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LIGARIDÈS PAISIOS — LIKHOUDÈS (LES FRÈRES)


cet ouvrage (1640). LeNÉoç’EXX^vojjLvrj^wv, 1908, t. v, p. 158, 459, signale en outre plusieurs épigrammes de Ligaridès dans le ms. Barberini n. 279. Voir également Lampros, Catalogue oj the Greek manuscripts on mount Athos, n. 2320 et 3770, et S. Eustratiadès, loco cilalo, n° 432, 16. — A mentionner également 17° un prologue au Nomocanon de Mathieu Blastarès, Lampros, op cil. n° 1739, et Eustratiadès, op. cit. n° 557. Enfin, dans les relations qu’il eut avec Nicolas Heinsius, Ligaridès lui remit « une liste de plusieurs sermons de Photius, demeurés jusqu’alors inconnus des savants. Parmi ces sermons, il s’en trouvait deux de particulièrement remarquables, que Photius avait prêches à l’occasion de l’incursion des Russes contre Constantinople ». Legrand, op. cit., 1. 1, p. 23. Le n° 286 de la Bibliothèque nationale de Paris, supplément grec, à la page 454 porte ce titre : Photii, CP. palriarchæ, epistolse et homiliæ, ex notitia Paisii Ligaridis. Omont, Inventaire des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale, t. iii, p. 243.

A.-P. Yrétos, £o : /)r 1 v.Lr, ç : Lo>.o- ; i’a, Athènes, 1854, 1. 1, p. 213-214 ; C. Sathas.XcOïLLr.v. y.r, y.’i, o) <, ;  : la, Athènes, 1868, p. 314-316 ; A. Démétracopoulos, ’Op0ô50$oi ; fE » à « , 1872, p. 161-162 ; dumême, IIpo<j6f, y.a ! xa ! SiopOwæiç eî ; Tr, vÉXir|v. Lrv ; P/ ;  ; - -iav K ly.0 2, Leipzig, 1871, p. 51 ; G. I. Zaviras, N : j’l ; i y.-.Athènes, 1872, p. 512-514 ; S. I.Boutyra, Ae :.zov loTopiaç L-, . ::p v - : x ;, Constantinople, 1881, t. IV, p. 330, 331 ; Legrand, Bibliographie hellénique du XVII’siècle, Paris, 1806, t. iv, p. 8-61 (la seule notice en français dont nous ayons connaissance) ; William Palmer, The Patriarch and the Isar, t. iii, History of the condamnation o/ the patriarch Nicon, Londres, 1873, contient d’abondants renseignements sur Ligaridès, p. xvii-lxiv et 1-14 ainsi que dans les divers suppléments à cette œuvre de notre auteur ; N. Kapterev, Caractère des relations de la Russie avec l’Orient orthodoxe (en russe) Moscou, 1885 ; Relations du patriarche de Jérusalem Dosithée avec le gouvernement russe (en russe), Moscou, 1891, c. i et ii, p. 1-86 ; Le patriarche Nicon et le tsar Alexis Michaîlovitch, 2 vol. (en russe), 1012, t. ii, c. i-x, p. 256-547 ; Lavrosky, Détails sur la biographie de Païsios Ligaridès, métropolite de Gaza, dans le Journal de l’Académie de Saint-Pétersbourg, 1880, p. 709 sq ; Travels of Macarius, ouvrage écrit en arabe par Paul d’Alep et traduit en anglais par F.-C. Belfour, Londres, 1836, t. ii, p. 342-344 ; Chrysostome A. Papadopoulos, ( ! TtaTpiàp^ai xâ>v Tepo<70).ùu, (i>v ftcicveul’M’y 17 : a : v.x-.y. tôv : ’.’3. u> va, articles publiés dans la Vi EioJv en 1906 et 1007, et réunis en une brochure parue à Jérusalem en 1007 sous le même titre. Il y est traité de Ligaridès de la p. 88 à la p. 175 ; Sakkéllon, liaïcïo’j [terpoiroMtovi l’v^y, : &r, ioto7.r, dans le Il y. —, v y -7-7’, : d’Athènes, 1880, t. x, p. 477-483 ; Macaire, Histoire de l’église russe (en russe) i « éd. 1883, 2e éd. 1910 : le t. xii traite au long toute l’affaire Nicon.

V. Grumel.

    1. LIKHOUDÈS (les FRÈRES)##


LIKHOUDÈS (les FRÈRES), théologiens gréco-russes des xvii « -xviiie siècles : Joannice (16331717) ; Sophronb (1652 Juin 1730). — I. Vie. II. Ouvrages.

