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terminées. Ces ! après avoir terminé les humanités qu’il est envoyé à Rome, où il reste neuf ans, suivant, pour les cours de philosophie, de théologie et de droit canon, les classes même du Séminaire romain.

Jusqu’en 1913, ce séminaire Pie a été comme greffé sur l’établissement de Saint-Apollinaire, que Pie IX agrandit, à cet effet, et suréleva de deux étages. Maintenant, il est encore uni à ce même Séminaire romain, transporté auprès de la basilique de Saint-Jean de Latran. l’ar la munificence de Pie IX. aucun de ces élèves ne devait être à la charge tic ses parents ou de son diocèse.

De cette institution est sortie une élite de professeurs de grands séminaires, pour les États pontificaux. Une cinquantaine d’entre eux ont été promus à l’épiscopat. Deux ont été revêtus de la pourpre romaine. Ce furent le cardinal Svampa, archevêque de Bologne, et -le cardinal Respighi, successivement archevêque de Florence, puis cardinal-vicaire de Pie X.

b) Marchant sur les traces de Pie IX, Léon XIII, institua un séminaire régional à Anagni ; mais les élèves n’y sont pas nombreux.

c) Le même pape fonda, à Pérouse, puis transporta a Rome, le collège Philippini, en l’honneur de saint Philippe de Xéri. pour les Marches, POmbrie et les Romaines.

3. Statistique des séminaires diocésains d’Italie. — a) Pour les diocèses suburbicaires, il n’y a que 168 séminaristes, en y comprenant les élèves des grands et petits séminaires : 35 pour Albano, 40 pour Frascati, 42 pour Palestrina, 27 pour Sabine, 24 pour Velletri. Le diocèse d’Ostie n’a pas de séminaire, et ne saurait en avoir, vu le chiffre insignifiant de ses habitants. Même remarque pour le diocèse de Porto et Santa Rutina.

b) Dans les anciens États de l’Église, pour les 63 diocèses qu’on y trouve, en outre des diocèses suburbicaires, il y a 2 133 élèves, ce qui fait une moyenne de 33 élèves par diocèse, pour l’ensemble des grands et petits séminaires. Les deux diocèses qui ont un chiffre relativement élevé, sont les deux archidiocèses de Bologne et de Fermo, avec une moyenne de 150 élèves..Notons que les six universités, autrefois situées dans les États de l’Église, avaient pour chancelier l’évêque diocésain, sous la haute direction de la Congrégation cardinalice des Études, établie par Léon XII.

c) Dans le Piémont, il y a 18 diocèses et 1 580 séminaristes, ce qui lait, en moyenne, 88 par diocèse. Les plus riches, sous ce rapport, sont Turin, avec 260 séminaristes ; Verceil, avec 155 ; Novare, avec 150 ; Mondovi, avec 145.

d) Dans la Ligurie, il y a 8 diocèses, avec un chiffre lobai de 761 séminaristes. Mais, si quelques diocèses

ont un chiffre relativement considérable, tels que Gênes, avec 200, Tortona a ce 1 60, Chlav arl avec 100, il y en a d’autres qui n’en ont que 30 ou 32.

e) Dans la Ixmihardir, il y a diocèses, avec un chiffre global de 1 894 séminaristes. La plupart de ces diocèses ont des chiffres relativement élevés : Milan, 407 ; Rergame, 400 ; Rrescia, 398 ; Crémone, 200 ; Côme, 150 ; Manlouc, 120 ; Lodl, 102. Le moins riche est Crema qui n’arrive qu’a 11 ; Pavie le surpasse un peu avec 73 séminaristes.

