C
première elle-même subdivisée en^24 sections : 1. ce que croient les chrétiens au sujet de Dieu créateur ; 2. pourquoi donne-t-on au Christ des noms divins et humains ; 3. sur les trois personnes divines, Père, Fils et Saint-Esprit ; 4. sur l’union de la divinité, et de l’humanité en Jésus-Christ ; 5. comment on prouve par l’Écriture Sainte que Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme ; 6. sur l’union ; 7. démonstration de l’existence du Créateur en partant de l’existence des créatures ; 8. sur ce que le Christ est seul vraiment Fils, le nom de fils ne s’applique qu’à lui en propre, aux autres métaphoriquement ; 9. sur la pratique du christianisme dans le gouvernement des peuples ; 10. sur l’union ; 11. sur la parole factum est et ses significations ; 12. sur les paroles habitation, union, génération ; 13. sur les noms communs ; 14. sur les contradictions ; 15. le nom de Dieu est commun et analogue ; 16. de même le nom de Fils ; 17. division de la science en réelle et formelle, théorique et pratique ; 18. sur les préceptes positifs et négatifs ; 19. sur la résurrection des morts et son universalité ; 20. sur le culte des images ; 21. sur le culte de la croix ; 22. sur le baptême ; 23. sur l’eucharistie ; 24. sur les noms appliqués à Dieu par les chrétiens, qui sont mal compris parles infidèles. La deuxième partie de ce traité, intitulée « fondement des préceptes de la loi chrétienne », est divisée en cinq sections « sur la prière, le jeûne, l’aumône, l’excellence de la loi chrétienne, les préceptes évangéliques ; » elle se termine par un corollaire apologétique, où l’auteur répond à certaines questions qui lui avaient été posées par des musulmans relativement aux mystères de la religion chrétienne.
Un dernier ouvrage, contenu dans les manuscrits de la Bibliothèque vaticane arabes 105 et 119, est intitulé Réponse aux musulmans et aux juifs sur le sens des croyances chrétiennes en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit et en la divinité de Jésus, fils de Marie. La préface, sur le mystère de l’unité de Dieu dans la Trinité des personnes, est divisée en 12 paragraphes ; le chapitre i renferme la démonstration de la venue du Christ, d’après la Loi, au temps déterminé par Dieu ; dans le chapitre ii, divisé en 24 sections, sont résolues les objections des juifs prétendant que celui qui a converti les païens à sa religion ne peut être le Messie promis par la Loi ; en fin le chapitre m établit une opposition entre la double loi, animale et spirituelle, dont la première est celle de Moïse, la deuxième celle de Jésus-Christ. Le livre se termine par une conclusion parénétique adressée aux fidèles sur ce que la foi sans les œuvres ne sert de rien.
C’est encore la cause religieuse que servait Abû’l-Barakât Ibn Kabar lorsqu’il s’occupait de lexicographie ; sa Scala magna, ou dictionnaire arabe était destinée avant tout à permettre au clergé d’acquérir la science de la langue ecclésiastique, dès lors complètement tombée en désuétude. Aucun auteur ecclésiastique d’Egypte au Moyen Age n’est supérieur comme documentation à l’auteur de la Lampe des ténèbres ; aussi est-ce à ses ouvrages, malheureusement encore aux trois quarts inédits, que Yansleb et Renaudot ont emprunté la plupart de leurs renseignements sur l’histoire et les institutions de l’Église d’Egypte. Rappelons qu’Abû’l-Barakftt, appartenant à l’Église copte, est monophysite.
Les parties publiées de la Lampe des ténèbres sont ; les deux listes des soixante-dix disciples contenues dans le c iv, A. Baumstark, Al>ù’l Barakâts ntchlgrlechlsches’<rzelchnis der 70 Jûnger et Abû’l-Baml.ùts grtechtsches > Verzeicluiis ihr 70 Jûnger, dans Orirns christiunus, t. i, 1901, ]>. 2r.4-27. r >, et t. ii, 1902, p. 326-343 ; tout lec. vu : W. Rledelj J)cr Katalog lier christlichen Schriften In arabtseher Sprache von Abu’l-Barakat, dans Nachrtchten vonderkgl. Gesellschaft ilrr tuenschaftm zu Gottlngen, phtL’htit. Klassc, 1902,
p. 635-706 ; la fin du c. xxii contenant le calendrier : E. Tisserant, Le calendrier d’Aboul’-Barakùt, dans Palrologia orientalis, t. x, fasc. 6, Paris, 1913. En outre, une partie du c. v, a été analysée ou traduite par W. Riedel, Die Kirchenrechtsquellen des Palriarchats Alexandriin, Leipzig, 1900 ; plusieurs passages des c. vi, xvi, xvii, xviii, xix, xxiv sont traduits par L. illecourt, Les observances liturgiques et la discipline du jeûne dans l’Église copte, dans Muséon, i, xxxvi, 1923, p. 249-292. le P v illecourt prépare une édition de la Lampe avec traduction française.
