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LEMERRE — LEMOS


un plan qui fut approuvé par l’Assemblée du Clergé le 29 août 1705 et qui fut exécuté en 1716. C’est le Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France, augmenté d’un grand nombre de pièces et d’observations sur la discipline présente de l’Eglise, divisé en xii tomes et mis en nouvel ordre, suivant la délibération de l’assemblée du clergé du 29 août 1705, 12 vol. in-fol., Paris, 1716-1750. Les deux derniers volumes sont l'œuvre de Lemerre fils. L’abbé Marc Saulzet a joint une table qui porte le titre : Abrégé du Recueil des actes ou Table raisonnée, en forme de précis, des matières contenues dans ce Recueil, in-fol., Paris, 1752, 1764, 1771. L’ouvrage considérable comprend : 1. la foi catholique et la doctrine de l'Église (t. i) ; 2. les ministres de l'Église (t. n-iv) ; 3. le culte divin (t. v) ; 4. la juridiction ecclésiastique et le gouvernement de l'Église (t. vivii) ; 5. les bénéfices et biens de l'Église et leur administration (t. viii-xi) ; 6. les privilèges des églises et des personnes ecclésiastiques (t. xii). Voir Journal de Trévoux, août 1717, p. 1278-1284 et août 1742, p. 1502-1506 ; Journal des Savants, du 19 avril 1717, p. 247-252 et aussi de juin 1717, de décembre 1719, de septembre et décembre 1721, de janvier et février 1722. — Lemerre intervint aussi dans les affaires du Parlement, au sujet des questions religieuses, en particulier dans l'écrit intitulé : Mémoire dans lequel on examine, si l’appel interjeté au futur concile général de la Constitution Unigenitus par quatre évêques de France, auxquels plusieurs Facultés et un grand nombre de chanoines et de curés ont adhéré, est légitime et canonique et quels sont les effets de cet appel, in-4°, s. 1., 1717. Lemerre se montre favorable aux opposants à la bulle et prétend que leur appel est suspensif et même rétroactif. Il parut une Réfutation de ce Mémoire, in-12, Bruxelles, 1718, et cette Réfutation fut condamnée par un arrêt du Parlement de Paris du 14 février 1719. — Lemerre est partisan du gallicanisme contre la cour de Rome dans le Premier des Mémoires composés par les plus célèbres jurisconsultes et théologiens de France sur la demande des commissaires du Conseil de Régence, touchant les moyens de se pourvoir contre le refus injuste, que faisait la eour de Rome d’accorder les bulles auxévêques et abbés nommés par la cour de France, in-4°, Paris, 1718 et Utrecht, 1767, publié à Paris sous le titre : Avis aux princes catholiques ou Mémoires de canonistes célèbres, in-12, Paris, 1768. Dans la première édition, il y a onze Mémoires, dont le premier est de Lemerre : dans les Apis, il y a seize Mémoires, dont les quatre derniers se rapportent aux dispenses de mariage. — Les écrits suivants ont également pour objet les droits du clergé : Traité des dîmes, 2 vol. in-12, Paris, 1732 ; De l'étendue de /'/ puissance ecclésiastique et de la temporelle, et de leur subordination suivant l’ordre que Dieu a établi dans le monde pour le gouvernement des hommes, in-12, Paris, 1753 ; Ordre qu’on doit garder dans l'étude du droit canonique français. Ce petit travail de Lemerre a été publié dans lis Pièces fugitives (t. I, p. 69 et sq.). de l’abbé Archimbaud. et. d’une manière plus exacte, à la fin de V Institution fin droit ecclésiastique de I’ieurv. 2 vol. in-12, Paris, 1762 et 1766. — Avis des censeurs nommés par la cour du Parlement de Paris pour l’examen de la nouvelle collection des Conciles, faite par les soins du P. Hanlnuin, avec les arrêts du Parlement qui autorisent ledit Avis et l’arrêt du Conseil du lï avril I72H qui en a empêché la publication, in - 1°. I t redit. 1730,

>K fut rédigé par Lemerre, avec d’autre* penseurs, parmi lesquels. Charles WitaHe mort en 1716. LouisI’Jlies du Pin, mort en 1719. Philippe Anquetil.

mort en 1721, l >eni<, Léger et Nicolas Bertin. Lemerre,

aver les deux derniers, vit la Tin du travail et le pré

senta au Parlement qui l’approuva.

