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I T A 1. 1 E. HAIT E N S 1. [ GN E M E N T E CC LÉS ] VST I Ql E

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l’Immaculée Conception, [ondée en 1854 ; la Pieuse Union des ecclésiastiques de saint Paul, apôlre ; l’Académie des Virtuoses du Panthéon, fondée en 1542. pour le développement de l’art chrétien, etc.

10° Séminaires et collèges nationaux. — On en compte une trentaine, dont sept sont italiens. Parmi les autres, nommons le Séminaire pontifical français, érigé canoniquement par Pie IX. le il juillet 1859, par la bulle In sublimi. Le nombre global de leurs élèves dépasse le chiffre de 2 000. Ces ecclésiastiques venus de toutes les parties du monde, suivent les cours à l’une des quatre universités pontificales, dont nous avons parlé plus haut.

11° L< Séminaire pontifical Léonien, fondé le 31 août 1901, par Léon XIII, via Pompeo Magno, 21, prés de l’église de Saint-Joachim. C’est une sorte d’école normale, pour 200 élèves. Son but est de former des professeurs, directeurs et supérieurs de séminaires. Il a publié, de 1908 à 1912, une revue périodique, intitulée : Leonianum, Periodico del Collegio Aposlolico Leoniano, in-8°, Rome.

II. ES DEHORS DE ROME.

Universités.


Grande fut en Italie, l’influence des nombreuses universités créées dans le plupart des villes importantes, du xue au xve siècle. Non seulement elles contribuèrent efficacement au développement de la vie intellectuelle, mais leur action fut immense dans les mœurs, les habitudes, les coutumes, les lois et le gouvernement même de la société, tant au point de vue civil que religieux. La loi du 26 janvier 1873 ayant aboli les chaires de théologie et de droit canonique d..ns toutes les universités du royaume, la liste des universités qui suit ne présente plus qu’un intérêt historique, en ce qui concerne l’enseignement des sciences sacrées.

1. La plus fameuse et aussi la plus antique des universités d’Italie, est celle de Bologne, car elle fut fondée, comme celle de Paris, au commencement du xiie siècle. Déjà, dans le siècle précédent, d’habiles jurisconsultes y avaient enseigné le droit ; mais elle jeta un vif éclat, surtout entre 1100 et 1120, pour le droit civil, et, un peu après aussi, pour le droit canonique, principalement avec le célèbre Gratien, vers 1150, à tel point qu’elle devint le modèle sur lequel se formèrent toutes les autres universités, érigées ensuite en Italie, et même ailleurs. Attirés par la renommée des maîtres éminents, les élèves y accoururent en foule, non seulement de l’Italie entière, mais des divers pays de l’Europe, surtout pour apprendre l’un et l’autre droit. Au commencement du xm’siècle, ces élèves, en majeure partie étrangers, étaient prés de 10 000. Denifle, Die Universitâten des Miltelalters, 5 in-8°, Berlin, 1885, t. i, p. 180. Aux chaires de jurisprudence, enseignée avec toute l’ampleur désirable, s’unirent, peu à peu, d’autres facultés, entre autres celles de médecine et des arts libéraux, facultés qui, comme celles de théologie et de philosophie, acquirent rapidement aussi une grande célébrité. En 1386, le nombre des professeurs, sans compter ceux de théologie, s’élevait à 68, à savoir : 12 pour le droit canonique, 27 pour le droit civil, 14 pour la médecine, 15 pour les autres matières : lettres, sciences et logique, comme le constatent les archives de la ville de Bologne, qui les rétribuait. Denifle, op. cit., t. i, p. 209. Quoique moins prospère, aujourd’hui, elle a encore cinq facultés et environ 500 étudiants. Cf. Annuario délia r. Université degli studi in liologna, publication périodique commencée en 1877 et continuée depuis.

