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LIGARIDÈS PAISIOS. OUVRAGES


vation au patriarcat, jusqu’au dernier qui juge injustifiée l’excommunication jetée contre Streschnev qui avait appris ù son chien à imiter le geste de bénédiction du patriarche. L’ensemble vise à justifier la condamnation de Nicon par le concile réuni malgré lui et l’ingérence du tsar dans les affaires de l’Église. — 7° Histoire de la condamnation du patriarche Nicon. Le texte original grec de cet ouvrage est contenu dans les mss. 46’J du Saint-Synode de Moscou et 371 de l’Académie Roumaine, catalogue de C. Litzica, 1909, p. 196, sous le titre : B16Xiov aovo81x6v 7tep’.ixov rà xaxà Nîxwvoç 7raTpiâpyoo Moayo6îaç. Cet écrit a été traduit en anglais et publié dans le t. m de l’ouvrage de William Palmer, The Patriarch and the Tsar, p. 15311. Ligaridès, en 1668, dédia son travail au tsar qui ne voulut pas l’accepter, à cause sans doute des accusations dont l’auteur était alors l’objet de la part du patriarche de Jérusalem. — 8° IIpoôXTjfvaTa Siâtpopa toû 6sooTÉ7rTou 7][xcôv (îaaiXéwç xupîou xopoù’AXeÇtoo Mix<x7)Xo6[tÇy). C’est une série de 61 questions religieuses de l’empereur suivies des réponses de Païsios. Se trouve dans le manuscrit 623 de l’Académie Roumaine, Litzica, p. 323. — S° Quatorze instructions sur les fêtes de la sainte Vierge et de Notre-Seigneur, que signale Démétracopoulos. LTpoaô’/jxou, p. 51, sans en indiquer le ms. Peut-être, sont-elles contenues dans le codex 295 de la bibliothèque du Métoque du Saint-Sépulcre à Constantinople où se trouvent 66 instructions, djv où tcXeîouç aÛToypaçoi IlaïaLO’j toû Aiyapeî-Sou. Papadopoulos-Kérameus, op. cit., t. iv, p. 268. A signaler également douze instructions religieuses (peut-être les mêmes que celles des Ilpoaôyjxai) sur divers sujets liturgiques, dont onze sont conservées dans le ms. 1327 de la bibliothèque de l’Université d’Athènes ; voir l’énumération de ces pièces par Dyobouniotès qui en a publié la préface et deux fragments dans Nia Eiûv, 1922, t. xvii, p 374-388. Le catalogue de Sakkelion, 1892, pj 240, ne mentionne que la première de ces instructions sous le titre : nocïaîou tou Xlou SiSayr) elç tôv EùaYYsXicjjt.ov tîjç 0sot6xou. Dans ce document, Ligaridès enseigne que la sainte Vierge n’a été délivrée du péché originel qu’à l’âge de douze ou quatorze ans, quand l’archange lui annonça que le Saint-Esprit surviendrait en elle — 10° Histoire des patriarches de Jérusalem, composée probablement durant son séjour à Jérusalem en 1651-1652. Dosithée qui s’en est servi, comme il le dit lui-même, nous apprend que cet ouvrage était écrit en vue de défendre la primauté romaine. La chose est fort douteuse, car Ligaridès à cette époque avait en somme déjà quitté l’Église catholique. Ce qui paraît plus vraisemblable, c’est qu’il exposa les faits d’une manière assez objective et utilisa les connaissances qu’il avait acquises dans ses longues années d’études à Rome : cela suffit pour expliquer le jugement de Dosithée. Celui-ci nous dit aussi que l’Histoire de Païsios fut condamnée par Méthode III de Constantinople (1168-1671). Ilepl twv év’IspoaoXû(i.oiç toctpiapysuaâvToiv, p. 1180. Le ms. utilisé par Dosithée, et qui semble perdu sans retour, comprenait 83 cahiers. On ne trouve signalé nulle part d’exemplaire de cet ouvrage. — 11° Ilatatou AiyapsîSou àyLoXoyiac tîjç mazcoiç xaxà -rijv aûxoCi yeipoTovîav elç *ri)V Ta-Çoâtùv’ExxXr ( a[av, publiée par Zerlentis dans le AéXuov T/jç ifffoptx^ç xod £QvoXoyixY)< ; èTOClptOCÇ T ?, Ç’EXXâSoç, t. iv, 1902, p. 49-50. — 12° Écrit du métropolitain de Gaza, sur la créance des Grecs et des Moscovites touchant l’eucharistie. Cet ouvrage, paru dans La Perpétuité de la foi de l’Église catholique touchant l’eucharistie, édition Migne, t. i, col. 1199-1223, fut composé en 1666 à la demande du sieur de Lilienthal, résident de Suède à Moscou. Celui-ci, ibid., col. 1197, avait posé à l’archevêque grec deux