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ITALIE. INSTITUTIONS CHARITABLES


sus » sur se sujet, est le Traitais di lutte le opère pie (ieliulma cilla di Romu, par Camille Lanacci, in-8°, Home, 1001. L’auteur, originaire de Sienne, étant venu à Rome, à l’occasion du jubilé de 1000, fut tellement ému, comme il le raconte lui-même, du bien qu’il vit s’y opérer, sous ses >eux, que, quoique àfié de quatre-vingts ans, il lit les recherches les plus diligentes, pour publier un ouvrage aussi complet que possible, sur le sujet qui l’avait touché à ce point. Presque un siècle plus tard, il eut un imitateur qui voulut le continuer : Charles-Barthélémy Piazza, Eues BoXoylov, Eusevologio Ronumo, ovvero deUt opère pie di Roma, to-8, Home. 1698, PIhb tard encore, a l’occasion du jubilé de 1825, Guillaume Costanzi publia L’Osservatore di Roma in lutta cià clic riguarda il mumlc. il discipltnare, il giudiziario, etc., in-8°, Rome, 1825. Beaucoup d’autres auteurs traitèrent nient ce sujet, si ce n’est ci : professa, du moins

incidemment. Un grand nombre publièrent des monographies sur telle ou telle autre œuvre de bienfaisance de Rome, Mais celui qui traita magistralement un Bttjel aussi vaste, lui le futur cardinal Charles-Louis Morichini, évêque de.icsi. Son premier essai, en ce genre, lut : Dcyli Istituti di pubblica carità < d’istruzionc primaria. Saggio storico a slalislico, in-8°, Home, 1835, bientôt traduit en français par Edouard de Bazelaire, Des institutions de bienfaisance publique cl d’instruction primaire à Home. Essai historique eU statistique, in-8°, Paris. 1839. Le succès de ce premier rssai engagea l’auteur à le développer et à le compléter par une étude sur les efforts tentés par les souverains pontifes, pour moraliser les prisonniers. Quelque temps après, il publia donc : Dcijli istituti di pubblica earità, ed istruzione primaria, e délie prigioni in Roma, 2 in-8°, Home, 1842, lequel, considérablement augmenté, devint un très gros volume, publié a l’occasion du concile œcuménique du Vatican : Degli istituti di carità per lu sussistenzae l’educazione dei poverie dei prigionieri in Roma, in-l°, Home, 1870.

Nous examinerons successivement, les œuvres de bienfaisance : 1° pour les secours matériels aux : indigents ; 2° pour l’éducation et l’instruction des pau res ; 3° pour la correction des délinquants, incarcérés.

1° I’nur le soulagement des misères physiques et

morales des indigents et des i, ml, nies. 1. L’hôpital

du Saint-Esprit, pour les hommes, le plus ancien de tous. Fondé par Innocent III, il fui réédifié par Sixte IV, agrandi ensuite par dix ers papes, qui en firent une construction grandiose, avec d’immenses salles, hautes, bien aérées, l’une d’elles compta* ! jusqu’à 12b mètres de long, 12 île large et 13 de haut, et plusieurs autres s’approchant de ces dimensions. Il pouvait contenir plus de t 600 lits. Il y a, eu outre, m asile pour 500 aliénés et un hospice pour’! 000 enfants trouvés, plus un conservatoire pour les jeunes lilles, un asile pour les vieillards ci une Importante bibliothèque médicale, avec des salles d’opération, Vastes, bien éclairées, abondamment pourvues d’eau, etc. Nul établissement d’Europe ne possédait, alors, une Installation aussi

eomplète. Les revenus annuels dépassaient un million.

A jour lixe, de nombreuses confréries venaient apporter aux malades leurs dévoués services et se succédaient, tour à tour, à leur chevet.’Tous les secours spirituels étaient assurés par des aumôniers quhres t aient a demeure.

2. L’hôpital (lu Très-Saint-Sauveur, près de la basilique de Saint-Jean de Latran, était surtout destiné aux femmes. Il fut fondé pal le cardinal Jean (’.(donna, en 1216. Il comprend, lui aussi, de 1res grandes salles pouvant contenir 600 lits environ.

