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LONGUERUE — LOOS


réordonnait ceux qui avaient été confirmés et ordonnés par les hérétiques, schismatiques et simoniaques. Il y en a un beau trait dans Béade au sujet de l’évêque Sadéal. J’en ai fait aussi un traité où les exemples ne manquent pas. » ) — Le t. iv contenait à peu près exclusivement des dissertations ou des éditions relatives au Moyen Age. Autant en dira-t-on du t. v, où l’on relèvera seulement dans la seconde partie des paraphrases sur les cantiques de Débora, d’Habacuc, de Moïse (Deut., xxxin), de David (I Reg., xxin) des Remarques sur Marcel pape, où l’on fait voir qu’il est le même que Marcellin ; des disertations De prohibitione sanguinis et sufjocali apud veteres christianos, et De (ermento sive eucharistia. — Le t. vi, consacré surtout à des questions relatives à l’histoire de France, contenait aussi une Dissertation sur le canon des saintes Écritures, où l’auteur faisait voir « combien il était difficile d’accorder la définition du concile de Trente avec la tradition », des Annales des Macchabées ; un De excidio Seleucidarum in Syria. — Enfin l’abbé, de Longuerue avait constitué un Recueil des lettres des papes Innocent VI, Urbain Y, Grégoire XI, et autres papes qui ont tenu le Saint-Siège à Avignon, avec des remarques.

La source principale pour connaître l’abbé de Longuerue est le Longueruana ou recueil de pensées, de discours et de conversations de /eu M. Louis du Four de Longuerue, Berlin, 17°) 1. 2 petits volumes, in-12 ; le recueil, extrêmement intéressant, a été fait par un des amis de l’abbé, qui consignait au jour le jour ce qu’il lui avait entendu dire. C’est à ce recueil et à la Vie de l’abbé de Longuerue qui se trouve en tète du Catalogue de sa bibliothèque publié par Barrois, Paris, 1735, que les auteurs de biographies ont emprunté le plus clair de leurs renseignements : Moréri, Le grand dictionnaire, édit. de 1759, t. vi, p. 383-385, qui analyse au complet tes six In-fol. mss. de Longuerue ; Feller, Biographie universelle, nouvelle édit., Paris, 1834, t. vii, p. 515 ; Hœfer, Xouiu Ile biographie générale, t. xxxi, Paris, 1862, col. 580-583 ; l’Encyclopédie des sciences religieuses, t. viii, Paris, 1880, p. 366, 3117. — Voir aussi Le Long, Bibliothèque historique de la France, table, à Four (du).

É. Amann.
    1. LONGUEVAL Jacques##


LONGUEVAL Jacques, jésuite français, né en 1680 à Bacquencourt ou à Fouqucscourt (Somme), admis au noviciat en 1699, enseigna la théologie positive et l’Écriture sainte. Il publia un Traité du schisme, Bruxelles, 1718, qui fit grand bruit, souleva les colères des jansénistes et s’attira les foudres du Parlement. L’auteur qualifiait de schisme l’attitudedes théologiens et des évêques qui refusaient d’accepter la constitution Unigenitus de Clément XI. Le I’. Longneval est surtout connu par son Histoire de l’Église gallicane. 8 vol., in-4°, Paris, 1730. Il mourut à Paris en 1735, laissant ce grand ouvrage inachevé.

Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, I. iv, ml. 1934-1937 ; Hurler. Nomenclaior, 3’édit., t. iv,

eol. 1212.

P. Bernard.

    1. LONGUEVILLE (Anne-Geneviève de BOUR-BON-CONDÉ##


LONGUEVILLE (Anne-Geneviève de BOUR-BON-CONDÉ, Duchesse de), naquit le 129 août 1619,

au château de Vincennes, <>u son père était çmprl sonné et elle eut comme frères le grand Condé el le prince le Conti. En 1642, elle épousa le duc de Longueville ; alors elle lut assidue à l’Hôtel de Rambouillet ; elle se lama flans la politique, se mil a la tête de la Fronde contre MaLariii et elle dut changer SOUVent île résidence

pour échapper à la prison. Puis, surtout après la mort

de son mari, en 1663, elle se jeta dans le jansénisme el

se lia étroitement à Porl Royal où elle lii construire un afin de s’retirer ; elle se partagea désormais eut n’Poil Royal et les carmélites du faubourg Saint

es. FHe travailla a la paix de Clément l i

1669) ; les Solitaires de poil Royal se donnaient ren de ? vous chez elle. Arnauld resta caché chez la duchesse de Longueville durant un assez long temps. La

du i. n. i m m. i moi..

duchesse mourut chez les Carmélites le 15 avril 1679, et son cœur fut porté à Port-Royal.

