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LE TELLIER (MICHEL] — LETOURNEUX


propositions de Jansénius, publiée sous le nom de Dumas, et qui souleva tant de répliques, elle n’est pas l’œuvre de Le Tellier ; mais le confesseur du roi suggéra plusieurs écrits qu’il ne signa point, mais qui cependant lui valurent des critiques très acerbes ; ainsi la Lettre au P. Le Tellier, louchant un libelle séditieux intitulé : Mémoire pour le corps des évêques qui ont reçu la Constitution Unigenitus et auquel le public a donné le nom de Tocsin ; avec une addition où l’on réfute trois écrits dont le premier est contre la Sorbonne, le second contre M. le cardinal et le troisième est une lettre de M. le cardinal de Bissy à ceux de MM. les évêques qui ont reçu la Constitution, in-12, s. 1. 1716 (Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 1473, ꝟ. 221-259). — En 1710, Le Tellier intervint et, peut-être, suggéra la démarche des évêques de Luçon et de La Bochelle contre le livre de Quesnel ; à cette affaire se rapportent les écrits suivants : Modèle de la lettre donnée par le P. Le Tellier à M. l’abbé Bochart de Saron, pour être envoyée à M. l’évêque de Clermont, in-12, s. 1. s. d. — Lettres de l’abbé Bochart à M. l’évêque de Clermont, son oncle et au R. P. Le Tellier, avec les remarques sur les deux lettres, in-12, s. 1., 1711. - — Réflexions sur la lettre de l’abbé Bochart au P. Le Tellier, in-12, s. 1., 1711. — Récit d’une conversation entre le R. P. Le Tellier et l’abbé Bochart, in-12, s. 1., 1711. — Lettre à S E. le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, touchant les artifices et les intrigues du P. Le Tellier et de quelques autres jésuites contre S. R., in-12, s. 1., 1711 (par le P. Laborde probablement). — Plusieurs lettres inédites de Le Tellier se trouvent à la bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 1473, f<> 144-157, ms. 1584, f°. 18, ms. 2500, p. 5-24 et 652 ; à la bibliothèque de Reims, coll. Tarbé, carton xvi, pièce 23, il y a une Lettre à l’archevêque de Soissons, Languet de Gergy, pour l’encourager dans sa lutte contre les jansénistes (4 janvier 1719).

Le Tellier fut vivement attaqué dans de nombreux ouvrages, dont quelques-uns écrits sous forme humoristique : Dialogue entre le R. P. Le Tellier confesseur du roi, le P. de La Rue et le P. de La Ferlé jésuites, in-8°, s. 1., 1712. — Lettre des RR. PP. capucins du 12 septembre 1715, Au Monomotapa, chez la veuve Unigenitus, rue de la Constitution, à la Bulle, in-12, 1716 (en vers). — La dispute entre le P. Le Tellier et Belzebut, au sujet de la connétablie des enfers, vacante par la mort d’Astaroth, 1716. — Les amours du Chevalier Du Tel et de dona Clementina, histoire nouvelle et véritable, in-12, s. 1., 1716.

— Conférences de l’autre monde entre le P. Le Tellier jésuite et M. Ravachet, syndic de la Faculté de théologie de Paris, touchant l’autorité des conciles au-dessus des papes, in-12, s. 1., 1721.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiv, p. 359-360 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxx, col. 10051008 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, art. Tellier, t. x, p. 71-72 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, art. Tellier, t. xxiv.p. 409-410 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 777 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, art. Tellier, t. vii, col. 1911-1919 ; Saint-Simon, Mémoire », édit. Boislille et Lecostre, t. vii, p. 166 ; t. xvii, p. 52-64 ; t. xviii, p. 270-271 ; t. xix, p. 208-209, 220-222, 231-233 ; t. xx. p. 169-172, 334-34.1 ; t. xxii. p. 211-215 ; t. xxiii, p. 385-398 ; t. xxiv, p. 105-119 (très ilnr pour Le Tellier) ; liliard, Les Mémoires de Suint-Simon et te P. i, r Tellier, confeueur de Louis XIV, in-s. . 1891 ; I. Séché, LeUn au PBliard, en réponsr a ton linrr : Cet Mémoire », la-8*, Parte, 1891 ; La vie du r Trlltrr. jésuite, ton arigine, jm progrés, sa chute et la déroute de sa société, In-12, La Haye, 171L, on lu ne rt 1rs miracle » du P. Tellier 1716 ; Bobard, Notiem bioaraphi ques, littéraire* et critique » sur ir<, kommm du Catva&o », ln-8 Cæn, I8tx, p. 329-880 (très don. KlrchenUxlcon,

t. vii, col. 1854-1857 ; Encyclopédie des sciences religieuses, t. viii, p. 192-195 (art. très violent de E. Strœhlin) ; Th. Le Breton, Biographie normande, 3 vol. in-8°, Paris, 18561861, t. ii, p. 559 ; Frère, Manuel du bibliographe normand, 2 vol. in-8°, Rouen, 1860, t. ii, p. 229 ; Oursel, Nouvelle biographie normande, 2 vol. in-8°, Rouen, 1886, t. ii, p. 168.

