missionnaires, Paris, 1646, in-12 ; on trouve des exemplaires de la même édition avec la date 1668. En autorisant l’impression de cet ouvrage, le général de l’ordre permettait aussi à l’auteur de publier un Recueil des principaux textes de l’Écriture sainte, que nous ne connaissons pas autrement. On lui attribue encore trois volumes de Controverses, que l’on dit avoir été imprimés à Paris, 1616. Cette publication nous paraît fort douteuse.
Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum ordinis frmin. capuccinorum, Venise, 1747 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 991 ; Commencement, institution, règles et statuts de la congrégation de l’Exaltation Saincte Croix, Paris, 1635, Grenoble, 1659 ; Paris, Bibl. nat., mss. fr. 3786 ; Arch. nat., L, 1048 ; Procès-verbaux de l’Assemblée du clergé, Paris, 1635, 1645 ; Hermant, Histoire de l’Église au XVW siècle, bibl.de l’Arsenal, mss, 3226-3228, t. ii, t. X, c. v et xii ; Faillon, Vie de M. Olier, 4e édit., Paris, 1873, t. ii, p. 458 sq.
P. Edouard d’Alençon.
- KIDDERMINSTER Richard##
KIDDERMINSTER Richard, bénédictin anglais
du début du xvie siècle. — Kidderminster,
que les Anglais nomment Kedermyster ou Kijderminslre,
naquit probablement dans le comté de Worcester,
fut admis à l’âge de quinze ans dans l’abbaye
bénédictine de Winchcomb (Gloucester) et après sa
profession alla faire ses études à l’université d’Oxford.
Il y resta un peu plus de trois ans, rentra ensuite dans
son monastère, où son abbé Jean Twynning lui donna
les fonctions d’écolàtre. Devenu abbé en 1 187, il fit de
son monastère une petite université, et en améliora les
bâtiments. Reçu docteur en théologie l’an 1500, il alla
passer une année à Rome : à son retour, ses fréquentes
prédications dans le royaume lui valurent une
grande influence à la cour du roi Henri VIII. En 1512,
il était envoyé avec trois autres ecclésiastiques pour
assister au concile du Latran convoqué par Jules II
(XVIIIe concile œcuménique ouvert/ le 3 mai 1512,
terminé seulemsnt le 16 mars 1517). — Le Parlement
de Westminster avait voté en cette même année 1512
une loi restreignant les immunités du clergé à ceux qui
étaient dans les ordres sacrés. Ce fut l’occasion d’une
grande discussion lorsque le Parlement se réunit de
nouveau en 1515 : le clergé vit dans la mesure une
atteinte à ses privilèges ; Richard Kidderminster, abbé
de Winchcomb, prêchant à Saint-Paul, déclara que
l’acte du Parlement était contraire à la loi divine et
aux libertés de la sainte Eglise : à son point de vue
tous les clercs étaient dans les ordres sacrés et ne
pouvaient en conséquence être traduits devant les
tribunaux séculiers. Une controverse s’éleva sur ce
point ; le frère mineur Henry Standish, gardien du
couvent de Londres, soutint qu’il appartenait à la
juridiction laïque de poursuivre selon les procédures
légales ordinaires les clercs coupables de meurtre, vol
ou félonie. On ne signale pas d’autre incident dans la
vie de Kidderminster, qui mourut vers 1531 et fut
enterré dans son abbaye de Winchcomb.
Cet abbé bénédictin a laissé différentes œuvres, savoir : 1. Tractatus contra doctrinam M. I.ulheri, 1521 : l’ouvrage est encore désigné sous le titre : De vsniis ; les exemplaires en sont, paraît-il, introuvables. 2. Compendium regulæ sancti Benedicii, avec notes et description des cérémonies observées dans l’ordre bénédictin. 3. Un registre entièrement composé par Kidderminster en 1523. Il renfermait : a) Historia fundationis monasterii de Winchcomb, in com. Gloucest. La préface avec une partie de cette histoire a été reproduite par Dugdale, dans son Monasticon, édit. 1819, t. ii, p. 301 ; b) Catalogus vel historia abbatum monasterii de Winchcomb ; c) Une Vie de saint Patrice et un traité sur l’antiquité de l’abbaye de Glastonbury, reproduits par Dugdale, op. cit., t. i, p. 11 ; d) Renovatio privilegiorum, chartarum ac aliorum munimentorum monasterii de Winchcomb. Ce registre, qui appartenait à l’abbaye, passa, après la Réforme, dans les mains de Sir William Morton, et fut brûlé à Londres en 1666. Avant cette date, Dodsworth en avait fait une copie qui se trouve à la Rodléienne d’Oxford, vol. lxv. Le British Muséum à Londres (M. S. Coll. Nero B. vi, fol. 25) possède une lettre de Kidermyster dans laquelle il félicite Wolsey de son élévation à l’archevêché d’York en 1514. — Burnet : History of the Rejormation. t. i, p. 39-48, se trompe quand il affirme que Kidderminster publia un livre pour soutenir son opinion sur l’exemption de tous les clercs.
