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LUDOLPHE DE SAXE — LUDOVIC COLINI


latin publiées avant 1500, in-fol., et Panzer, Annales, t. ix, p. 183, n. 229, fait mention d’une autre édition parue, après 1501, aussi in-folio. On a publié plusieurs fois le recueil de toutes les prières, par lesquelles le pieux Ludolphe termine ses chapitres, et qui sont un résumé substantiel de la doctrine et des faits contenus dans chaque chapitre, Venise, 1557, in-12, Cologne, 1578, in-16, etc. Manuels d’oraisons et prières dévotes sur la vie de Jésus-Christ…, Anvers, Plantin, 1580, 1588, in-16.

Il y a diverses traductions françaises de la Vita Christi. La première paraît être celle d’un anonyme, dont il existe deux exemplaires mss. ; l’un, de 1467, est à la Bibliothèque publique de Cambrai, provenant de l’ancienne abbaye du Saint-Sépulcre, en trois tomes in-folio, n. 813-815 (alias 720) ; l’autre se trouve à la Bibl. nationale, mss. français, n. 177. Une autre traduction anonyme, également inédite, faite vers la même époque, est connue par les deux tomes qui restent encore, mss in-fol., et qui font regretter les deux autres volumes complémentaires aujourd’hui perdus. Ils proviennent de la bibliothèque de la princesse Louise de Savoie, mère de François I er, et se trouvent aussi à la Bibl. nationale de Paris. Cf. Paulin, Paris, Manuscrits français de la Bibl. du Roi, n. 7017, 7018. — A la Bibl. de l’Arsenal, à Paris, on conserve la traduction française faite au xve siècle « par Jehan Mansel, notable clercq loy, demourant à Hesdin en Artois », 2 tomes mss. in-fol., n. 16 B. T. F. — Guillaume Le Menand, religieux franciscain, traduisit aussi en français la Vita Christi de Ludolphe, et la publia plusieurs fois. Il y en a une édition in-fol., sans indication de l’année où elle fut faite ; la deuxième ( ?) est certainement de Lyon, 1487, 2 vol., in-fol., avec gravures sur bois ; la troisième est de 1488 selon les RR. PP. Quétif et Echard. Les suivantes sont de Paris, 1490 ; Lyon, 1493 ; Paris, 1503, 1521, 1530, 1536, 1544, in-fol. — Jean Langlois, seigneur du Fresnoy, conseiller au Parlement, publia une nouvelle traduction, à Paris, en 1580 et 1582, 2 t. in-fol., réimprimée (et peut-être revue) par RenéBenoist, à Paris, en 1599, 2 t. in-fol.

De nos jours, C. Dillet, éditeur à Paris, fit paraître d’abord, en 1864-1865, une traduction nouvelle et complète faite par dom Marie-Prosper-Augustin, en six volumes, in-8° ; il s’adressa ensuite à l’ordre des chartreux et put obtenir qu’un enfant de saint Bruno se chargeât d’en faire une traduction plus soignée. Voici le titre de cette dernière version : La grande Vie de Jésus-Christ par Ludolphe le Chartreux. Nouvelle traduction intégrale avec préface et notes par le P. dom Florent Broquin, religieux du même ordre, Paris, 18701899 (ou 1900 ?) 7 vol. in-8°. Un extrait de cette traduction j> : ir Mgr Hicard a été publié sous ce titre : Homélies sur les Évangiles de tous les dimanches de Vannée liturgique, Paris, C. Dillet, 1885, et 1888, in-8°. Il y a un vieil abrégé de la grande Vie vu et corrigé i par Maistre Jehan l’etri, gardien du couvent des Minimes de Paris », Paris, Jehan Treperel, 1507, petit in-l°. Rouen, 1509, in-4°. L’abrégé fait par la comtesse Costa de Meaurcgard parut en 1848, à Paris, 2 vol. in-12, et a été réimprimé plusieurs fois, 1860, 1870, 1X73, 1881, 1896 ( ?), etc. Traduction italienne, Bologne, 1867, 2 vol., in-16. En 187<i. Lecoy de la Marche publia une Vie de Jésus-Christ composée au XV’siècle d’a/irès Ludolphe le Chartreux, in-4°. C’est probablement un abrégé de la traduction française de Jean Mansel avec des additions tirées des anciennes légendes sur Jérusalem, Juda, l’ilatc, etc.

r. a. Siber, ! >< lUuitrtbuê Alemannis, prtuerttm Magdr bnrrix, Leipzig, 1710, in-1° ; Trithemius ; Arnoldtis BotthU, Dr Y, ris lUtUlT. S. Cnrtiis. Ont.. Colonne, 1609, <’. l. p. 1 ! » 2 ; Tbeodonu Petrejui, BibltoUuca cartiutma, p. 233, 284 ;

dom Le Couteulx, Annales Ord. Cari., t. v ; dom Le Vasseur, Ephemerides Ord. Cari., t. 1, p. 440 ; Altamura, Bibliotli. dominicana ; Quétif et Échard, Scriptores Ord. Prad.