Les deux Lemerre ont laissé quelques manuscrits dont certains furent imprimés dans la Collection des procès-verbaux des assemblées générales du clergé, in-fol., Paris, 1767 et années suivantes. Parmi ces pièces, il convient de citer : 1. Traité de la discipline de l'Église de France et de ses usages particuliers, dont on trouve une copie dans les Œuvres complètes de d’Aguesseau, t. i, p. 431 ; 2. Recueil d’exemples sur la manière dont les évéques de France ont été jugés sous les trois races de nos rois, dans le t. h du Recueil d'édits. déclarations ; 3. Notes sur le concile de Trente, signalé par Le Long, Bibliothèque historique de la France, édit. Fevret de Fontette, in-fol., Paris, 1767, t. i, n. 7537, p. 519 (à la Bibliothèque Nationale, les mss. français 13 188 et 13 189 ont pour titre : Mémoires sur le concile de Trente, par MM. Dupuy et Lemerre) ; 4. Remarques sur la Pragmatique sanction faite par l'Église de France en 1438 et confirmée par Charles Vil avec des observations sur les notes de M. Dubois, avocat au Parlement et de quelques autres jurisconsultes, dans le t. i du Recueil d'édits ; 5. Résolutions de plusieurs questions sur le concordat avec des observations sur diverses éditions de ce concordat, ibid. : 6. Réflexions sur le douzième canon du second concile de Lyon qui regarde la régale, dans le même Recueil. Lemerre avait abordé cette question avec beaucoup de détails et dans le même sens, au t. xi des Mémoires du clergé, dans une étude intitulée : Traité des droits des rois de France dans la disposition des bénéfices ecclésiastiques de leurs États. 7. Enfin, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 1674, ꝟ. 263 et 266, il y a deux Consultations sur les gradués dont l’une est datée du 7 mars 1715 et qui sont signées toutes deux par Lemerre.

E. du Pin, Bibliothèque des ailleurs ecclésiastiques du XVIIe siècle, t. v, p. 501-504 ; Michaud, Biographie universelle, t. xxiv, p. 82-83 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale. t. xxx, col. 598 ; Quérard, La France littéraire, t. v, p. 140111 ; Feller-Perennès, Biographie universelle, édit. 1842, art. Merre, t. viii, p. 342 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. XV, p. 57 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1286-1287 (note) et col. 1521, pour Lemerre fils ; Théodore Le Breton, Biographie normande, 3 vol. in-8°, Paris, 1856-1861, t. ii, p. 497 ; Frère, Manuel du bibliographe normand, 2 vol. in-8°, Rouen, 1861, t. H, p. 204 ; Oursel, Nouvelle biographie normande, 2 vol. in-8°, Paris, 1886, t.n, p. 127.

J. Carreyri, .

    1. LEMOS Thomas##


LEMOS Thomas, dominicain espagnol, le protagoniste redoutable, comme le qualifient adversaires et amis, des doctrines thomistes de la grâce, au cours de la quatrième phase des fameuses controverses De Auxiliis, tenues devant Clément VIII, du 20 mars 1602 au 22 février 1605. Ne vers 1550. a Bivadavia. en Galice, il était depuis 1590 régent <lu collège de Valladolid, lorsqu'éclata le conflit provoqué par la publication de la Concordia de Molina. Mis en vedette par une brillante soutenance de thèse sur les discussions en cours, au chapitre général de Naples. en 1000, il fut adjoint à Diego Alvarez pour soutenir la cause thomiste dans les congrégations qui se préparaient sur l’ordre de Clément VIII ; car on avait remarqué en lui que prwtrr singutarcm crudilionem et lannino decoclam SS. Augustini et Thomir Icclionem. adcranl ilhi alla dides qtlM in eonlrnlioni bus II, - ROTI parum

excellant. VOX magna et canora, Jirma latent, oratio facilis. argumenlorum rnbur. memoria pra’scntissima. quam nihil objectornm prirtrrirrt, judirium acre, cul nerno jucum jacerrt. Lchard. Scriplorrs orilims prirdi catorum, t. ii, p, 162, qui reproduit Serry, Historia Congregallonum de auxilllt, lib. III. c. i. on ne peut

<li '.mer portrait plus expressif de l’adersaite des Valenlia. des Arnibal. et autres. 1 emos composa luimême un recueil des.ides et uu Compte rendu des