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JEAN SAINT

JEAN I er (SAINT)

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col. 85-124 ; WalaJtrid Straban, Glossa ordinaria, P. L.,

t. cxiv, col. 69 : 5-700 ; (Ecumenius, Comm. in Epist S. Joan., 1’. G., t. xcix, col. 617-701 : Théophylacte, Exposit. in Epist. S. Joan., P. G., t. cxxvi, col. 9-S4. — Au moyen âge, commentaires de Hugues de Saint-C’.her, Nicolas de Lyre. Denys le Chartreux, et surtout Nicolas de Gorham, Exposilio in septem Epist. eanonicas, dans Opéra de S. Thomas d’Aquin.

Modernes.

1. Catholiques. — A signaler surtout ceux

de Bisping, 1874, de Th. Calmes, Êpitres catholiques et Apocalypse, Paris. 1005 ; de Belser, Fribourg-en-B., 1906. — 2. Protestants et libéraux.

A signaler surtout ceux de Lucke, 1856 ; Alcxander, Speakers Commentary, 1881 ; Rothe, Der Erste Johannis Brie/ praklisch erldiirt, 1878 ; Westcott, 1802 ; Luthardt.ZôcMer/vitrzffp/a.’is/er.Kommen/ar, 1895 ; Poggel, Der zweite und der dritte Brief des apost. Johannes, 1896 ; B. Weiss (M°yer-Comm.), 1897 ; Baumgarten. Die Schriften des N. T., 1907, t. n ; Holtzmann-Bauer, Handeomm. zuni N, T., 1908 ; D. Smith, Exposito^s Grcck Testament, 1910 ; Windisch, Lietzmann’* Handbuch zurn X. T., 1911 ; Brooke, International critical Commentary, 1912 ; Loisy, Le quatrième évangile et les épilres dite. : de Jean, 1921.

II. Études spéciales.

Outre les Introductions générales au X. T., les articles dans les Encyclopédies -.Diction, de la Bible, (Mangenot) ; Hastings, Dici. of the Bible (Salmond) ; Encyclopédie des Se. Relig., (Sabatier) ; Encyclopœdia Biblic<i (Schmiedel), on pourra consulter sur l’origine et la composition des épîtres johanniques : Holtzmann, op. cit. ; Karl, Johann. Sludien, t.i, 1898 ; Harnack, Ueberden III Joh., dans Texte und Untersuchungen, t. xv, fasc. 3, 1897 ; J. Chapman, The historical Setting of the II and III Ep. of S. John, dans Journatof theological sludies, 1903-04, t. v, p. 357 sq., 517 sq ; Bresky, Dos Verhâlniss des zweiten Johannesbriefes zum drilten, 1906. — Sur la doctrine des épîtres johanniques, outre les théologies du Nouveau Testament et les études sur la théologie johannique citées dans l’article précédent, il faut mentionner Wurm, Die Irrlchrer im ersten Johannisbrief, dans Biblische Studien, 1903, t. viii, fasc. 1 ; Law, The tests of Life, 1909 ; Findlay, Fellowship in the Life Elernal, 1909 ; Brassac, Manuel biblique, Xouveau Testament, 1911, 13*- édit., t. iv, p. 683-707.

L. Venard.

    1. JEAN I r (Saint)##


2. JEAN I r (Saint), pape, consacré le 13 août 523, mort le 18 mai 526, succéda à saint Hormisdas. — De ses antécédents nous savons seulement qu’il était toscan d’origine. Il n’est pas possible de préciser la part qu’eut dans son élection Théodoric, le roi arien des Ostrogoths, qui de Ravenne commandait à toute l’Italie ; nous n’avons aucun renseignement non plus sur les premiers temps du pontificat. Jean devait être une des victimes de la lutte politico-religieuse qui mit aux prises à partir de 524 le roi Théodoric et Justin, l’empereur d’Orient. Très féru d’unité religieuse, le basileus avait entrepris de ramener, de gré ou de force, à l’orthodoxe tous les dissidents de l’Empire. Après avoir plus ou moins triomphé des résistances monophysites, voir Hormisdas, t. vii, col. 167-171, il avait entrepris les ariens, nombreux parmi les populations gothiques des pays danubiens, et ordonné que leurs églises fussent données aux catholiques. D’autres mesures de contrainte amenèrent la conversion d’un certain nombre de dissidents. C’est alors que Théodoric, qui se considérait comme le défenseur-né de l’arianisme en Orient aussi bien qu’en Occident, intervint pour protéger ses coreligionnaires sujets du basileus. Il menaça d’exercer sur les catholiques d’Italie de sévères représailles, si les mesures prises à Constantinople contre les ariens n’étaient pas retirées, et il eut l’invraisemblable idée de faire porter ce message à Justin, par une ambassade, composée de tout de qu’il y avait de plus aristocratique dans la vieille Rome, et ayant à sa tête le pape Jean en personne. Mandé impérativement à Ravenne, celui-ci dut promettre au roi barbare, de faire son possible pour déterminer Justin à rendre aux ariens leurs églises ; mais il refusa, avec beaucoup de fermeté, de négocier avec le basileus, le retour à l’arianisme des hérétiques déjà réconciliés

