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LEQUIEN — LEROI


au n. 167, un ms. de 237 pages intitulé : Histoire de Boulogne depuis les temps les plus reculés jusqu’au XIVe siècle parle P. Lequien, avec notes de M. Alex. Marnius père, et, au n. 169, un Mémoire instructif sur l’histoire de la ville de Boulogne, composé par le P. Lequien. Enfin Dramard, dans sa Bibliographie géographique de la Picardie ou Catalogue raisonné des ouvrages, tant imprimés que manuscrits, titres, pièces et documents de toute nature, relatifs à la géographie et à l’histoire de cette province, in-8°, Paris, 1861, donne plusieurs lettres de Lequien qui se rapportent à l’histoire de la ville de Boulogne, p. 89-100. — Il faut citer encore des ouvrages d’érudition chrétienne qui intéressent la patrologie et l’histoire religieuse et doctrinale : Observation sur le livre intitulé : petra FiDEi d’Etienne Jaborski, patriarche moscovite. — Stephani de Altamura Ponticensis contra schisma græcorum panoplia qua Romana et Occidentalis Ecclesia defendiiur adversus criminationes Nectarii, nuper palriarchæ Hierosohjmitani, quas congessil in libro DE principatu papa, in-4°, Paris, 1718 ; c’est un ouvrage anonyme, mais qui est certainement, d’après Quétif, de Lequien. Mais voici les deux ouvrages capitaux de Lequien : Sancli Joannis Damasceni opéra omnia quæ exstant et ejus nomine circumferuntur, 2 vol. in-4°, Paris, 1712. Dès 1708, Lequien avait commencé ce travail, mais dans sa préface, il indique les difficultés qu’il a rencontrées et le but qu’il a poursuivi : donner un texte aussi exact que possible, publier des textes encore inédits et retoucher certaines traductions inexactes ; des notes historiques et critiques précisent le sens des textes ; dans sept dissertations préliminaires, il examine certaines questions importantes : la procession du Saint-Esprit, les erreurs des eutychiens, la prière pour les morts, les azymes et la dernière Pâque de Notre-Seigneur, les chrétiens nazaréens, les ébionites. L’éditeur annonçait trois volumes, mais l’auteur n’eut pas le temps de publier le troisième volume qui devait discuter les œuvres inauthentiques ou douteuses. Cette œuvre du P. Lequien a été reproduite par Migne, dans P. G., t. xcivxcvi (Journal des Savants du 4 janvier 1712, p. 3-11 ; Journal de Trévoux de janvier 1713, p. 1-39). — Oriens christianus in quatuor patriarchatus digestus, quo exhibentur Ecclesiæ, palriarchæ cœterique præsules lotius Orientis, 3 vol. in-fol., Paris, 1740. C’est une histoire abrégée de toutes les Églises d’Orient, avec celle des évêques latins qui, depuis les croisades, ont occupé différents sièges des quatre patriarcats. L’ouvrage ne parut qu’après la mort de Lequien, mais il était à peu près achevé, quand il mourut (Journal des Savants de juillet 1742, p. 445-446). — Lequien avait aussi commencé un autre écrit qu’il laissa inachevé : Leonlii Bgzanlini, viri inter Patres Ecclesiæ græcæ veridicissimi opéra omnia quæ exstant et inveniri poluerunt. quorum aliquol græce nondum lucem viderunt anno MDCCXII apud se habebat.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiv, p. 241-242 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxx, col. 800 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 200 ; Feller-Pérennés, Biographie universelle, art. Quien, t. x, p. 358 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, art. Quien, t. xx, p. 332-334 ; Desmolets, Continuation des mémoires de littérature et d’histoire, t. vii et x ; Quétif-Echard, Scriptores Ordinis Prædicatorum, t. ii, col. 808-810 ; Kirchenlexicon, t. vii, col. 1827-1828 ; Realencyclopàdie, t. xi, p. 399-400 ; Journal des Savants d’août 1733, p. 431-433 ; Adolphe Cardevaques, Dictionnaire biographique du département du Pas-de-Calais, in-4°, Arras, 1879, p. 360-361.