La duchesse de Longueville a servi le jansénisme, surtout par ses bons offices, mais cependant elle a laissé un écrit où elle exprime ses sentiments d’une manière très agréable et qui se trouve imprimé dans le Nécrologe de Port-Royal.

Michaud, Biographie universelle, t. XXV, p. 82-86 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxxi, col. 587-597 ; Feller, Biographie universelle, t. VU, p. 516, 517 ; Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel, t. x, p. 215, 216 ; les Mémoires du temps, en particulier, ceux de Montpensier, Retz, La Rochefoucauld et Mme de Motteville ; les Mémoires sur la guerre civile de Lenet et les Mémoires sur la minorité de Louis XIV, de La Châtre ; les Lettres de M me de Sévigné et de Godeau ; Villefore, La vie de la duchesse de Longueville, 2 vol., in-12, s. 1., 1738 (Journal des Savants de nov. 1738, p. 692-698) et La véritable vie d’Anne de Geneviève de Bourbon, duchesse de Longueville, par l’auteur des Anecdotes sur la Constitution Unigenitus (Villefore), 2 vol., in-8°, Amsterdam, 1739 ; Lemontey, Notice sur la vie de Mme de Longueville, dans la 3e livraison de la Galerie française ; Xécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité, t. i, p. 178-180 ; Cousin, Madame de Longueville ; nouvelle étude sur les femmes illustres et la société du XVII’siècle, in-S J, Paris, 1853, 1855, 1859 ; du même, Madame de Longueville pendant la Fronde, in-8°, Paris, 1859 ; Éliacin Jourdain, La duchesse de Longueville à Dieppe, dans les Récits dieppois, in-16° Dieppe, 186 1.

J. Carreyke.

    1. LOOS Corneille##


LOOS Corneille, dont le nom tlamandaété traduit Callidius, théologien des Pays-Bas (1546-1595). — Né à Gouda (Hollande méridionale), il fit ses études d’humanités et de philosophie à Louvain. y commença la théologie, après 1564, mais la continua à Mayence où il prit le bonnet de docteur. Rentré dans sa ville, natale, il en fut chassé par les troubles religieux de l’époque ; Loos reprit donc le chemin de Mayence où il séjourna quelque temps, sans que l’on puisse dire à quel litre ; on le trouve ensuite à Trêves, où l’on voit que de graves difficultés lui furent suscitées en 1592 à cause de ses opinions trop libérales sur la sorcellerie et la magie. Emprisonné par ordre du nonce apostolique, Ottavio Frangipani, il dut faire le 15 mars une solennelle rétractation de ce qu’il avait dit et écrit sur ce chapitre. Contraint de chercher sa vie ailleurs, il se retira à Bruxelles où il exerça les fonctions de vicaire dans la paroisse Notre-Dame de la Chapelle. Accusé d’être retombé dans son ancien délit, il fut arrêté comme relaps, parvint néanmoins à retrouver sa liberté ; il mourut à temps pour éviter un troisième procès, 3 février 1595.

A une époque où les procès de sorcellerie, s’étaient multipliés à un point incroyable, où les exécutions se succédaient d’une manière effrayante, Corneille Loos s’était fait sur la question une opinion raisonnée et était arrivé à la conviction qu’il n’y avait rien, ou à peu près rien, de fonde dans les griefs, pour lesquels une foule de malheureux étaient exécutés lant par les protestants que par les catholiques. Il le dit autour de lui, et il voulut l’écrire ; un livre qu’il composa sous le titre De rcru et falsa magia fui envoj é clandest Lnement

à un libraire de Cologne et imprimé ; mais la publication en fut aussitôt arrêtée. La rétractation suivante Imposée a l’auteur donnera l’idée de ce qu’avait soutenu Corneille l.oos. car le livre a si bien disparu que l’on n’en connaît point d’exemplaire. Cille pièce es) imprimée par Del Rio, au I.. des Disqnisitiones magicæ, appendice, édit. de tour, , t. iii, p. : u."> gq, ; Moi, Corneille Loos Callidius, né à Gouda, en Hollande, pour l’instant arrêté et détenu au monastère Impérial

de Saint Maxiinini pies Trêves, par ordre du Hme et

in me nonce apostolique, Octavius, évoque de i rit

a cause de quelques I railes De rcru et fiilsn magia écrits

par moi témérairement et présomptueusement a

IX.

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