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LULLE. ŒUVRES ANTIAVERROISTES


la rédaction à Majorque vers 1275 ; néanmoins il vaut mieux la reporter, — ainsi que les Hores, — aux environs de 1283-1285, car Lulle se désigne comme l’auteur de cette poésie, alors que dans ses premiers écrits et jusque vers 1285, il se refuse absolument à inscrire son nom dans ses œuvres. A. Rubiô, p. 16 ; Littré, n. 92.

3° Hores de Nostra Dorta Santa Maria, éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 150-172. Poème divisé en sept parties d’après les heures canoniales et destiné à être chanté sur l’air des hymnes d’église. R. d’Alôs, Poésies, p. 10. A. Rubiô, p. 16 ; Littré, n. 94.

4° Lo peccat de N’Adam (Perpignan, 1282), éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 179-184. Poésie théologique de 200 vers ; Lulle y explique à la demande du roi Jaime I er de Majorque comment Dieu ne peut être tenu responsable de la chute d’Adam et de ses suites. Mss. catalans au British Muséum, add. 16 432, ꝟ. 16 et à l’Ambrosienne, H. 8, Inf., ꝟ. 73. A. Rubiô, p. 16 ; Littré, n. 95.

5° Régulas introductoriæ in practicam artis démonstrative (Montpellier, 1283’.'), éd. Mayence, t. iv, p. 1-6. Ms. catalan à la Bibl. du séminaire de Mayence, A. Gottron, L’cdicio Maguntina, p. 81. Poésie de cinq strophes monorimes de vingt alexandrins destinée à populariser l’Ars demonslrativa. A. Rubiô, p. 16 ; Littré. n. 20.

6° A vos Dona Verge (Montpellier. 1283). Hymne inséré dans le Blanquerna. R. d’Alôs, Poésies, p. 25-26.

7° Sényer, ver Deus, rei glorios. Autre hymne inséré dans le Blanquerna et composé après la fondation du collège de Miramar. R. d’Alôs, Poésies, p. 27-29.

8° Els cent noms de Deu (Rome. 1285), éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 265, extraits dans R. d’Alôs, Poésies, p. 31-45. Poésie en tercets monorimes, divisée en cent chapitres et comprenant 3 000 vers. R. Lull désire que les chrétiens la chantent à l’instar des psaumes, « comme les Sarrasins chantent l’Alcoran dans leurs mosquées ». De fait, dans le ms. 21. 4. 27 de la Bibl. Univ. de Barcelone, le poème est distribué comme un livre d’heures canoniales. A. Rubiô, p. 17 ; R. d’Alôs Poésies, p. 147-150 ; Littré, n. 96.

9° Le Descornot (Rome, 1295), éd. R. d’Alôs, Poésies, p. 73-112. Poème élégiaque de 69 strophes monorimes de 12 alexandrins ; c’est l’œuvre maîtresse de la poésie catalane. A. Rubiô, p. 17 ; Littré, n. 97.

10° Lo cant de Ramon (Paris, 1299), éd. R. d’Alôs, Poésies, p. 30-33. Poème de 14 strophes monorimes de six octosvllabes. « C’est la poésie la plus sentimentale et la plus émouvante du Docteur Illuminé. »

A. Bubiô, p. 17 ; Littré, n. 98 ; éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 361-382.

11° Lo dictât de Ramon (Barcelone, décembre 1299), Poésie d’allure tbéologique, divisée en six parties.

B. Lulle y expose les principaux articles de la foi. Il prie aussi le roi Jaime II de convoquer les Juifs et les Sarrasins à des conférences publiques à Barcelone. La traduction latine de ce poème, connue sous le titre de Compendiosiis tractatus Raymundi de articulis ftdei est à Munich, lui. 10 604, ꝟ. 14 et au collège Saint-Isidore, cod, 1/119, f » 32 52. Une exposition rarissime de cet ouvrage se trouve dans le ms. Ripoll. 120 des archives de la couronne d’Aragon et à Saint-Isidore, cod. 1195, ꝟ. 1-20. R. d’Alôs. Los ratalogos, p. 53 ; A. Rubiô, p. 17 : Littré, n. 99.

12° Medicina <lr prrat CMajorque, juillet 1300), éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 431-594, fragments dans R. d’Alôs, Poesie$, p. 12-52. Ce poème moral de 6000 vers, destiné à être appris par c<rur, traite successivement de la confession, de la contrition, de la salis faction, de la tentation et de l’oraison. Dans la quatrième partie est comprise une poésie de 360 vers sur

la Trinité, parfois copie. a part, Munich, nu. Hi$p. 99,

ꝟ. 1-6. De même la Ve partie De oracio est souvent cataloguée comme une œuvre distincte. R. d’Alôs, Poésies, p. 153 ; A. Rubiô, p. 17.