I. H.. — Joannice (Jean, dans le monde) et So phronc (Spj ridon, dans le monde) Likhoudès descen dalent d’une ancienne famille aristocratique de

qui est signalée par les chroniqueurs, dès le

milieu du r siècle, el qui se réfugia, après la prise de

inople pur les Tuns, dans l’île de Céphalonle.

leus théologiens, là <iu’ils

reçurent leur première éducation, avant d’aller étu d’abord à Venise, |uiis à Padoue, où ils

ci obtinrent l<- diplôme du docto iciit de retour au pays natal en 1670, Jean

. devenu veuf peu après, il emhra

vie n us le nom de Joannice. Spyridon

couvent, el avait pris le nom de

Sophrom Us ne tardèrent pas a rire ordonm

rent d’enseignement et de prédication jusqu’il ette date, ii. se trouvaient à Constan tinople, et Dosithée, patriarche de Jérusalem, à qui le patriarche de Moscou, Joachim, avait demandé des professeurs grecs pour l’Académie naissante (le Moscou, leur proposa d’aller porter en Russie le flambeau de la science hellénique. Ils acceptèrent avec joie cette mission honorable, sans se douter des tribulations qui les attendaient. A partir de ce moment, en effet, leur vie fut des plus agitées. Ils mirent, tout d’abord, près de deux ans pour arriver à destination. Partis de Constantinople le 3 juillet 1683, ils ne furent à Moscou que le 6 mars 1685. Les historiens russes racontent que les jésuites de Pologne firent tout le possible pour les empêcher de pénétrer en Russie. Pendant ces deux années de voyage, ils soutinrent avec les jésuites et d’autres force discussions sur les points controversés entre les deux Églises. La plus célèbre de ces joutes eut lieu le 5 août 1684, en présence de Jean Sobieski. D’après les historiens hétérodoxes, ce furent naturellement nos deux Grecs qui eurent le dessus.

Les débuts de l’Académie moscovite ouverte par les Likhoudès furent des plus humbles. On s’occupa tout d’abord de former des typographes. Les leçons proprement dites ne commencèrent qu’à l’automne de 1687. Les manuels donnés aux élèves avaient été composés ou traduits par les deux professeurs grecs. A cette époque, la controverse entre théologiens de Kiev et théologiens moscovites sur le moment de la transsubstantiation battait son plein. Cf. article Kpiclèse, t. v, col. 261-263. Les frères Likhoudès prirent au débat une part très active, et soutinrent l’opinion de Nicolas Cabasilas et de Marc d’Éphèse contre Medviedev, qui enseignait la doctrine catholique. Nous parlerons plus loin des ouvrages qu’ils composèrent à cette occasion.

En 1688, Joannice fut envoyé en mission diplomatique auprès du gouvernement de Venise. Il s’agissait de négocier une alliance avec la Sérénissime République contre les Turcs. Arrivé à Venise le 22 avril 1689, Joannice y resta jusqu’en 1691. Il était accompagné d’un de ses élèves, le diacre Pierre Artémiev, qui se convertit au catholicisme, et fit, plus tard, un rapport peu favorable sur nos deux Grecs. Entre temps, Sophrone continuait à enseigner à Moscou et s’occupait de polémique antilatine. S’ils eurent quelques protecteurs de marque dans l’entourage du tsar, les Likhoudès ne tardèrent pas à voir se lever contre eux des ennemis puissants. Le plus redoutable de tous fut celui-là même qui les avait envoyés en Moscovie, à savoir Dosithée de Jérusalem, furieux de rencontrer trop peu de reconnaissance en ses anciens protégés. Ses dénonciations, unies aux agissements de certains Moscovites, qui trouvaient ces Grecs insolents et cupides, finirent par rendre intenable la position des deux professeurs à l’Académie. En 1694, à la suite d’un esclandre du fils de Joannice, Nicolas, ils s’enfuirent subicpticement de Moscou. On les rattrapa à Smolensk, et on les ramena à la capitale. Comme leur orthodoxie avait été suspectée, ils ne furent plus professeurs, mais simples employés à l’imprimerie. Cependant, en 1697, un oukase les nomma professeurs de langue italienne. C’est pendant cette période qu’ils composèrent plusieurs discours et panégyriques, lai 1698, ils furent compromis dans le procès canonique intenté au diacre Pierre Artémie.v. On ne les toléra plus à l’imprimerie, et ils furent internes au monastère de Novospassky. Ils y restèrent jusqu’en 1704, occupant leurs loisirs a écrire des livres de polémique conti

luthériens et les calvinistes et a aider leur or Polycarpov, à rédiger son lexique trili

(slavo-gréco latin). En 1704, ils sont accusés de ren i par lettres le sultan de Constantinople mit les

afîali I un oukase les exile au monastère

d’Ipatiev, à Kostroma. Ils 3 terminent une | ranima ire