa : — 7° Apologia pro suo libello conscripto Saxonia catholica, Cologne, 1623. — 8° Parsenesis evangelica ad eos qui se discriminalim vacant evangelicos, Cologne, 1631. — 9° Yelilaiio epistolaris theologica inter P. Culsemium et Matthiam H<e ab Hohenegg super quæstione : An consultum sit Ecclesiam et doctrinam lulheranam deserere et ad castra pontificix Ecclesiæ se conferre, Wittenberg, s. d — 10° De ultima mundi monarchia tractatus brevis, dédié au pape Innocent X, Cologne, 1645.

J. Harzheim, S. J., Bibliolheca Coloniensis, Cologne, 1747, p. 271, 272.

É. Amans.


LUXE. —
I. La modestie de la mise, en général.
II. La toilette des femmes.

Le terme de luxe éveille dans l’esprit une idée de dépenses somptuaires. Dans le présent article il désigne plutôt les choses qui en sont la matière et où il est aisé de tomber dans des excès. Ce sont les vêtements, parures, meubles, joyaux, etc., ou ce qu’on est convenu d’appeler l’apparat extérieur. Quoique rien de tout cela ne fasse partie de nous-mêmes, ces divers objets servent pourtant au culte de la personne. Ils ne sont, absolument parlant, ni vertu ni vice, mais on ne se maintient exempt de péché que si on en use avec mesure, conformément aux justes exigences de la raison. Saint Thomas en traite dans la Somme théologique, II » -II æ q. clxix, a. 1 et 2, sous ce titre : De modestia in exteriori apparatu. Le saint docteur envisage, dans le premier article, la modération dans la mise et les ornements, en tant qu’elle est un devoir pour tout le monde, puis dans l’article qui suit et où il se demande s’ils ne sont pas gravement coupables, il s’arrête aux abus dans la toilette des femmes.

I. La modestie de la mise ex général. —

Tout d’abord le vice n’est pas dans les choses extérieures qui nous servent, mais dans l’usage immodéré que l’homme en fait. La modération peut faire ici défaut en deux manières, ou lorsqu’on porte des habits qui ne sont pas reçus dans le milieu, contraires aux mœurs et aux coutumes qui y régnent, ou lorsqu’on se pare d’objets de luxe par quelque sentiment désordonné. Au rapport de saint Augustin, il arrive assez souvent que les deux cas se rencontrent ensemble : « La licence non seulement abuse gravement d’une coutume régnante, mais encore elle déborde sur elle et fait éclater en criminelles éruptions sa honte que couvrait la barrière des bonnes mœurs. » De DDctrina christ., III, 18, 19, P. L., t. xxxiv, col. 73.

Le désordre des sentiments, par manière d’excès, se produit de trois façons. Les uns ont le culte exagéré des vêtements précieux, au-dessus même de leur condition, et sacrifient à la vaine gloire. Le mauvais riche que l’Évangile nous montre, vêtu de pourpre et de fin liii, est leur image. Les autres recherchent les habits délicats par amour de la volupté et pour flatter le corps. Une troisième catégorie de gens, sans autre intention mauvaise, ont un soin excessif des ornements extérieurs qui les distrait des occupations plus sérieuses de la vie. Saint Thomas, à la suite d’Andronicus de Rhodes, oppose à ces désordres trois vertus, qui servent à contenir dans de justes bornes le culte extérieur de la personne : l’humilité, qui exclut le désir de