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    1. JÉRÉMIE##


JÉRÉMIE. VERSIONS

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marqué que pour les éléments historiques de l’ouvrage ; l’obscurité des livres prophétiques en général et spécialement des passages concernant l’avenir d’Israël y

prêtait (tailleurs ; en revanche les données pour l’histoire de l’exégèse y sont abondantes. J.e v. Il du c. x, conservé en araméen dans le texte hébreu du prophète, est lui-même une paraphrase. La première édition de ce targum qui est de 1494, a été reproduite dans les grandes polyglottes et dans les Bibles rabbiniques de Bomberg (1517) et de Buxtorf. La meilleure édition a été donnée par Paul de Lagarde, Prophète Chaldaice, Leipzig, 1872, d’après le Codex Reuchlinianus. Édition partielle, L. Wolfsohn, Das Targum zùm Propheten Jeremias in jemenischer Veberlieferung, c. i-xii. Malle, 1902. Cf. Cornill, Das Targum tu den Propheten, dans Zeitschrijt fur die Alltestamentliche Wissenschaft, 1887, p. 731-767 ; Mangenot, Targum, dans Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. v, col. 20012003 ; Eb. Nestlé, Ribelùbersetzungen, jùdisch-aramaîsc /ie, dans Hauck, Realencijklopadie, 3 Q édit., p. 107-108.

2. Les Septante.

Tandis que l’on peut tenir la version grecque d’Ézéchiel « pour un témoin parfaitement sûr du texte hébreu tel qu’on le lisait à Alexandrie au in c siècle avant notre ère, » Cornill, Das Bueh des Propheten Ezechicl, Leipzig, 1886, on ne saurait en faire autant pour celle de Jérémie, non pas qu’elle soit défectueuse comme celle d’Isaïe et surtout celle de Daniel, mais parce qu’elle diffère notablement de l’hébreu massorétique. La question est d’importance, elle sera étudiée dans un paragraphe spécial.

Le texte grec de Jérémie se trouve dans toutes les éditions des Septante depuis la Polyglotte d’Alcala (1514-1517) et l’édition romaine de 1587, devenue le lextus receptus de l’Ancien Testament grec, ainsi que dans ses nombreuses rééditions (voir surtout celle de Tischendorꝟ. 7° édit., revisée par Nestlé, 1887) jusqu’à Swete : The Old Testament in Greek according lo the Sepluaginl, Cambridge, 2e édit., 1899, t. iii, p. 223-349.

Éditions spéciales du livre de Jérémie : Sébastien Munster, 1540 ; G. L. Spohn, Jeremias valese versione judreorum Alexandrinorum ac reliquorum interpretum grsecorum, Leipzig, 1794 ; 2’- édit., 1X21.

Pour ce qui subsiste du texte de Jérémie dans les autres anciennes versions grecques d’Aquila, de Symmaque et de Théodolion. cf. Fïeld, Origenis Hexaplorum quic supersunt sive veterum inlerpretum grsecorum in totum Velus Testamentum fragmenta, Oxford, 1875, t. ii, p. 573 sq.

3. Versions syriaques. a) Lu Peschitto. Quoique faite directement sur l’hébreu, la version syriaque de Jérémie, comme celle des autres prophètes d’ailleurs et des Psaumes, a subi l’influence des Septante. Les différents mss. offrent peu de variantes et encore sont-elles insignifiantes ; le meilleur texle se trouve dai, s la reproduction d’un ms. jacobite du vr siècle par Ceriani, Translatio syra Pescitto Veteris Testamenti e codice ambrosiano sseculi fere ri, phololithographice édita, 2 In-fol., Milan, 1876-1883. Les polyglottes de Lejay et de Wallon renferment un texte de la Pesciiilio dont une édition critique reste encore a établir. Cf. Nau, Syriaques (versions) dans Vigouroux, Die tionnaire de la Bible, i. v, col. 191 l 1918.

l> i La version hexaplaire, ou version syriaque des Septante d’après les Hexaples d’Origène en reproduil Ûdèlement les additions et les variantes non moins cpie les noies marginales tirées des versions grecques

autres que les Seplantc. Cf. Kubens huval. La lllté

rature syriaque, Paris, 1900, p. 64 65, Le plus célèbre

des mss. qui nous l’ont conservée. V AmbrOStanUS C. 313, conservé a Milan, a été édité par Ceriani dans

le i. vu des Monumenta sacra et profana, Codex suro hexaplaris ambrosianus, photoltlhogr., Milan. 1874. De ce même ms. une édition partielle contenant Jérémie

et Ézéchiel, avait déjà été donnée par Norberg, 1787. e) Des autres versions syriaques, philoxénienne et révision de Jacques d’Édesse, rien ne nous est parvenu du livre de Jérémie. Cf. Eb. Nestlé. Bibelubersrlzimgen. syrische, dans Hauck, RealencyklopGdie, 3e édit., t. iii, p. 167-17U.