Voir Th. Cooper, dans Dictionary of national biography, t. x, p. 1185 ; Wood, Annales, édit. Guich, t. ii, p. 21 ; Keilway, Relationes quorumdam casuum, 1602, p. 180-185 ; Chamber’s, Worcesiershire biography, p. 46 ; Tanners, Bibliographia britannica, p. 450 ; Wood, Alhenee Oxon., (Bliss), t. i, p. 61 ; Warton, History of english poetrg, t. ii, p. 447.
.1. Baudot.
- KILWARDBY Robert##
KILWARDBY Robert, dominicain anglais, archevêque
de Cantorbéry. — Né dans le comté de
Leicester au cours des premières années du xiii c siècle,
il avait rempli déjà une belle carrière universitaire
comme maître ès-arts à Paris, lorsqu’il entra dans
l’ordre des frères prêcheurs, vraisemblablement entre
1240 et 1245. La notice de N. Trevet décrit parfaitement
la nouvelle orientation que prit alors la vie
intellectuelle de Kilwardby : Ante ordinis ingressum
Parisiis rexerat in artibus ; cujus in lus periliam, præcipue
quoad grammaticam et logicam, redacta in scriplis
edocent monumenta. Post ordinis vero ingressum studiosus
in divinis scripluris originalibusque sanctorum
Patrum, libros Auguslini jere omnes aliorumque docterum
plurium, per parva distinxit capitula, sententiurn
singulorum sub brevibus annolando… Annales, édit.
Hog, p. 278. En 1218, Kilwardby occupa la chaire de
théologie des prêcheurs d’Oxford, et il fut pendant
treize ans l’un des maîtres les plus brillants de l’Université
alors en pleine activité sous l’influence des
mendiants. En 1261, il fut élu provincial d’Angleterre ;
il demeura dans cette charge jusqu’en 1272, procurant
à l’ordre par son activité et sa sainteté une extension
et un rayonnement considérables. Depuis 1270, le
siège de Cantorbéry était vacant ; contre les intrigues
en cours et contre le candidat du roi, Grégoire X
nomma Kilwardby, de sa propre autorité, le. Il octobre
1272 ; le 26 février 1273, le nouveau primai était
consacré, et le 6 mars il recevait le palliuin. Contrairement
à certains prélats, Kilwardby eut peu de part
aux affaires politiques ; il était d’ailleurs bien en cour
auprès d’Edouard I er, qu’il couronna avec la reine
Éléonore en 1274. Il se donna tout entier à la visite
de son diocèse et de sa province : les Annales monuslici
sont remplies des mentions de ses visites. En 1274,
il est présent au concile de Lyon, où il défend le pouvoir
pontifical. Grand prolecteur de son ordre, il
continue de favoriser son extension, en particulier à
Londres où il bâtit un nouveau couvent. Généreux
pour les pauvres, pacificateur des esprits et médiateur
dans les querelles, il avait une grande réputation de
sainteté. Parmi les synodes qu’il réunit, ceux de 1273
et 1277 marquèrent des développements importants
dans la représentation du bas clergé. Le 18 mars 1277,
à l’occasion de sa visite à l’université d’Oxford, il
porta la fameuse condamnation de trente propositions
parmi lesquelles plusieurs reflétaient l’enseignement
aristotélicien de son confrère Thomas d’Aquin : ce fut
le commencement d’un conflit qui devait durer de
longues années. Le 12 mars 1278, Nicolas IT1 le nommait
cardinal-évêque de Porto et Sainte-Ru fine, ce qui
impliquait la résignation du siège de Cantorbéry et la
résidence à Rome. Plus encore que le désir d’honorer
VIII.
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