avec l’Église catholique. La date du départ de Jean pour Constantinople est assez dillicile à préciser. D’une part un document grec, le aÛYYP « ^H a boikrfltaaxodN itepl Ttôvo’(iaO^Tcov, publié parmi les Sclecta ad illustrandum chronieon pascale, dans le Corpus scriplorum, byzantinshistorise de Bonn, t. ii, p. 120-138, déclare expressément que le pape Jean célébra à Constantinople la fête de Noël (525). Il ajoute qu’il y avait eu préalablement des discussions assez vives sur les préséances entre l’évêque de Rome et l’archevêque de Constantinople ; que ce dernier avait finalement cédé parce que Rome possédait la sépulture t6v t6710v, du chef des apôtres. Par ailleurs les documents latins laissent une impression toute différente. Ce voyage, le premier qu’un pape accomplît hors d’Italie, fut l’occasion pour le basileus et pour l’Église byzantine d’affirmer leurs sentiments de respect a l’endroit de l’évêque de Rome, vicaire du bienheureux Pierre. C’est le jour de Pâques 526 que Jean, dont la préséance sur l’archevêque de Constantinople était marquée par la place occupée au chœur, célébra la messe solennellement, et suivant le rit latin, romanis precibus. Chronique de Marcellin, P. L., t. ii, col. 940. Le Liber pontificalis dans une de ses rédactions ajoute que ce même jour de Pâques, le pape aurait couronné l’empereur Justin. Comme Théodoric ne tenait certainement pas à voir le pape prolonger son séjour à Constantinople. il est bien difficile d’admettre que l’ambassade ait séjourné sur le Bosphore plus de quatre mois, le jour de de Pâques tombant en 526, le 13 avril. Il n’est pas impossible qu’une confusion se soit produite chez l’écrivain byzantin. Quoi qu’il en soit, Jean obtint du basileus la restitution des églises ariennes ; c’était un des résultats cherchés par Théodoric. Pourtant l’ambassade devait se terminer d’une manière tragique. Le roi barbare était devenu depuis quelque temps extrêmement soupçonneux, et voyait partout, à tort ou à raison, deo intrigues byzantines. Le Liber Pontiflcalis marque que ce fut pendant le séjour à Byzance de l’ambassade, qu’eut lieu l’exécution de Symmaque et de Boëce, accusés de haute trahison. C’est certain pour Symmaque, il semble au contraire que Boëce ait été exécuté avant le départ de Jean pour Constantinople. Ce dernier allait être victime lui aussi des soupçons de Théodoric. Irrité peut-être de la scène du couronnement, qui lui paraissait une reconnaissance des droits du basileus sur l’Italie, le roi, dès que Jean arriva à Ravenne, fit jeter le pape en prison. Celui-ci ne tardait pas à y mourir, le 18 mai 526. L’Église l’honore comme martyr le 27 mai. Ce serait, d’après le Liber Pontificalis, la date de la translation de ses restes à Rome.

Le seul acte important qui soit à signaler dans le pontificat de Jean I er, c’est la consultation qu’il fit adresser au moine Denys le Petit sur la fixation de la fête de Pâ.ques. La réponse de Denys marque la prise de possession du cycle pascal qui nous régit encore aujourd’hui. La lettre dans Pitra, Analecta novissima, 1. 1, Paris, 1885, p. 466.

Sources.

Le Librr Pontificalis, édit. Duchesne, t. i,

p. 104-107 ; 275-278 ; Anonyme de Valais, c. i.vxw m-x< iii, dans Ammien Marcellin, édit. Eyssenhardt, Berlin, 1871, p. 544-543 ; Chronique de Marcellin, an..">2."j, dans P. L., t. li, col. 940-941 ; JafTé, Regesta Pontificum Romanorum, 2e édit., p. 109 ; Arta Sanctorum, mai, t. w. p. 703.

2 » Travaux. -(.. Pïellschrifter, Der Ostgotenkonig Thetf derich der Grossiunddiekatholische Kirche, dans les Kirt geschichtliche Studien, t. iii, fasc. 1 <-i 2. Munster-en-W., 1896, fait une large part a l’hypothèse ; outre ce travail particulier consulter les histoires générales de Rome et de

l’Italie ; ces indications sont valables pour Imis les ponti flcats suivants : J. Langen, Geschi hte der rômtachen Klrche,

l. n. Bonn, iss", . p. 299-300 ; P. Gregorovius,

der Stadt Rom im MitUlalter, 5 édit., Berlin, 1903, l. i.