4. Versions coptes.

Suivant de très près le grec des Septante, elles sont de la plus haute importance pour la critique du ce texte. H. Tattam a publié la version bohaïrique : Prophet.T majores in dialccto linguæ segyptiæst memphilica seu coptica, Oxford, 1852, édition qui a servi de base au travail critique de A. Schulte, Die koptische Ucberselzung der vier grossen Propheten, Munster-en-Westph., 1892. Autres textes publiés : A Ciasca, Sacrorum bibliorum fragmenta copto-sahidica, Rome, 1889, et Deiber, Fragments copies inédits de Jérémie, dans Revue biblique. 1908, ]). 551-560. Cf. II. Hyvernat, Copies (versions), dans Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. ii, col. 931-951 : Hyvernat. FAude sur les versions copies de la Bible, dans Revue biblique, 1896, p. 427-433 ; 540-569 ; 1897, p. 48-74 ; Vaschalde, Ce qui a été publié des versions coptes de la Bible, dans Revue biblique, 1919, ]). 220-243 ; 513-531 ; 1920, p. 241-258.

5. Version éthiopienne.

Cette version, dont l’histoire demeure fort obscure, ne serait pas antérieure au vie siècle ; œuvre d’un syrien, sachant assez mal le grec et l’éthiopien, elle est faite d’après le grec et sur un texte semblable à celui du Sinailicus ; elle aurait été remaniée dans la première moitié du viie siècle d’après l’arabe. Cf. Joseph Schæfers, Die œlhiopische Ueberselzung des Propheten Jeremias, Fribourg-en-Br., 1912 ; Revue biblique, 1913, p. 623-624.

6. Version arménienne.

Faite d’après le grec, suivi fidèlement mais non servilement ; édition critique par J. Zohrab, Venise, 1805. Cf. Hyvernat, Arménienne (version), dans Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t.i, col. 1010-1015.

7. Versions arabes, d’après le grec également : texte dans la Polyglotte de Paris, réimprimé dans celle de Londres avec quelques compléments. Cf. A. Vaccari, Le versione arabe dei Profeti, dans Biblica, 1921, p, 401423 : 1922, p. 401-423.

8. Versions latines.

a) Antérieures à saint Jérôme. Quelques fragments de ces versions contenant des passages de Jérémie nous ont été conservés dans un palimpseste de la bibliothèque, de l’université de YViirzbourg, daté du vie siècle ; il a été publié en partie par Monter : Fragmenta versionis anliqiuc latinse antehieronymianæ Prophetarum Jeremise…e codice rescripto Wirceb’urgensi, Copenhague, 1819, et au complel par Ranke, Par palimpseslorum Wirceburgensium. Aniiquissimæ Veteris Testamenti versionis latinse fragmenta. Vienne. 1871 ; autres fragments dans le Leelionarium Bobbiense, de Turin, découverts par Amelli mais niin encore publiés ; dans le Sangallensis, à Saint-C. all, n. 01 :  !. publiés par Tischendorf dans Anecdota sacra et profana, Leipzig, 2° édit.. 1861, p. 231, et plus complètement par Burkitt dans sou ouvrage : The old latin and the Itala, Cambridge. 1896, dans Texls and Studies, t. iv, fasc. 3. Pour les citations de Jérémie d’après les anciennes Versions latines, cf. l’. Sabatler, Bibliorum sacrorum latinse versiones antiques seu relus ll, dica…. Reims, t. u. 1713. p. (’(13-722. Cf. I.. Meeliiiieau. Ijilincs (versions), 1e la Ilible antérieures à saint Jérôme, dans Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. iv, col. 96-123.

I>) La Vulqatc. Faite sur l’hébreu massorél ique. Bt s’eeailanl comme lui par conséquent du grec des

Septante, la traduction de saint Jérôme présente dans

le livre de Jérémie les mêmes caractères d’une façon

raie que dans l’ensemble des livres de l’Ancien

Testament Elle Fournil des exemples du souci de