13° Aplicatio de l’Art gênerai (Majorque. 1301), éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 386-422. Poème de 1200 octosyllabes, essentiellement technique, destiné à populariser le grand Art. A. Rubiô, p. 17 ; Littré, n. 100.

14° Lo concili (Vienne. 1311). éd. Rossellô, Obras rimadas, p. 64. Extraits dans R. d’Alôs, Poésies, p. 113144. Poésie de 1200 vers, écrite peu avant le concile de Vienne. S’adressant au pape, aux rois, à tous les fidèles, R. Lulle les adjure de songer au salut des infidèles et d’organiser la conquête de Jérusalem. A. Rubiô, p. 18.

15° Les Proverbis d’ensenyament (sans date) sont un recueil de 174 distiques octosyllabiques, de caractère moral. Ils ont été publiés par Morel-Fatio dans Romania, Paris, 1882, t. xi, p. 188-202. A. Rubiô, p. 16 ; Littré, n. 93. Il faut joindre à cette pièce d’autres Proverbis, également rimes, découverts par M. Obrador, Viatge, p. 606, 607, à l’Ambrosienne, ms. O. 87. Sup., ꝟ. 83.

vu. écrits antiaverroistes. — 1° Declaratio Raymundi per modum dialogi édita ou Lib. contra errores Boetii et Sigerii (Paris, 22 février 1298), éd. Keicher, p. 94-221. Commentaire sur les 219 propositions condamnées en 1277 par É. Tempier. Littré. n. 235.

2. L’Ars mistiva theologiæ et philosophie (Paris, novembre 1309) défend contre l’averroïsme la Trinité ; la terminologie en est difficile. Mss. à Paris, lat. 16 110, f » 140 ; Munich lat. 10 512. ꝟ. 80, 10 530 ; Innichen VIII. B. 11, f » 116-144, VIII. C. 3, f « 76 ; Bologne, Bibl. univ., 522, f » 98. Les mss. d’Innichen datent l’écrit de Montpellier 1308, ceux de Paris et de Munich de 1309, attestation plus probable. J. Rubiô, Los codices, p. 319, 330 ; Keicher, op. cit., p. 59 ; Littré. n. 172.

3° De naturali modo intelligendi (Paris, mai 1310). Cet ouvrage intéressant sur le problème de la connaissance s’attaque aux averroïstes et établit l’accord de la philosophie et de la théologie dans la question de la création du monde. Mss. à Paris, lat. 147 1Z, 15 095, 16 460, 16 615, 17 827 ; B. Maz.. 1517. à Munich, lat. 10 655 ; Keicher, op. cit., p. 59 ; Littré. n. 145.

4° Le Lib. reprobationis aliquorum errorum Averrois (Paris, juillet 1310) réfute spécialement la thèse de l’unité de l’intellect. Mss. à Paris, lat. 16 111, ꝟ. 25, 15 450. ꝟ. 416 et à Munich, lat. 10 497, 10 563 et 10 582. Keicher, op. cit., p. 53 ; Littré, n. 165.

5° Lib. de possibili et impossibili (Paris, octobre 1310). Dédié à Philippe le Bel. Mss à Paris, lat. 16 111, f » 59, et à Munich, lat. 10 497, ꝟ. 105. Keicher, op. cit., p. 56 ; Littré, n. 157.

6° Lib. de fallaciis quas non credunt facerc aliqtii qui credunt esse philosophantes contra purissimiim actum Dei. Cet écrit, qui ne fut pas rédigé avant octobre 1308, combat treize séries de sophismes averroïstes. Mss. à Paris, lat. 17 827, Munich, lat. 10 568, 10 570. 10 588. Keicher, op. cit., p. 59-61 ; Littré, n. 150.

7° La Disputatio Raymundi et arrrroista ?. (Paris, début de 1311 ?) est à Munich, lai. 10 588. ꝟ. 49. Littré. n. 166.

8 n Lib. lamentationis philosophie (Paris, février 131 1), éd. Palma, 1745. Mss. à Bruxelles. Bibl. royale, lat. ꝟ. 6 et à Cortone. Blb, connu. 2/3, ꝟ. 1-44. En présence de Philippe le Bel, la philosophie se lamente de ce que les averroïstes la séparent de la théologie. Keicher, op. cit., p. 60 ; Littré, n

9° Lib. contradirtionis ou Lib.deccntum st/llogismis. (Paria, février 1311). Critique de il propositions aver rOlsanteS. Mss. : i Munich, lai. 10 r, . ; 7. ꝟ. 62, /" >S8, t°131. Keicher, op. cit.. p. 57. Littré. n. 70.

10° Le I.iber <lr syllogixmis contradictionis (Paris,