2. L’université de Padoue, née en 1222, à la suite de l’émigration, en cette ville, d’un certain nombre de professeurs et d’étudiants de Bologne, fut célèbre, dés son origine. En 1228, le chiffre des étudiants

s’élevait déjà à plusieurs milliers, et on eu compta ensuite, jusqu’à 6 000, et elle eut bientôt, elle aussi, une réputation mondiale. On lira avec intérêt les Slatuti del comune di I’adova per gli studenti degli anni 1259-1275, dans Denifle, Die Universitâten des Miltelalters, t. i, p. 800-806. Cf. Attie Memorie délia r. Academia di Padova, in-8°, Padoue, 1885 sq. ; Annuario délia r. Université degli studi in I’adova, in-8°, Padoue, 1877 sq.

3. L’université de Verceil, commencée en 1228, par l’émigration, en cette ville, d’un certain nombre de professeurs et d’étudiants de Padoue, que la municipalité de Verceil y attira, par la concession d’importants privilèges. Cette université ne jeta jamais un grand éclat, mais se maintint, jusqu’à la fin du xive siècle.

4. Reggio d’Émifia posséda, pendant plus d’un siècle, une florissante université, qui brilla surtout, dans la seconde moitié du xme siècle. Denifle, op. cit., t. i, p. 294 sq.

5. Modène fut, à la même époque, l’émule de Reggio. Pilius, dans sa Summa trium librorum, la dit égale à celle de Bologne. Cod. Vatic, 2313. Sa décadence est due, comme celle de Reggio, aux guerres perpétuelles et sanglantes entre guelfes et gibelins, dont elle fut le théâtre et la victime. Cf. Annuario délia r. Université degli studi in Modena, in-8°, Modène, 1877 sq.

6. L’université de Vicence, est, probablement, comme celle de Padoue, une fille de l’université de Bologne. Dès la première moitié du xme siècle, elle jeta un très vif éclat, et eut de nombreux élèves de toutes les nations.

7. Pise avait, depuis le xiie siècle, une école de droit romain, à laquelle, vers la fin du xme siècle, elle ajouta une école de médecine, et quelques années après, leur adjoignit toutes les autres facultés. Par une bulle du 3 septembre 1343, le pape Clément VI érigea cet établissement en université, et lui conféra des privilèges semblables à ceux de l’université de Bologne. A partir de cette date, elle fut très prospère et, sauf quelques épreuves momentanées, elle a maintenu sa prospérité, jusqu’à notre époque. Elle compte actuellement une soixantaine de chaires et 1100 étudiants. Cf. Annali délia r. Scuola normale superiora di Pisa (Filosofiae filologiaj, in-8°, Pise, 1871 sq. ; Annuario délia r. Università degli studi in Pisa, in-8°, Pise, 1879 sq.

8. Ferrare, eut, dès la fin du xiie siècle, une école de droit, de médecine et d’arts libéraux ; mais ne fut une véritable université qu’à la fin du xive siècle, en vertu d’une bulle du 4 mars 1392, concédée par Boniface IX, à la prière du marquis Albert d’Esté. Après diverses vicissitudes, elle acquit une grande prospérité, tandis que celles de Reggio et de Modène déclinaient, à cause des guerres et des dissensions intestines. En 1471, elle avait 51 professeurs. Actuellement elle n’a guère plus d’une centaine d’étudiants.

9. Arezzo avait déjà, au xme siècle, une école de hautes études de droit civil, de droit canon, de médecine et d’arts libéraux. Mais le titre d’université ne lui fut officiellement accordé que le 5 mai 1355. Denifle, Die Universitâten des Miltelalters, t. i, p. 427. Cet établissement, comme tel, n’exista que jusqu’à la fin du xve siècle.

10. Sienne posséda une université, vers le milieu du xiiie siècle. Dès l’année 1252, en effet, Innocent IV écrivait Universilati magislrorum et doctorum Senis regentium ac ipsorum scolai Utm, pour leur accorder, suivant leur demande, pleine exemption a quibuslibet servitiis, taillis colleclis, Denifle, op. cit, 1. 1, p. 429-452. La ville inscrivit à son budget annuel des sommes considérables, pour avoir des doctores /amosos in qualibei /acullute, quos scolares undique, tamquam sagitta signum