Sur AlnVI-Barakât et son œuvre, cf. A. Kircher, Llngua œgupliaca restituta, Rome, 1643, où est publiée la Scala magna, p. 41-272 ; M. Vansleb, Histoire de l’Église d’Alexandrie fondée par S. Marc, Paris, 1677 ; Étienne-Évode Assémani, dans A. Mai, Scriptorum veterum nova collectio, t. IV b, Rome, 1831, p. 214, 216, 241, 242 ; t. v b, p. 167 ; E. Renaudot, Hisloria pairiarcharum Alexandrinorum jacobitarum, Paris, 1713 ; M. Steinschneider, Polemische und apologetisciic Literatur in arabisclicr Sprache, Leipzig, 1877, p. 119 ; A. JMallon, Une école de savants égyptiens, dans Mélanges de la /acuité orientale, Beyrouth, t. ir, p. 260 sq. Tous ces ouvrages sont à corriger, pour ce qui concerne la vie d’Abù’l-Barakât, par l’article de E. Tisserant, L. Villecourt et G. Wiet, Recherches sur la personnalité et la vie d’Abu’l-Barakâi Ibn Kubr, dans Revue de l’Orient chrétien, 1921-1922, t. xxii, p. 373-394.
E. Tisserant.
- KALCKBRENNER Gérard##
KALCKBRENNER Gérard, écrivain char
treux, né à Hamont, dans le Brabant, en 1488, exerça
d’abord la profession d’avocat et de notaire, et fut
administrateur des biens temporels de l’insigne collégiale
de Notre-Dame d’Aix-la-Chapelle. Dans cet
emploi il avait pour collègue le jeune abbé Thierry
Loher, qui, en 1518, quitta le monde pour se faire
chartreux à Cologne. Se trouvant dans cette ville,
Gérard alla le visiter, et, gagné par la grâce, demanda
la faveur de suivre son exemple. Pendant treize années
(1523-1536) il fut procureur du monastère, il en fut
nommé prieur le. Il octobre 1536. Le chapitre général
l’institua visiteur de la province du Rhin. Il mourut
le 2 du mois d’août 1566. Sa mort fut un deuil public.
Il était le père des pauvres, le soutien de la foi, le
propagateur des bons ouvrages, le conseiller des prélats
et des grands seigneurs, une des colonnes de l’ordre
des chartreux en Allemagne. Il fit continuer la publication
des œuvres de Denys le Chartreux commencée
par son prédécesseur. Ayant donné l’habit au jeune
Laurent Surius, il comprit les services que cet homme
de talent pouvait rendre à l’Église et à la science, et se
chargea de le mettre sur la voie de l’apostolat exercé
par la presse, en lui faisant traduire en latin des livres
spirituels ou de polémique. Il fut l’ami désintéressé
et le bienfaiteur généreux de la naissante Compagnie
de Jésus. Saint Ignace, les bienheureux Pierre Le
Fèvre et Pierre Canisius l’honorèrent de leur amitié.
On conservait à la chartreuse de Cologne les lettres que
ces amis de Dieu lui écrivirent, ainsi que celle du
P. Polanco, secrétaire de saint Ignace. C’est à sa
demande que le bienheureux Le Fèvre alla à Cologne
combattre le luthéranisme, et c’est au monastère des
chartreux qu’il trouva son logement (1543). Ce fut
aussi à sa demande que le chapitre général accorda, en
1544, à saint Ignace et à sa compagnie la participation
perpétuelle aux prières et aux mérites de l’ordre.
Par son influence dom Gérard contribua donc à la
propagation de l’illustre société en Allemagne.
Cf. Acta Sanclorum, au 31 juillet, Acta S. Ignatii,
Commentaire préliminaire, n. xxxvii, Ordinis Cartusiani
cum Socictale Jcsu Colonise inila familiaritas ab
anno MDXL1II, aucia deinceps et propagata, etc.
balconnet, La Chartreuse du Reposoir, au diocèse
d’Annecy, 1895, p. 596-602 et 672-676.
Dom Gérard Kalckbrenner fit Imprimer en 1531, à Cologne, ln-12, l’ouvrage suivant qu’il dédia à Arnold van Trungen : Der redite wech zo der Evangelischer volkomenheit, durch eynéh erluchten frundtgot : noeh im