questions : la pre mière : utrum hxc (SS. eucharistia) contineat realiter post vcrba consecrationis corpus et sanguinem Jesu Christi, per mutationem subslanlise panis ac vini in substantiam corporis et sanguinis Dominici, an vero virtualiter tantum, symbolice ac reprœsenlative ; la seconde : num post transsubstantiationem debeatur ei cultus Dei supremus, qui Xocrpeîa dicitur. Païsios négligea totalement cette dernière question et ne traita que la première. Sa réponse fut catégorique : « Nous n’admettons aucunement l’impanation, ouïe et prêchée seulement dans notre siècle de fer, nous n’embrassons point non plus la figure symbolique et la représentation typique, mais tant Grecs que Latins nous confessons unanimement la transsubstantiation réelle… C’est une transsubstantiation très véritable, yLexaacolptnç, puisque toute la substance du pain est changée en le corps du Seigneur, et toute la substance du vin est transformée dans le sang du Christ, ita ut neque alo mon quidem ullum sive panis siue vini remaneat ibi amplius essentialiter. » Ce n’est pas seulement un changement comme celui de l’eau en vin qui eut lieu à Cana, où la matière de l’eau demeura : ast in sacramentoeucharislico orthodoxa noslra Ecclesia tenel…totum panemin altari totumque vinum commulari essentialiter. materialiter, necnon et formaliter in Christi corpus et ejus sanguinem ; neque manet amplius panis maleria, de qua jactum est corpus dominicum… neque vinum de quo creetur et formetur sanguis, sed tota illa materia panis et vini quæ fuerat antea ferme annihilatur, transit et mutatur in substantiam carnis et sanguinis Christi Domini realiter. Dans la suite, l’auteur expose les preuves scripturaires et liturgiques du dogme et réfute plusieurs objections des protestants. Il expose aussi certaines précisions sur l’eucharistie, par exemple, que le saint sacrifice a une valeur propitiatoire, mais non expiatoire, que la consécration des deux espèces est requise pour qu’il y ait véritable sacrifice. Quant aux divergences avec les Latins, il n’en indique qu’une, celle qui concerne la matière du sacrement. Il mentionne à ce sujet l’opinion de certains pour qui la différence d’azyme et de fermenté n’est qu’accidentelle. Il n’est fait aucune allusion à la question des paroles et du moment de la consécration. — 13° De primalu papæ et 14° De processione Spiritus sanctiex Paire. Ces deux ouvrages contre l’Église catholique ont été écrits en latin à Kiev. Chrysanthe affirme les avoir vus chez le métropolite de cette ville Barlaam Ghiasinski. Ilepl tcôv sv’IepoCToXôpLoiç 7taTpiapyeuCTàvTwv de Dosithée, col. 1181. — 15° Lettres diverses. Sathas signale deux lettres à Néophyte d’Andrinople, dans sa Bibliotheca Medii tàvi, t. iii, p. 517-518. P. Zerlentis en a publié une adressée à Jean Caryophyllis dans les’E<p7)|i.£piSEÇ de Caryophyllis, Athènes, 1891, p. 17, 18. Jean Sakkelion en a publié une autre adressée à Cosmas le protosyncelle, dans le Iïapvaaaôç, t. x, p. 482, 483. Augustin Theiner a publié une lettre latine de Ligaridès au P. Scierecki, dans ses Monuments historiques relatifs aux règnes d’Alexis Michallowitch, Féodor III et Pierre le Grand, Rome, 1859, p. 61. Au cours de sa notice sur Ligaridès, Legrand a publié de lui quatre lettres grecques et une italienne, op cit., l. 1, p. 12-15 et 54-56. De plus, trois lettres de Ligaridès ont été publiées dans l"EXXyjvixôç çiXoXoytxoç aûXXoyo :  ;, t. xvii, p. 82-85, et quatre autres dansDelicanis.IIaTpiap/txà syypaçoc, t. iii, p. 73-93 et 183-188. On trouvera la référence de lettres manuscrites dans N£oç’EXX7Jvouvfjjjiwv, 1907, t. iv, p. 207 et 1911. t. viii. p. 364. — Mentionnons aussi 16° un’IafxëeTov toû AiyapetSouç dans le ms 4Il de la bibliothèque du Métoque du Saint-Sépulcre, Papadopoulos-Kérameus, ’IspoaoXuji. iTtxY) PiôXioQï)x7), t. iv, p. 416, et un éloge en vers iambiques de l’ouvrage d’André Stavrinos. De transsubstantiation, contre Corydalée, paru en tête de