S. AUTORE.

    1. LUDOVIC COLINI##


LUDOVIC COLINI, naquit le 31 mars 1830 à Castelplanio, bourg du diocèse de Iesi. Le 18 août 1845, il revêtit l’habit franciscain dans l’église de la Portioncule à Assise. D’abord lecteur jubilaire de la province séraphique, il devint ensuite le théologien privé de Mgr Bernardino Trionfetti, O. M., lors de l’élection de ce dernier au siège de Terracina et Sezze, en 1862. En cette qualité, il assista au concile œcuménique du Vatican où sa science théologique et son éloquence furent remarquées. Il mourut le 19 décembre 1874, au couvent de l’Ara Cœli de Rome, où le Rme P. Bernardin de Portugruaro. ministre général de l’ordre des frères mineurs, l’avait appelé.

Dans l’histoire du mouvement théologique en Italie, le P. Ludovic de Castelplanio occupe une place remarquable. Il écrivit d’abord un opuscule sur le Syllabus : Exposizione del Sillabo, Velletri, 1865. Lors de la convocation du concile du Vatican, il publia un second ouvrage, Il concilio ecumenico Vaticano al cospetto dell’odierna societa, Naples, 1869. L’épiscopat et la presse catholique firent un excellent accueil à cette étude ; la Civiltà cattolica, Rome, 1869. sér. VII, t. viii, p. 349, déclara même que « le chapitre sur le catholicisme libéral était un écrit de maître ». En 1870, le P. Ludovic réédita ce livre à Turin, cf. Civiltà cattolica, Rome, 1870, sér. VII, t. xi, p. 181-189, et publia les pages consacrées à l’examen du catholicisme libéral séparément sous le titre suivant : // concilio ecumenico Vaticano ed i cattolici libcrali, Turin, 1870. A cette occasion, laCivillà cattolica, Rome, 1869, sér. VII, t. ix, p. 607, écrivait : « Nous ne connaissons point de livres qui en si peu de pages aient tant et si bien parlé du catholicisme libéral. Nous voudrions qu’il fût lu tout entier des catholiques libéraux d’Italie et qu’on le traduisît en français, en allemand et en anglais. Nous y observons la doctrine du théologien, le raisonnement du philosophe, la grâce et l’élégance du littérateur, le zèle et la charité du religieux. »

Vers le même temps, le P. Ludovic édita un opuscule remarquable, De controversia infallibilitatis, Naples, 1870. A la suite de saint Bonaventure surtout. il y exposait avec concision et sûreté la doctrine de l’Église sur l’infaillibilité pontificale. Cf. Civiltà cattolica, Rome, 1870, sér.VII, t. x, p. 724-729. Ce fut après ces écrits que, sur les désirs du Rme P. Bernardin de Portogruaro, le P. Ludovic commença la rédaction de son grand ouvrage. Maria nel consiglio dell’Eterno, ovvero la Vergine predestinata alla missionc medesima con Gesù Cristo, 1 vol., Naples, 1872, 1873 ; 2e édit., Naples, 1904. Le premier volume achevé, l’œuvre faillit être interrompue ; pendant deux ans. en effet, l’auteur fut aux prises avec la mort, mais sauvé par une intervention singulière de la sainte Vierge, il put réaliser son vaste plan. Cet écrit, par sa solidité dogmatique, sa forte unité de conception, ses vues admirables sur le rôle de la sainte Vierge dans l’œuvre de la Rédemption et dans l’Église, le lyrisme mystique qui l’inspire, est un des plus beaux ouvrages de théologie mariale qui ait jamais été écrit. Avec Duns Scot et l’École franciscaine contemporaine, cf. P. Marie Honaventure, O. M., L’Eucharistie et le mystère du Christ. Paris. 1897, le P. Ludovic soutient que le Christ et la Vierge ont été prédestinés avant toute créature, Indépendamment du péché d’Adam. Cet ouvrage a toujours joui d’une grande estime en Italie. Cf. Civiltà COtMlcO" Florence, 1873, sér. VIII. t. x. p. 704-708. Le dernier ouvrage du P. Ludovic est consacré à S. Honaventure, Srranhicus doctor llonavrntura in iiiumrnicis

eatholtcM teclatm conelllU eum Patrtbui dogmata defi-