.’t. L’hôpital Saint-, Jacques in AugUSto, près des restes Imposants de l’ancien mausolée d’Auguste, est

pour les incurables, ou pour ceux qui doivent subir des opérations chirurgicales. Il fut fondé, en 1339, par un autre cardinal de la même famille des Colonna, et comprend, lui aussi, d’immenses salles pour 500 malades. Annexée à cet hôpital, une école d’anatoniie pratique dépendait de l’université de la Sapience. Cf., J. Sisco, Saggio deliistilulo, clinica romana di medicina esterna, in-4°, Rome, 1816.

4. L’hôpital de la Consolation, presque au centre de Rome, près du Forum, pour les prompts secours, en cas de blessures, contusions, fractures, brûlures et accidents. Il fut fondé, à la fin du xirsiècle, par le pape Célestin III.

5. I.’hôpital de Sainte-Marie et de Saint-Gallican, au Transtévère, a côté de l’église de Saint-Chrysogonc, pour les maladies contagieuses et les affections cutanées. Il fut fondé, au jcvnr » siècle, par Benoît XIII. Outre les 300 malades qu’on peut y loger, on en soigne, dans un dispensaire, une foule d’autres qui y viennent, chaque jour, a diverses heures.

(i. L’hôpital de la Très-Sainte Trinité-des-I’clerins. Il fut fondé, dans la partie centrale de Home, près de la rive gauche du Tibre, pour y accueillir, loger, nourrir et soigner les foules immenses d’étrangers, qui accouraient à Home, en certaines circonstances, surtout les années de jubilé. Cet hôpital, en II par exemple, reçut 460 269 hommes et 122 191 femmes, soit un total de 582 760 personnes, avec une moyenne de 1 596 pèlerins par jour. Il en était à peu près de même, à toutes les années jubilaires. Entre ces périodes, quoiqu’il y eût toujours des pèlerins à Home, l’établissement était affecté, en majeure partie, au service des convalescents, sortis des autres hôpitaux de la ville. Cf. Kuggcro Gactano, Memorie dell’anno santo 1675, in-8°, Home. 1691 ; Puceinelli, Enlrata e spesa générale delta venerabile. Archiconfraternitù delta santissima Trinité de’pellearinie conoalescenti di Rama, per iunno santo 1821, in- 1°. Home, 1827.

7. L’hôpital Saint -Hoch, sur la rive gauche du Tibre, près du port de Hipetta, fondé, d’abord, pour recevoir les lievreux. fui. a partir de 1770. transformé en maternité, et affecté exclusivement aux femmes sur le poinl d’enfanter. Celles qui y sont admises, sont libres de ne déclarer, ni leur nom, ni leur domicile. Ces précautions sont prises, pour sauvegarder leur honneur, s’il est compromis, et celui des familles.

8. Oidre ces établissements hospitaliers, qui sont les principaux, il y en avait une foule d’autres, pour diverses maladies, et pour diverses catégories de personnes : piètres, soldats, veuves, servantes sans place, etc. Il nous suffira de les mentionner ici, sans entrer dans les détails. Signalons, cependant, un bon nombre d’institutions, dont le lui était de distribuer des secours à domicile, surtout aux pauvres honteux. Cf. Chirografoe moto proprio délia sanlilà di noslro signore papa Icône XII per lo stabilimenlo delta commissione dc’sussidii ed istruzioni per i deputati parrecluali, in-4°, 182b. On comptait aussi de nombreux asiles nocturnes, pour ceux qui manquaient de toit ; des monts de-piété, pour mettre le petit avoir des pauvres a l’abri des usuriers sans conscience. Cf. Statuti dei sacra Monte di l’iela, rinnovati net 1767, in- 1°. Home, 1707. Pour le même but, furent aussi Instituées des caisses d’épargne, des associations poux doter les lilles pauvres et vertueuses.

L’une des fondai ions de ce genre, celle de VAnnunziata, rut, peu a peu, si richement pourvue, qu’elle avail. en 1870. plus de 2H8 00(1 francs de rente annuelle. Cf. Staluio per la venerabile archiconjridernitùe pio istituto di dotazione delta Santissima Annunziata di Roma. Rappariae tabetta prévention délie rendit et spese per Vanna 1870. (> n’était pas la seule d’ailleurs, cl beaucoup d’autres rivalisaient avec elle de