I) Dans la Vénétie, il y a 10 diocèses, avec un chiffre global de 1 787 séminaristes. La plupart de ces diocèses sont riches en sujet. En premier lieu vient Padoue, avec 304 séminaristes ; puis l’dine, aee 300 ; Trévise, 270 ; Vlcence, 27<> ; Vérone, 206 ; Chloggia, 140.

g) Dans la Toscane, il y a 22 diocèses, avec un chiffre global de 1 014 séminaristes, si on excepte Florence,

qui en a 200, Arezzo et Lucques qui en ont chacun 120, Fiesole qui en a 90, Pise qui en a 80, Sienne et Volterra qui en ont chacun 40, les autres en ont à peine de 20 à 30. Cinq d’entre eux en ont inoins de 20.

h) L’Emilie a 8 diocèses avec un chiffre global de 637 séminaristes. Le plus riche en sujets est Plaisance avec ltiu séminaristes ; puis viennent Reggio di Emllia, avec 130 ; Parme, avec 100. Les autres sont liés au-dessous de ces chiffres. L’un de ces diocèses n’a même pas 20 séminaristes.

i) L’ancien royaume de Naples a pies de 100 diocèses, avec un chiffre global de 3 645 séminaristes. Les diocèses les plus riches en sujets sont celui de Naples, qui en a 200, et celui de C’apoue, qui en a L80. Sept en ont une centaine, chacun ; Caserle n’a que 90, et Salernc OU, seulement, ainsi’que Trivento. Les autres sont incomparablement plus pauvres ; sept diocèses ont à peine 20 séminaristes, et 29 diocèses en ont, chacun, moins encore.

j) La Sicile a 17 diocèses avec un chiffre global de 668 séminaristes. Le diocèse le mieux fourni est celui de Catane avec 140 séminaristes ; puis viennent le diocèse de Girgenti qui en a 130, celui de Monreale qui en a 120, et celui d’Acireale qui atteint la centaine. Païenne en a seulement 85 ; Syracuse et Cefalù en ont 50 chacun ; trois autres diocèses en ont à peu près autant. Un arrive à 30 a peine, et trois autres en ont de 10 à 15 seulement.

k) La Sardaigne a Il diocèses, avec un chiffre global de 341 séminaristes. Les deux diocèses les mieux fournis sont celui de Cagliari, qui en a 100, et celui de Sassari, qui en a 80. Vient ensuite celui d’Oristano, qui en a 50. Tous les autres sont vraiment très pauvres. Deux en ont seulement 20 chacun ; cinq autres en ont seulement de 10 à 15 ; et un, enfin, en a 7 à peine.

4. Mesures administratives récentes — Le 16 Juillet 1912, le cardianl De Laï, au nom de la Congrégation de la Consistoriale, dont il est le secrétaire, adressa une lettre circulaire à tous les évêques d’Italie, à la suite des visites apostoliques, faites dans les séminaires. Après avoir constaté la diminution du nombre des élèves des séminaires, en ces dernières années, et le manque de persévérance d’un certain nombre de jeunes gens, qui avaient semblé, tout d’abord, être appelés à l’état ecclésiastique, le cardinal examine quels sont les remèdes à ce mal.

a) Il exprime, en premier lieu, le désir que l’on sépare les élèves de philosophie et de théologie de ceux qui ne sont encore que dans les classes inférieures. Cela revient à établir des grands séminaires, distincts des petits séminaires, comme cela se pratique, dans tous les diocèses de France, depuis si longtemps, et dans quelques rares diocèses d’Italie, les plus grands, comme ceux de Milan, Turin, etc. Cette mesure paraît indispensable au cardinal, qui l’appelle ottima, prr nuii dire neeessuria. La raison en est qu’on ne peut pas soumettre au même règlement des enfants de 12 È 15 ans et des jeunes gens de 20 à 25. On ne peut pas, non plus, leur taire les mêmes prédications, les mêmes instructions, les mêmes lectures, ni leur prescrire les mêmes pratiques de piété. Quant à espérer trouver un système moyen, propre à former convenablement les uns et les autres, c’est une pure utopie : é cosa impossibile.

b) La s. C. de la Consistoriale veut ensuite qu’on ne reçoive dans les petits séminaires, que les adolescents qui manifestent l’intention de devenir prêtres, et qui montrent quelques preuves de vocation.

c) Que les vacances si lient courtes et que les élèves soient, pendant ce temps-là, revus dans une villégiature appartenant a Ull séminaire, plutôt que d’être envoyés dans leurs familles, où le contact du monde et la lecture des journaux peuvent leur être fatales.