J. Carreyre.

    1. LETINS Constantin##


LETINS Constantin, frère mineur récollet de la province de Saint-Joseph dans les Flandres, mort en 1714, qualifié d’homme savant et pieux, se livra avec succès à la prédication. Il remplissait vers la fin de sa vie la charge de prédicateur flamand à la cathédrale de Liège, quand il mit à exécution le projet que lui avait inspiré son provincial, le P. Gaudence Van den Kerchove († 1703), de composer un cours de sermons dans lequel il renfermerait tout ce que le peuple devait savoir de théologie. Il publia donc sa Theologica concionatoria docens et movens, dont il parut cinq volumes : i. In decalogum, de præceptis primæ tabulée ; n. de prseceptis secundæ tabulée, in-8°, Liège, 1710 ; ni. de reliquis præceptis secundte tabulée… ad calcem invenientur exordia pro dominicis totius anni, specificatis concionibus ex tribus tomis jam impressis, Liège, 1711 ; iv, de peenitentia, quatenus virlus est, seu de contritione prima parle sacramenti pœnitenliæ ; v. de p ; viiitenlia quatenus sacramentum est, seu de confessione et satisfactione sacramentali, Francfort, 1713 ; 3° édition, multo accuratior et emendatior, Mæstricht, 1730, Cologne, 1740, 2 in-4°, Venise, 1757. Le P. Letins promettait encore d’autres volumes, dans lesquels il aurait traité de l’eucharistie, du mariage et des fins dernières, mais la mort ne lui permit pas de les faire paraître. Il avait extrait du t. îv un Consolatorium pro confessariis, antiquam et communiler in Ecclesia practicatam sacramenti pœnitentiæ methodum sequentibus, Liège, 1713. La Theologia concionatoria a été rééditée sous ce titre, Promptuarium seu apparatus concionum V. P. Letins, 2 in-4°, Naples, 1859.

Servais Dirks, Histoire littéraire des frères mineurs de l’observance en Belgique, Anvers, 1885 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 716, n. 3.

P. Edouard d’Alençon.

    1. LETOURNEUX Nicolas##


LETOURNEUX Nicolas, ecclésiastique français (1640-1686). — Né à Rouen, le 30 avril 1640, il étudia à Paris, chez les jésuites et fit sa philosophie au collège des Grassins ; ordonné prêtre en 1662, il se livra avec succès à la prédication dans le diocèse de Rouen et devint prieur de Villers-sur-Fère, au diocèse de Soissons. Il vint à Paris où il eut des relations avec Port-Royal. Sur les conseils de Le Maistre de Sacy, il reprit ses prédications à Paris ; puis il se retira dans son prieuré de Villers et il mourut à Paris le 28 novembre 1686.

La plupart des écrits de Letourneux ont été composés pour les fidèles et sont, presque tous, plus ou moins imprégnés de jansénisme. On peut citer : Principes et règles de la vie chrétienne avec des avis salutaires et très importants pour un pécheur converti à Dieu, in-12, Paris, 1671, 1676, 1687, 1716. — Catéchisme de la pénitence, in-12, Paris, 1676. — Instructions et exercices de piété durant la sainte messe, in-12, Paris, 1685. — Le meilleur moyen d’entendre la messe, in-12, Paris, 1685 et 1697. — La vie de Jésus Christ, in-12, Paris, 1686 ; rééditée à Lyon en 1695 et à Paris en 1717. Le manuscrit 3918 de la Bibliothèque Sainte-Geneviève contient une histoire abrégée de la vie de Noire-Seigneur, extraite de la Vie de Jésus-Christ par Nicolas Letourneux, des Œuvres de Baillct et de Le Nain de Tlllemont. îles

évangile*.

Letourneux fait un certain nombre de traductions pour les fidèles : L’office de la semaine lolnut,

i -n latin rt an français, avec une préface, des remar*