J. Carreyre.

    1. LERCHENFELDT Léonard##


LERCHENFELDT Léonard, né à Munich en 1607, admis au noviciat des jésuites en 1623, enseigna la philosophie morale et publia divers ouvrages

d’ascétisme très répandus en Allemagne : Uorologium piarum actionum, Ingolstadt, 1645 ; Exercitia spirilualia, Inspruck, 1645. Il mourut à Hall en 1674.

Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, t. iv, col. 1709 sq.

P. Bernard.

    1. LÉRIDANT Pierre##


LÉRIDANT Pierre, parlementaire français (xviiie siècle). — Il naquit en Bretagne vers 1700 et devint avocat au Parlement de Paris ; il fut un de a s parlementaires qui luttèrent sans cesse, de concert’avec les jansénistes, contre les principes de la Cour de Rome et contribuèrent efficacement à détruire les fondements même de la société civile et religieuse. Il mourut à Paris le 28 novembre 1768.

Plusieurs de ses écrits se rapportent aux questions religieuses, controversées au xviiie siècle Examen de deux questions importantes sur le mariage, in-4°, s. 1., 1753. Empruntant ses principes à Launoy et à De Dominis, Léridant prétend que, seul, le pouvoir civil peut établirdes empêchements dirimants et il veut montrer que la puissance civile peut déclarer des mariages nuls. L’ouvrage fut condamné par un arrêt du 8 juillet 1758 et, plus tard, réfuté par le chanoine Jacques Clément, de Gand, dans un écrit, intitulé : Traité du pouvoir de l’Église sur le mariage des catholiques, in-4°, Liège, 1768. Léridant aborde une autre question dans sa Consultation sur le mariage du juif Borach Lévi, in-4°, Paris, 1758 ; il prétend que le mariage de l’infidèle converti est indissoluble et il approuve la décision du Parlement de Paris (2 janvier 1758) au sujet du mariage de Borach Lévi. — Léridant aborde des questions théologiques dans sa Dissertation théologique et historique sur la conception de la Vierge, in-12, Paris, 1756, où il soutient que Marie a contracté la souillure originelle, et dans une Dénonciation de la théologie de M. Collet, faite et présentée à M. l’évêque de Trêves par un grand nombre d’ecclésiastiques de son diocèse, le 21 septembre 1764. Dans les Institutiones philosophicæ in novum methodum digeslæ, 3 vol. in-12, Paris, 1761, il étudie la logique (t. i), la métaphysique (t. n) et la morale (t. in) ; ce dernier volume se termine par un abrégé de la doctrine catholique sur la Trinité, l’incarnation, la grâce, les sacrements, la prière, la résurrection et la vie éternelle (Journal de Trévoux de février 1763, p. 498-529 et d’avril, p. 10401072). — Enfin, il publia un Code matrimonial, in-12, Paris, 1766, que Camus réédita en 1770 et on lui attribue un écrit intitulé L’antifinancier, in-12, s. 1., 1764, que certains attribuent à l’avocat Darigrand, mort en 1771.

Michaud, Biographie universelle, t. xxiv, p. 247 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxx, col. 870 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 204-205 ; Feller-Pérennés, Biographie universelle, t. vii, p. 426-427 ; Desessarts, Les siècles littéraires de la France, 7 vol. in-12, Paris, 18001803, t. iv, p. 150 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. v a, col. 221, note.

J. Carreyre.

    1. LEROI Charles-François##


LEROI Charles-François, oratorien français, (1699-1787). — Il naquit à Orléans en 1699, entra à l’Oratoire en 1716 et étudia la théologie à Saumur, sous la direction du P. de Gennes, qui était fort attaché au jansénisme. En 1718, Leroi soutint, sur la grâce, des thèses qui furent condamnées par l’évêque d’Angers, Poncet de La Rivière ; Leroi étudia l’hébreu et le grec avec le P. Houbigant qu’il aida dans la publication de la Bible hébraïque. Il se trouva mêlé aux controverses du temps et, en 174’.', .1 travailla, avec Pérau, à l’édition de plusieurs écrits de Bossuet. En 1746, il avait quitté l’Oratoire, au moment où le supérieur général imposa l’acceptation de la bulle Unigenilus et il rédigea, .